*Rafael*
Ce putain d'accident avait eu lieu depuis une semaine et ça faisait tout autant de temps que j'étais réveillé. Les médecins m'ont dit que j'avais eu de la chance. Je m'en sors avec des points de sutures sur le front et la joue et ma jambe gauche dans le plâtre pour un bon mois.
Mais personnellement, je n'en dirais pas autant. Depuis que j'ai ouvert les yeux, je n'ai pas eu de nouvelles de Caly. Je ne sais pas ce qui lui est arrivé. La seule chose dont je me souvienne c'est d'avoir hurlé son prénom pour qu'elle garde les yeux ouverts.
Les autres ne veulent rien me dire, ils évitent le sujet mais je vois bien les yeux rouges d'Isis à chaque fois qu'elle vient me voir. Au début, les première heures, je comprenais qu'ils ne me disent rien mais plus le temps passe plus je m'inquiété.
Avant de rencontrer Caly, je ne croyais plus en l'amour. Le modèle de relation avec lequel j'avais grandi c'était une femme soumise et un homme violent, ensuite j'ai connu la lâcheté et l'abandon par mon frère et enfin la trahison par la première fille à qui j'ai quelque peu ouvert mon cœur pour la première fois, Tania. Cette fille m'a brisé le cœur.
C'était impossible pour moi de croire en l'amour avec toutes ces conneries. Je faisais partie de ceux qui considéraient l'amour comme un jeu. Je m'amusais avec les filles à Seattle et je comptais faire la même chose ici.
J'ai commencé à le faire d'ailleurs, avec Leya d'abord et puis Maya, sans compter toutes les filles que j'ai dragué dans les bars. Sauf qu'avec elle, j'ai pas pu.
Quand j'ai croisé ses yeux verts quelques heures après être arrivé à Miami, je l'ai tout de suite reconnu. Mes cauchemars sur les coups de mon père sur ma mère se sont transformés pendant quelques mois en cette fameuse nuit. Je me sentais lâche alors que je n'avais rien pu faire.
Au moment où je l'ai revu, j'ai su que c'était un coup du destin. Qu'il fallait que je me rattrape avec cette fille. Que je répare mon erreur. J'ai longtemps refoulé mes sentiments, à chaque moment passé avec elle, je tombais un peu plus dans cette histoire.
Pourtant, je m'étais juré de la protéger, c'était ma mission, mais plus je passais de temps avec elle, plus mon objectif semblait lointain. Je m'attachais à elle. Je l'ai repoussé quelques fois mais j'ai fini par comprendre que j'avais besoin d'elle.
J'étais devenu nerveux, méchant et très impulsif. Mais cette petite boule de bonheur et de joie de vivre qu'est Calypso m'a appris à devenir plus calme. Après tout ce qu'elle a vécu, elle a su rester elle-même et garder cette part de douceur alors qu'elle était brisée. Je l'admire.
S'il lui est arrivée quelque chose de grave, je ne crois pas que je me le pardonnerai jamais. C'est moi qui ai voulu qu'elle m'accompagne à Orlando, je voulais partager ça avec elle. C'était une façon de lui faire comprendre que je lui faisais confiance.
Il est deux heures de l'après-midi, la bande n'arrive que dans une heure sauf j'ai vraiment besoin de prendre l'air et quand ils sont là, je n'ai pas l'occasion de sortir pour me retrouver seul.
Evidemment, avec une jambe entière dans un plâtre, je dois me déplacer avec un fauteuil. J'essaye de tirer celui près de mon lit mais je ne fais que l'envoyé plus loin. Je souffle.
Soit je reste dans ma chambre à attendre ma seule visite de la journée soit j'appel un infirmier pour qu'il m'aide à me déplacer.
Mon envie de cigarette prend le dessus et j'appuie sur le bouton relié au bureau des aides-soignants. Même pas cinq minutes plus tard, une infirmière arrive dans ma chambre.
C'est une petite salope. Depuis que j'suis là, elle arrête pas de me draguer ou de me chauffer. C'est même pas amusant en plus. La seule fille capable de me faire bander c'est Caly. D'ailleurs, rien que de repenser à la soirée dans la chambre de mon enfance, je sens mon pantalon se serrer.
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B.A.N.G.
Teen FictionLa vie de Calypso n'est pas très joyeuse, son père n'est presque jamais là, et lorsqu'il est à la maison, il ne lui accorde aucune importance, sa mère l'insulte sans cesse et la frappe de temps à autre, lorsque l'envie lui prend, et sa sœur la rabai...