Chapitre 24

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Pour faire avancer mon plan, j'ai décidé de tenter de piéger le gamin en lui posant des questions qui pourraient passer pour anodines, mais qui ont un sens caché. J'espère qu'il va pas me cramer. Ou alors je peux faire genre de lui poser des conseils ?
...
Va pour les conseils, c'est trop cramé sinon.

De Livaï.Ack :
J'ai des idées sur qui pourrait se cacher derrière le Masque, mais y a pas mal d'éléments qui collent pas.

De Eren_Jaeger :
Comme quoi ?

De Livaï.Ack :
Je vais être cash

De Eren_Jaeger :
Ok

De Livaï.Ack :
Je pense qu'il y ait de grandes chances que ce soit toi

De Eren_Jaeger :
Ah bon ? Pourquoi ?

De Livaï.Ack :
T'es jamais là quand lui est là, et pas non plus à ton endroit secret ?

De Eren_Jaeger :
T'y es allé ?

De Livaï.Ack :
Ouais, plusieurs fois pour être sûr que c'était pas un hasard. Et t'étais jamais là-bas.

De Eren_Jaeger :
Je vois.... quoi d'autre ?

De Livaï.Ack :
Ton traumatisme.

De Eren_Jaeger :
Oui ?

De Livaï.Ack :
Ça fait depuis combien de temps que tu l'as plus ?

De Eren_Jaeger :
Comment ça ?

De Livaï.Ack :
On dirait par moment que t'oublies ta peur de l'eau.

De Eren_Jaeger :
Quand j'ai les idées ailleurs.

De Livaï.Ack :
Mouais, je suis pas convaincu du tout.

De Eren_Jaeger :
C'est tout ? T'as plus de questions ?

De Livaï.Ack :
Quoi c'est tout ? Si t'avais répondu honnêtement, j'aurais trouvé.

De Eren_Jaeger :
Mais j'ai répondu.

De Livaï.Ack :
En esquivant les questions.

De Eren_Jaeger :
Bah...
Pourquoi tu veux autant trouver qui c'est ?

De Livaï.Ack :
Tu penses vraiment que je vais le dire à la personne que je soupçonne ?

De Eren_Jaeger :
Tu me soupçonnes à ce point ?
Pourquoi ?

De Livaï.Ack :
Mon instinct
Et il ne se trompe presque jamais

De Eren_Jaeger :
Ton instinct, hein ? Il peut se tromper quelques fois

De Livaï.Ack
On verra bien
Bref, je vais courir un moment. À plus.

De Eren_Jaeger :
À plus

Je pouvais quand même pas lui dire que si je veux savoir, c'est parce que je suis quasi sûr d'être amoureux de lui, que j'apprécie plus que nécessaire ce foutu surfeur, et que j'aimerais bien qu'ils soient une et même personne ?
Et puis, s'il n'a pas répondu honnêtement à mes questions, c'est bien parce qu'il cache un truc.
Courir va m'aider à me vider la tête, je pense. J'ai toujours l'impression d'être bien plus concentré quand je cours que quand je suis couché dans mon lit. Sûrement à cause de l'entraînement spécial de Kenny. Je me souviens encore de lui qui me disait qu'il fallait que je gère mieux mes émotions, pour ne pas qu'elles prennent le dessus et qu'il y ait un risque que je me fasse repérer. Oui, repérer. Après tout, nous, les Ackerman, on a pas vraiment un métier très tranquille. Ni très.... moral ? Mais il est légal. À peu près.

Je décide d'appeler Jean pour mon premier cours de surf et il accepte rapidement, heureux d'être plus fort que moi dans un domaine sportif. Il me donne plusieurs conseils, comme la position à avoir, des trucs pour rester en équilibre, quand se lever exactement, ce genre de truc. Il arbore un petit sourire satisfait en me voyant légèrement perdre l'équilibre, sans toutefois tomber, content de voir que je n'y arrive pas du premier coup.
C'est pas hyper simple, mais c'est moins difficile que ce que je croyais.

Je jette un regard à mon coach de fortune pour le voir se pavaner, parce qu'il est plus fort que Livaï Ackerman.
Malheureusement pour lui, après avoir maitrisé les bases en moins de temps qu'il ne me faut pour le dire, il a bien dû reconnaître ma suprématie.

Pan dans les dents.

Il avait grave le seum mais m'a avoué qu'il s'y attendait, puisque j'étais doué en tout. J'aurai même pas eu besoin de son aide, finalement. Rien que regarder des vidéos YouTube m'aurait suffit.
Pendant toute la durée de mon apprentissage, j'avais remarqué une ombre qui semblait m'épier depuis la plage, en tentant de se rendre discrète. En me rapprochant mine de rien, je reconnu rapidement ma cousine, qui avait jeté son portable plus loin dans le sable.

- Alors cousine, comme ça on maltraite son pauvre tél qui a rien demandé ?

- Oh, la ferme. J'étais venue pour filmer tes gamelles, pas pour voir qu'après deux heures de surf t'avais un autant bon niveau.

- Tu sais aussi bien que m0i que c'est grâce à l'entraînement de Kenny.

- Se vider la tête, et tout ce qui va avec ? C'est vrai que t'étais bien plus doué que moi. Toi, tu l'as dans le sang. Ce foutu héritage familial.

- Hum ? Quel héritage ? De quoi vous parlez ? demanda Jean, en se mêlant à notre conversation, rapidement suivi du reste du groupe.

- Vous faites quoi tous là ? Vous vouliez me voir échouer au surf ? Pas trop le seum ?

- C'est pas drôle, je me suis ridiculisé à côté de toi. T'avais jamais fait ça, et tu maitrises les bases en même pas une heure. Y a de quoi vous rendre chèvre, ragea Jean.

- Plutôt cheval pour toi, non ? fit une voix rieuse que je reconnus de suite.

- Connard ! Je vais te tuer ! répondit le concerné, sautant à pieds joints dans le piège que lui avait tendu le beau brun.

- Me tuer ? Et comment tu comptes le faire ? T'es en maillot de bain, t'as pas d'armes, et t'es moins fort que moi.

- Peut-être, mais j'ai un avantage de taille par rapport à toi, le menaça Jean, en me regardant rapidement.

Pourquoi il m'a regardé ? Il pense que je lui suis redevable ?! Oooh, toi mon coco, tu vas regretter.

- Qui est un avantage de taille, Jean Kirschtein ?

- T-taille... ? J'ai dit taille ?! Merdemerdemerde !! Vous m'avez pas vu !! fit-il lâchement, avant de tenter de s'enfuir. Je dis bien tenter, car je lui ai mis une balayette avant de sortir ma voix la plus menaçante.

- Écoutes-moi bien, si tu tiens à la vie. Je ne doute pas un instant que tu es bien plus intelligent que ce sale gamin ici-présent, et que tu as un instinct de survie plus développé, mais lui a au moins les couilles d'assumer ses conneries et n'a pas besoin de quelqu'un d'autre pour l'aider à se défendre. Alors le jour où tu réussiras à bien répondre sans l'aide de personne pour faire flipper les autres, là, je pourrais accepter d'être un avantage. Mais pas avant. T'as compris ?

- Oui caporal....

Ça, c'est le surnom privilégié que mon gamin m'a donné, alors dans tes rêves.

- Je te permets pas de m'appeler comme ça. On dit, oui votre grandeur à l'intelligence plus développée que la mienne, qui m'a permis d'apprendre quelque chose d'utile aujourd'hui.

- Euuuh, c'est un peu exagéré, nan ?

- Tu veux vraiment mourir ?

- NAAAN !

- Alors ? T'as compris ?

- Oui votre grandeur à l'intelligence plus développée que la mienne, qui m'a permis d'apprendre quelque chose d'utile aujourd'hui.

- Bien.

Le Dieu de la MerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant