Plus d'un an s'est écoulé depuis qu'Arafinwë est arrivée en Terre du Milieu avec sa mère, Evranï.
Après de nombreuses difficultés, l'elleth s'est habituée à sa nouvelle vie et à son statut de princesse de Vertbois-Le-Grand.
Mais des doutes subsiste...
Italique = langage elfique Normal = langage commun
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Voilà dix huit ans que la bataille d'Erebor, connue sous le nom de bataille des Cinq Armées, avait eu lieu au pied de la Montagne Solitaire. Gandalf et Bilbon avaient séjourné à Vertbois-Le-Grand près de trois semaines avant de reprendre la route pour la Comté. Un séjour dans le royaume sylvestre pendant lequel Arafinwë s'était prise d'affection pour le hobbit qui s'était avéré être un être pourvu d'une grande intelligence et de compagnie agréable. Il aimait partager un thé avec ses amis, lire un livre au coin du feu mais était également pourvu d'une certaine curiosité pour le monde extérieur, aspect qu'il convenait de souligner puisque, selon Gandalf, les hobbits étaient des êtres casaniers et centrés sur leur peuple uniquement. Arafinwë avait également appris à connaître l'Istari, lequel lui avait donné de nombreux conseils. Elle avait trouvé en lui un ami auquel elle pouvait se confier, quelqu'un d'extérieur à sa famille qui pouvait l'écouter et la conseiller avec sagesse. Mais depuis leur départ, la princesse n'avait que quelques rares nouvelles des deux compagnons. Bilbon avait regagné le confort de Cul-de-sac et Gandalf continuait de parcourir les recoins les plus éloignés et étranges de la Terre du Milieu.
Dix huit longues années qu'Arafinwë avait passé au sein du royaume sylvestre. Elle avait pris de nombreuses responsabilités, suppléant son père dans de nombreuses tâches, devenant même membre permanent du Haut Conseil, un honneur que même son frère n'avait pas eu. Son frère. Un frère qu'elle n'avait pas revu depuis la bataille des Cinq Armées. Car Legolas n'était pas revenu à Vertbois-Le-Grand. Bien sûr, elle recevait de temps en temps des lettres de sa part. Mais la peine et la rancœur pesaient trop lourdement sur le cœur de l'elleth et Legolas n'avait pas pris conscience du vide qu'il avait laissé en quittant les cavernes sylvestres. Elle lui répondait donc sans entrain, restant évasive dans ses lettres car elle ne parvenait à coucher sur papier ses sentiments et ses craintes. Et le rôle de confident que tenait auparavant le prince sinda avait été repris par Lórindol, lequel, conscient du mal-être de son amie, avait tout fait pour la soulager de sa peine, écoutant ses craintes et ses ressentiments.
Le printemps s'était installé depuis déjà quelques semaines. Les traces de l'incendie qu'avait subi Grand'Peur avait totalement disparu au fil des années. Buissons et arbres commençaient à bourgeonner. Ce matin là, une missive arriva de Lorien. Thranduil, qui venait de terminer de donner audience à son peuple dans la salle du trône était assis dans son trône et s'apprêtait à s'en relever lorsqu'Evranï pénétra dans la salle.
- Nous venons d'accueillir un messager galadhrim, expliqua Evranï. - Un galadhrim, répéta le roi. - Il porte une missive portant le sceau de Celeborn, ajouta-t-elle.
Surpris, le sinda resta silencieux un court instant avant de demander à ce qu'il se présente à lui, puis, d'un simple signe de main, congédia l'ensemble des gardes présents avant de descendre de son trône. Un elfe blond à la carrure imposante pénétra dans la salle. Vêtu de l'armure dorée propre au peuple de Caras Galadhon, il s'arrêta devant les souverains de Vertbois-Le-Grand et s'inclina devant eux avec respect.
