Une fois de plus, depuis au moins une heure, je me lève de mon lit pour me regarder dans le miroir. Histoire de vérifier que mes cheveux sont toujours correctement ondulés et qu'ils tombent bien en cascade sur mes épaules, que ma robe bleu marine est toujours bien lisse et que mon mascara ne fait pas de pâté.
J'étais tellement stressée au sujet de la fête, qu'hier soir, je n'ai pu fermer l'œil. Je me suis réveillée vers treize heures avec des cernes bleus qui ressortait encore plus sur ma peau pâle.
Pour les faire disparaître, je me suis dit qu'une sieste ne me ferais pas de mal. Sauf que j'ai beaucoup trop dormi et je me suis encore levée en retard.
Je me regarde une fois de plus, quand mon téléphone sonne, m'indiquant que j'ai reçu un message :
De Lucas à Moi : Je pars de la maison, j'ai juste un truc à faire avant mais je serais là d'ici une demi-heure trois quart d'heures maximum. Tu ne seras pas déçue, ça n'a pas encore commencé que c'est déjà dément ! Pour une première fête, il y a pire !
Je souris devant son message, heureuse qu'il ne m'ait pas oublié. Depuis hier, nous n'avons pas cessé de nous parler par texto. J'ai l'impression qu'il me drague mais je n'en suis pas sûre. En tout cas, nous nous sommes rapprochés et je l'apprécie.
Néanmoins, je n'oublie pas que je suis en couple et que, même si je ne ressens rien pour Hiram et que c'est une relation « forcée », je le respecte trop pour le tromper. Il est gentil en plus, non il ne mérite vraiment pas une chose pareille.
Au bout d'une demi-heure, je décide d'aller attendre Lucas dehors. J'attrape alors ma pochette noir, y range mon téléphone portable et un peu de liquide, on ne sait jamais avant de descendre dans le hall. Malheureusement, en descendant je croise ma mère qui ne semble pas au top de sa forme. Ses cheveux d'ordinaire souples et disciplinés sont attachés en un chignon lâche et partent dans tous les sens, son maquillage a coulé et elle n'est vêtue que d'un peignoir en soie mauve sur son pyjama à carreaux rouge. D'habitude, même en pyjama elle s'arrange pour que ce qu'elle porte soit un minimum accordé. Quand elle m'aperçoit, elle me lance un regard méprisant.
_ Où vas-tu ? Son ton n'est pas inquiet mais plutôt hautain.
Je ne lui réponds pas et essaye de la dépasser mais elle est au milieu des escaliers et me barre la route. Elle attrape mon bras et enfonce ses longs ongles dans ma peau. Ses yeux sont noirs, noirs de la haine qu'elle ressent envers moi.
_ Je ne me répèterais pas Calypso, elle insiste sur mon prénom. A cause de toi, ton père ne dort plus ici et Dieu seul sait où il passe ses nuits. Mais s'il t'arrive quelque chose, il ne me le pardonnera jamais. Alors je me répète, où vas-tu ?
Elle détache chaque syllabe de ses trois derniers mots et me lance un regard froid. Je sais bien que ce que je fais lui est égal. Je lui réponds que je vais aller à une fête et elle me lâche enfin. Elle a réussi à m'écorcher la peau avec ses ongles. Je me frotte à cet endroit et elle sourit, contente d'elle.
Je tente de la dépasser pour repartir mais elle me rattrape une nouvelle fois. Je n'ai pas le temps de voir venir qu'un coup s'abat sur ma joue. Ma tête tourne à quatre-vingt-dix degrés, ma joue surchauffe et mes jambes vacillent sous le coup de poing qu'elle vient de m'infliger. Je regarde ma mère qui ne semble pas en avoir fini puisqu'elle me redonne le même coup à quelques centimètres près de ma tempe, assez fort pour qu'elle soit sûre de me laisser une marque.
J'ai la tête qui tourne et elle en profite pour m'attraper les cheveux, défaisant au passage mes jolies boucles en me faisant des nœuds tant elle sert fort mon cuir chevelu. Elle me murmure d'une voix glaciale :
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B.A.N.G.
Teen FictionLa vie de Calypso n'est pas très joyeuse, son père n'est presque jamais là, et lorsqu'il est à la maison, il ne lui accorde aucune importance, sa mère l'insulte sans cesse et la frappe de temps à autre, lorsque l'envie lui prend, et sa sœur la rabai...