Chapitre 45

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(La vidéo est juste pour la petite ambiance xD)

Je dois l'avouer, je m'attendais à tout sauf à ça. Et comme toute personne normalement constituée qui se retrouve dans une situation effroyablement gênante, je réagis de la manière la plus logique, mais idiote possible.
C'est-à-dire refermer légèrement violemment la porte, dégringoler les marches le plus vite possible et réveiller toute la maisonnée pour avoir des explications.

- MAMAN ! Y A UN FANTÔME DANS LE GRENIER !

....Ouais, réaction logique quand la personne portée disparue depuis presque une semaine est dans ton grenier. Je vous entends déjà rigoler, bande de faux frères. Mais j'ai des circonstances atténuantes. Il devrait être à l'autre bout de l'Australie et pas dans mon grenier. Et il est passé minuit, dois-je vous le rappeler. Puis, qui réagit normalement quand, au milieu de la nuit, il y a des bruits suspects au-dessus de votre tête ? En plus, je suis absolument pas présentable. J'ai les cheveux en bataille, sûrement une trace de mon oreiller qui me traverse la figure et je suis à poil.

- MAMAN !

- Mmmh, Livaï.... Qu'est-ce qui se passe ?

- Le grenier.

- .... Oh...

- Depuis combien de temps ?

- Hum.... Le matin de la lettre ?

- Donc depuis le début, c'est ça ?

- Ouep.

- ....

- Kesskisspasse ici ?

- Kenny.

- Livaï.?

- T'étais au courant ?

- De ?

- Le grenier.

- Oups héhé.

- Qu'est-ce que tu veux dire par « héhé » ??! Tu ! Raaaah ! Pourquoi vous m'avez rien dit ??

- C'était mon idée petit. Ta mère a voulu te le dire mais je l'en ai dissuadée.

- ...Pourquoi ?

- Si tu avais été au courant, tu n'aurais sûrement pas été aussi inquiet, logiquement. Sauf que pour la sécurité du petit, il fallait que tu sois réellement inquiet. Et ce pour éviter que-

- Pour éviter que son fumier de père ne comprenne et tente de le ramener....

- Oui.

Je vois. Je comprends. Je ne peux en vouloir à personne sauf à ce connard de première.
Bien, premier problème de réglé. Maintenant, l'autre...

- Maman...?

- Oui ?

- J'ai un petit problème....

- Quoi ? Oh....

- Bouahahaha ! Me dis pas que tu l'as trouvé comme ça ?

- ....

- Hahahahaha ! Que Dieu est généreux ! Mon fichu neveu a déboulé à poil devant devant son crush !

- Non, Kenny. Pas à poil. En caleçon. Et mon fils est très sexy ainsi. N'est-il pas ?

- Je.... Vous saviez que j'étais là ?

- Contrairement à vous messieurs, mon instinct est mieux développé. Pendant que l'un était paniqué et que l'autre profitait clairement de la situation, je suis restée lucide, moi. Tttttt, honte à toi mon frère. Je ne pensais pas que ce temps de repos te rendrais autant peu sur tes gardes. Je pense que tu ferais mieux de repartir.

- Gna gna gna.

- La ferme Kenny. Remonte te coucher. Quant à vous les garçons, je pense que vous avez beaucoup à vous dire, non ?

Pour la deuxième fois de la nuit, je fixe les yeux verts en face de moi. Et il me regarde. Et je le regarde. Et il me regarde. Et j'en ai marre. Je marche rapidement vers lui, l'attrape par le col d'une main et le descends à ma hauteur. Sauf qu'il tombe sur les genoux, pose les mains sur le sol et me fait une posture d'excuse digne des japonais. Je ne savais pas qu'on pouvait s'écraser autant sur le sol.

- Je suis désolé ! Je suis tellement désolé ! Je vous entendais discuter tous les jours, je vous voyais passer dans la rue, j'ai vu les têtes de Mikasa, d'Armin de ma mère et j'ai rien fait ! Je vous ai inquiété pendant des jours mais ta mère et ton oncle mon fermement interdit de vous avertir de ma présence. J'allais descendre le jour où Mikasa est venue, mais ton oncle m'attendait devant la porte. Alors je vous ai écouté parler, me haïr, pleurer. Je suis désolé ! Pardon....

Je soupirai. Ce gamin ne cessera donc jamais de me surprendre ? Il a du croire que j'allais le frapper alors que mes intentions étaient toutes autres....
Hum
C'est sûrement mieux ainsi, après tout. Je suis encore en caleçon, c'est gênant. Et quand il s'est mis à genoux, il était pile-
Hum
Stop.
Stopstopstopstopstop

- Tch.

Je m'accroupis à ses côtés et décide de le taquiner juste un peu. Je reste plusieurs secondes sans rien dire et je vois qu'il est crispé. Ça doit pas être très confortable, comme position. Ça me fait de la peine mais c'est tout de même bien fait pour sa pomme. C'est ma vengeance pour m'être inquiété.
Après un certain temps, je trouve que sa punition auto-déclarée a assez duré. Je me relève, passe derrière lui et lui tire les pieds rapidement, le mettant à plat ventre. Je le retourne ensuite d'un coup sec, lui tire le bras pour le remettre debout et l'attire contre moi.
Pour lui faire un câlin.
La suite, ce sera pour quand j'aurai quelques couches en plus. Il se tend un quart de seconde avant d'enrouler ses bras autour de moi. Il me sert très fort contre lui et nous restons ainsi serrés un certain temps. Quelques secondes ? Plusieurs minutes ? J'en sais rien et j'en ai rien à faire. Tout ce que je sais, c'est que je kiffe les câlins. Ses câlins, plutôt.
Ce n'est qu'après que je me rends compte que, malgré tout, un câlin en caleçon est tout de même risqué. Je m'écarte de lui, avec un sourire moqueur et un sourcil levé.
Il fait tout pour éviter mon regard, c'est trop chou.

- Viens dans ma chambre, on sera plus confortablement installé pour parler. Et dormir. Je veux finir ma nuit, moi. J'en profiterai pour mettre une couche supplémentaire, mmh ?

- ...

Je me retourne ensuite pour monter les escaliers et l'entends murmurer quelque chose qu'il aurait sûrement voulu que personne n'entende.

- Oui Kuchel, votre fils est sexy en caleçon.

Je le regarde dans les yeux, mon sourire en coin s'étirant encore. Comprenant que j'ai entendu, il devient encore plus rouge.

- Allez viens gamin. Je vais pas te manger, tu sais.

Je pensais le rendre encore plus rouge, mais le contraire s'est produit.

- On verra qui mangera qui, mon Lili ~ fit-il avec un sourire en coin parfaitement Ackermanien.

Merde, c'est qu'il apprend vite le petit.

Le Dieu de la MerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant