Chapitre 38

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D'après les profs, ils ont encore une surprise de taille pour nous. C'est pourquoi on se rend en se moment même dans le canton de Fribourg. District de la Gruyère pour être précis. C'est drôle, district, ça a un lien avec la phrase que j'ai lancée en classe juste avant le voyage. Une petite référence au calme de Hunger Games, et là, on se rend dans un district. Rassurez-moi, y a aucun lien avec ce livre pourtant génial et la fameuse surprise annoncée, hein ?
S'ils nous sortent qu'on va se refaire les Hunger Games ou une variante de la Battle Royale, je suis pas chaud. Pour une fois. Ou alors je me monte à la tête pour rien du tout, je me fais des films, et la surprise est un autre truc à voir ?

Pitié, si les dieux existent, que ce soit ceux des Grecs, des Romains, des Vikings, même le million de dieux japonais, faites que j'aie raison. Limite un endroit un peu romantique et tout....
Ouais, non, faut pas rêver non plus- OH PUTAIN
SA MAMAN LE HARICOT MAGIQUE DU PETIT JACK
PAR TOUS LES GROS MOTS PAS ENCORE INVENTÉS ET TOUS CEUX CHELOUS QUI EXISTENT
C'EST LE MEILLEUR ENDROIT SUR TERRE

Par contre le nom de la ville est à coucher dehors.
Broc
Ça ressemble à broche, brochette, croc.
Je sais même pas si ça se prononce brok, broh genre avec le o hyper grave, ou bro comme forte.
Maintenant que vous savez ça, tous les Suisses qui lisent cette histoire et sûrement certains autres savent où nous sommes.
Pour les étrangers à ce pays, nous sommes en ce moment même devant les portes d'un musée.
Mais pas de n'importe lequel, de musée.

- ON EST AU PARADIS, MOI J'VOUS DIT !! commence à hurler Sasha, aux anges devant la vision qui s'offre à nous, vision pleine de promesses.

- BORDEL DE MERDE JE KIFFE LA SUISSE !!

Ça ? C'était Connie. Et Jean. Et Armin, Mikasa, Eren, Hanji, toute la classe quoi.
Tiens, mais quelle bonne idée.

- Eh les gars ! Prenez une profonde respiration !

- Bordel cousin j'ai encore plus envie d'y aller maintenant.

- Monsieur, c'est quand qu'on peut rentrer ??

- Ben, il est passé où ?

- Madaaaaaame, il est où m'sieur Bossard ?

- Il est allé prendre des tickets. Il y a pas mal de visite, donc il faut attendre un peu.

- C'est combien de temps, un peu, d'après vous ? J'en peux plus d'attendre, ça sent trop bon, je veux rentreeeeeer.

ONE ETERNITY LATER

- Je suis de retour !

- ENFIIIIIIN !!!

Toute la classe était d'accord sur ce point. Attendre plus de 30 minutes sur un parking devant un bâtiment prometteur, surtout s'il est surmontée de l'incroyable mot « Cailler ». Ces odeurs de chocolat, d'amandes et de noisettes torréfiées qui flottent dans l'air.....
J'ai le ventre qui gargouille et l'eau à la bouche rien qu'en imaginant le trésor qui se trouve à l'intérieur.

- Bien, nous allons devoir former des groupes, 15 maximum. Ça fait deux groupes, surveillés soit par moi, soit par Petra. Écoutez-moi bien, si vous ne voulez pas être mis dehors. Nous allons entrer dans le musée Cailler, qui est aussi la fabrique. Vous verrez donc l'histoire de ce bâtiment et de la marque, ainsi que les moyens de fabrications du chocolat. N'hésitez pas à faire les activités proposées, et suivez bien le guide et ses instructions. Ce serait embêtant pour vous de vous voir interdire la suite de la visite à cause d'une bêtise. Me suis-je bien fait comprendre ? Il y a aussi des audio-guides si vous préférez avoir des informations plus précises, mais ils ne seront confiés qu'aux personnes responsables de cette classe. Mikasa, Annie, Armin, Livaï, Marco et Erwin, est-ce que vous en voulez un ? Je ne fais pas assez confiance aux autres pour en donner plus.

Comme les gros gamins que nous sommes, on accepte juste pour voir les autres rager. Il faut surtout dire que j'adore voir la bouille de mon Ren quand il boude. Vraiment trop choupinou.

- Allez, Ren, arrête de bouder ~

- Nian.

- Je peux te le prêter si tu veux ?

- ....

- T'es au courant que c'est parce que t'agis comme un gamin que le prof ne te fait pas confiance ?

- Chuuuut, pas besoin d'enfoncer le clou. Ni te retourner le couteau dans la plaie.

- J'enfonce et je retourne ce que je veux ~

- M-m-m-mais ç-ç-ça vas p-p-pas la tête, de dire un truc pareil ???

- Me dis pas que t'es pas encore habitué aux sous-entendus salaces que peut faire mon cousin ?

- Pas encore. Mais c'est vrai que je vais devoir m'y habituer si je veux être avec lui toute ma vie-............

- Je crois que je vais vous laisser, les tourtereaux ~ J'ai une belle blonde qui m'attend ~

- Toute ta vie, hein ?

- Bah, euh, je.... ben.... ouais.... ?

- J'espère bien que c'est ouais. On y va ?

Sans attendre, je lui prends la main, ne cachant pas mon sourire grandissant.

On entre dans le bâtiment, et c'est un assaut direct de nos sens. Trop de choses à voir, à entendre, à sentir, voir même goûter. La machine à emballer les mini-branches cailler est incroyable. Surtout le panier à la fin, surmonté du panneau béni « Servez-vous ». S'ensuit ensuite un long couloir vitré donnant directement sur les ateliers, où on voit les chocolatiers en plein travail. C'est hyper intéressant.
La dernière pièce est tout autant bien. Il y a un assortiment tirés tout droit des boîtes de chocolats, qu'on peut goûter.
Mais mon endroit, notre endroit à tous, préféré, est la boutique souvenir.
Que pensez-vous qu'ils vendent, dans la boutique souvenir d'un musée sur le chocolat ?
Bingo !
Toutes les sortes de chocolat qu'il y a dans la fabrique. Allant du chocolat noir à celui blanc, passant par le lait noisette, ovomaltine, ou celui à l'orange. Et de pleins de marques différentes. Cailler, pour la plupart, Ovomaltine pour d'autres, et même Frey, Lindt, voir Läderach. Il y avait même du chocolat au piment d'Espelette.
Vraiment le paradis.

La fin de la journée a été plus tranquille. Une entrée aux bains de Charmey avec une nuit dans l'hôtel très réputé de Cailler. Je pense que ce voyage scolaire, on s'en souviendra toute notre vie. C'est pas souvent qu'un lycée fait autant pour ses élèves. Certains ne quittent même pas la région dans laquelle ils sont, et nous, on fait un voyage linguistique ET gastronomique.
On a quand même sacrément de bol.
J'ai de la chance d'avoir déménagé.

Le Dieu de la MerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant