Plus d'un an s'est écoulé depuis qu'Arafinwë est arrivée en Terre du Milieu avec sa mère, Evranï.
Après de nombreuses difficultés, l'elleth s'est habituée à sa nouvelle vie et à son statut de princesse de Vertbois-Le-Grand.
Mais des doutes subsiste...
Italique = langage elfique Normal = langage commun
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Une brise glaciale soufflait vers l'ouest, fouettant les visages des elfes sylvains. Arafinwë, Lorindol et une dizaine d'elfes avaient repris la route voilà plus d'une semaine en direction de Vertbois-Le-Grand.
Après sa discussion avec Aragorn, la sinda était restée cloîtrée dans ses quartiers. Assaillie par la douleur et l'incompréhension, le doute s'était rapidement fait une place dans son esprit et elle avait décidé de rentrer auprès des siens, refusant d'être un poids supplémentaire pour la compagnie ou pour son frère. En cela, Aragorn avait réussi à la faire changer d'avis par la simple force des mots. Elle avait fait part de sa décision deux jours plus tard et avait immédiatement commencé à préparer le départ des siens. Gandalf et Elrond avaient tenté de la ramener à la raison mais rien ne l'a fit changer d'avis.
La veille de leur départ, elle avait enlevé l'anneau de Barahir, présent que lui avait fait Aragorn et qui symbolisait son amour, et l'avait déposé près des fragments de Narsil. Le lendemain, elle et les siens avaient quitté Fondcombe à l'aube. Elrond, Arwen et Legolas avaient regardé silencieusement la délégation sylvestre quitter Imladris. Le fils de Thranduil ignorait les raisons qui avaient poussé sa sœur à changer d'avis. Legolas m'avait interrogé mais il n'avait rien pu obtenir de sa sœur. Il n'était cependant pas dupe et avait remarqué que sa relation avec Aragorn avait évolué et que cela était la raison de ce retournement de situation. Il préféra ne pas se mêler à tout cela mais fut toutefois rassurer de savoir que sa cadette ne les suivrait pas et ne risquerait ainsi pas sa vie.
Les premiers jours de route s'étaient déroulés sans encombre. Arafinwë parlait rarement, déléguant la gestion de leur escouade à son fidèle ami Lorindol. Mais les choses s'étaient corsées lorsqu'ils arrivèrent en vue des premiers reliefs des Monts Brumeux. Une violente tempête de neige soufflait sur les hauteurs de la chaine de montagne. La troupe sylvaine décida donc d'attendre que le climat soit plus clément pour tenter de traverser le Haut Col. Décision fut donc prise de monter le camp à proximité de la route.
Lorsqu'Arafinwë se réveilla le lendemain, la tempête de neige sévissait toujours. En ce dernier jour de l'année 3018, le climat était particulièrement froid alors elle s'emmitoufla dans son épaisse cape puis sortit de sa tente et observa le paysage sous ses yeux. L'aube pointait à peine le bout de son nez. La gelée recouvrait les branches nues des arbres et l'herbe grasse qui recouvrait la dépression au creu de laquelle ils s'étaient installés la veille. Trois elfes étaient installés autour du feu de camp qui venait sans doute d'être ravivé.
Arafinwë se prit alors à penser à son frère, aux hobbits, qui étaient devenus ses amis, à Gandalf...et au fils d'Arathorn. Son cœur se serra alors qu'elle visualisait le visage noble de l'homme dans son esprit. Depuis qu'il l'avait rejeté, elle avait tout fait pour le fuir pourtant il lui était impossible de se défaire de sa voix douce et apaisante, de son visage aux traits altier.
