Plus d'un an s'est écoulé depuis qu'Arafinwë est arrivée en Terre du Milieu avec sa mère, Evranï.
Après de nombreuses difficultés, l'elleth s'est habituée à sa nouvelle vie et à son statut de princesse de Vertbois-Le-Grand.
Mais des doutes subsiste...
Italique = langage elfique Normal = langage commun
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Dès le lendemain matin, Legolas retrouva sa sœur avant qu'elle ne quitte sa chambre. Lorsque son frère se présenta à sa porte, Arafinwë comprit qu'elle devrait lui donner des explications. Elle le laissa donc entrer et il n'attendit pas pour se lancer.
- Je pense qu'il est nécessaire que nous ayons une discussion Arafinwë, commença le plus âgé des enfants de Thranduil et Evranï. - Une discussion à quel sujet, répondit froidement la princesse.
Face à la réaction de sa cadette, le prince sinda ne put que soupirer. Arafinwë se renfermait constamment sur elle-même lorsqu'il s'agissait de parler de ses craintes, de ses émotions. En cela, elle tenait indéniablement de son père.
- Ne feins pas de ne pas comprendre, soupira Legolas. Je sais à présent que tu caches ton mal-être depuis des années. Pourquoi ne m'as-tu rien dit ?! Que t'arrive-t-il ? - Je ne veux pas en parler Legolas, lâcha l'elleth.
Elle voulait fuir cette conversation qui l'incommodait fortement. Elle ne voulait pas penser à ce qui la faisait souffrir, ne pas penser à lui. Alors elle détourna le regard et observa un point invisible sur sa droite. Mais Legolas ne l'entendait pas de cette oreille et, de sa main, il la força à le regarder.
- Goheno nin (je suis désolé), reprit-il calmement. Mon souhait est seulement de te venir en aide nethig (petite sœur). Parles moi. - Je crains que tu ne puisses rien pour moi, murmura tristement sa cadette. Personne ne le peut. - Cela tu ne peux l'affirmer, la rassura-t-il. N'as-tu pas confiance en moi ? - Bien sûr que si, répondit-elle. Cependant ce n'est pas si simple.
Elle soupira alors, consciente qu'elle devrait tôt ou tard tout lui avouer. Mais elle avait peur qu'il ne la juge, qu'il ne ressente de la colère ou de la déception en apprenant que sa sœur puisse être suffisamment faible pour tomber dans le piège d'un amour impossible. Mais lorsqu'Arafinwë laissait tomber son masque d'impassibilité, le jeune prince lisait en elle avec aisance et il savait donc, à cet instant précis, qu'elle n'osait se lancer par peur de sa réaction.
- Je ne te jugerais pas Arafinwë, la rassura-t-il.
L'intéressée se mordit la lèvre inférieure, illustrant ainsi parfaitement les doutes qui l'assaillaient. La main du prince sinda remonta doucement contre son bras qu'il caressa tendrement et ce geste termina de convaincre la plus jeune.
- J'aime quelqu'un, avoua-t-elle.
Cet aveu surpris le plus âgé qui s'était attendu à tout, mais pas à ce que la cause des maux de sa cadette soit des sentiments amoureux. Cela n'expliquait en rien le comportement d'Arafinwë.
- L'amour est le sentiment le plus pur que l'on puisse ressentir, répondit-il. Est-ce que je le connais ?
Arafinwë hocha faiblement la tête mais Legolas ne s'en contenta pas.
