Plus d'un an s'est écoulé depuis qu'Arafinwë est arrivée en Terre du Milieu avec sa mère, Evranï.
Après de nombreuses difficultés, l'elleth s'est habituée à sa nouvelle vie et à son statut de princesse de Vertbois-Le-Grand.
Mais des doutes subsiste...
Italique = langage elfique Normal = langage commun
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L'humeur et l'état d'Arafinwë s'améliorèrent à une vitesse fulgurante et le calme et la paix revinrent entre les membres de la famille royale. Evranï avait su pardonner son époux et Arafinwë son père, conscientes toutes deux qu'il avait su revenir sur sa position par amour pour sa fille.
La nouvelle de la mort de l'intendant du Gondor, Ecthelion II, parvint quelques semaines plus tard à Vertbois-Le-Grand et Aragorn se trouva libéré des services qu'il avait proposé et rendu des années durant à l'homme du Gondor. Libre d'aller où bon lui semblait. C'est à ce moment que les souverains sindar l'invitèrent à rester au sein du royaume sylvestre. Thranduil, bien qu'il ne le montrait réellement, portait un certain respect à l'homme. Aragorn était un des hommes les plus sages qu'il ait rencontré jusqu'ici, le digne héritier des rois de Númenor. Le souverain sinda dut également admettre qu'il était l'unique être capable de rendre sa fille heureuse. Depuis qu'ils s'étaient retrouvés, Arafinwë rayonnait de bonheur, aussi belle et scintillante qu'une alfirin fraichement éclose.
Aragorn accepta l'invitation de Thranduil et Evranï, proposant en retour ses services pour aider à la protection du royaume. L'homme intégra alors les troupes sylvestres, participant aux tours de garde. De nombreux mois vinrent à s'écouler ainsi. L'avancée ennemie aux frontières était sous contrôle et les incursions des orcs devinrent de plus en rares.
Plusieurs années s'écoulèrent ainsi et, en 2992, Aragorn décida de se rendre en Eriador, près de Bree, afin de rendre visite à sa mère qui vivait auprès de leur peuple : les Dúnedain. Gilraen, âgée de 85 ans, commençait à montrer des signes de faiblesse caractéristiques de son âge et, dans sa dernière lettre, Elrond en avait informé son fils. Arafinwë laissa donc l'homme quitter Vertbois-Le-Grand, ce qu'il fit aux prémices du mois d'avril.
Durant l'absence de l'homme, la vie au sein de royaume sylvestre suivit son cours. Entre patrouilles et obligations royales, les héritiers de Thranduil avaient pris l'habitude de se retrouver pour s'entraîner. Il arrivait également que Lórindol, le fils de Finarfin, se joigne à eux. Les longues années d'absence du prince sinda n'avait en rien entaché l'amitié qui liait les deux elfes. Quand à la relation que l'elfe entretenait avec la princesse, il était vrai qu'elle avait quelque peu changé, notamment après l'arrivée du fils d'Arathorn. Leur amitié restait intacte, bien que Lórindol s'était quelque peu effacé. Le fils de Finarfin de l'avouait pas, mais il avait du mal à accepter la présence du Dúnadan aux côtés d'Arafinwë.
Aragorn passa de nombreux mois aux côtés de sa mère et de son peuple, retrouvant ses amis et ses origines. Il était les chefs de Dúnedain du Nord. Pourtant, Gilraen remarqua rapidement l'air absent qui occupait le visage de son fils lorsqu'il se pensait seul et elle ne tarda pas à découvrir la vérité sur la relation qui le liait à la princesse sinda. La fille de Dírhael avait déjà entendu parler de la fille du roi Thranduil, bien qu'elle ne l'ait jamais rencontré. Son fils ne tarissait jamais des loges sur elle, cependant, il ne s'était jamais réellement confié à sa mère quand aux sentiments qu'il ressentait pour la princesse et ce n'est qu'à force d'insister pour savoir ce qui troublait ainsi son unique enfant qu'Aragorn lui en avait fait part : la première fois qu'ils s'étaient rencontrés, les sentiments qu'il avait rapidement ressenti pour l'elfe sinda et qu'il avait tenté d'ignorer, l'amour et le bonheur qui réchauffaient son cœur lorsqu'elle était avec lui. La douleur et la tristesse qui le tiraillaient lorsqu'il se trouvait loin d'elle, comme s'était le cas depuis qu'il avait quitté les cavernes de Thranduil. Gilraen lui ordonna donc de retourner auprès de celle qu'il aimait, heureuse d'avoir retrouvé son fils, mais peinée de savoir qu'il ne pouvait être réellement heureux qu'auprès d'Arafinwë.
