Plus d'un an s'est écoulé depuis qu'Arafinwë est arrivée en Terre du Milieu avec sa mère, Evranï.
Après de nombreuses difficultés, l'elleth s'est habituée à sa nouvelle vie et à son statut de princesse de Vertbois-Le-Grand.
Mais des doutes subsiste...
Italique = langage elfique Normal = langage commun
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Une semaine après avoir annoncé à sa sœur que leur père ordonnait leur retour à Vertbois-Le-Grand, accompagnés de Lorgan, messager envoyé par leur père, Legolas et Arafinwë s'étaient donc mis en route pour regagner leur royaume. Dans sa lettre, le souverain sinda mentionnait des troubles dans l'enceinte de leur royaume sans entrer avec précision dans les détails. Les enfants des souverains sindar, inquiets, avaient donc tout mis en œuvre pour quitter Fondcombe aussi rapidement qu'ils le purent. Ce fut cependant un déchirement pour la plus jeune car, en quittant la cité cachée, elle avait dû laisser le fils d'Arathorn derrière elle, sans savoir quand elle pourrait le voir à nouveau.
Arafinwë et Aragorn s'étaient donc réunis, la veille de leur départ, sur la terrasse naturelle qui surplombait Imladris. Là, ils s'étaient à nouveau déclarés leur amour pour l'autre. La princesse sinda y avait alors avoué sa crainte la plus effrayante : que l'homme l'oubli ou la remplace. Mais cela, quand bien même Aragorn l'aurait voulu, était impossible. En quittant Fondcombe, elle emmenait son cœur avec elle et son âme ne trouverait le repos que lorsqu'ils seraient à nouveau réunis. Ils se promirent mutuellement de s'écrire et d'être prudents. L'homme n'ignorait pas le contenu de la lettre que le roi Thranduil avait adressé à ses enfants et il était d'autant plus inquiet qu'il ignorait la nature des troubles qui ébranlaient le royaume sylvestre. Pourtant il devait la laisser partir. Alors, le lendemain, ils se jetèrent un ultime regard, un dernier échange avant de se séparer pour de pénibles et longues années, bien que cela ils l'ignoraient à cet instant précis.
Ainsi, Legolas, Arafinwë et Lorgan pénétrèrent les terres sylvestres après trois semaines de périple. Durant leur voyage, ils n'avaient, par chance, pas réellement souffert de la chaleur estivale. En effet, ils avaient rapidement pénétré les Monts Brumeux où les températures étaient presque printanières et, lorsqu'ils avaient passé l'Ancien Gué et franchit la lisière de Grand'Peur, la forêt leur avait offert un abris frais, protégés par la voûte végétale que créaient les arbres. Arafinwë avait cependant immédiatement sentit l'atmosphère étrange qui régnait dans la forêt millénaire. Plus étrange et inquiétante qu'elle ne l'avait été par le passé. Une force malfaisante était à l'œuvre, pourtant, la princesse sinda ne parvenait pas à en définir l'origine. La végétation semblait victime d'un empoisonnement, endormie et léthargique. Durant leurs longues journées de marche, Lorgan avait été des plus silencieux si bien qu'ils n'avaient obtenu que peu d'informations sur ce qu'il se passait à Vertbois-Le-Grand. Mais ce dont la princesse était certaine était qu'un changement radical s'était opéré dans la forêt. Un changement dangereux. Lorsqu'ils pénétrèrent dans l'enceinte de Felegoth, les deux enfants de Thranduil décidèrent de se rendre immédiatement auprès de leur père. C'est donc bien décidés à obtenir des explications précises qu'ils s'étaient rendus dans la salle du trône Thranduil et Evranï les accueillirent, rassurés de retrouver leurs enfants sains et saufs. Voilà plus de dix ans qu'Arafinwë avait quitté le royaume, quand à Legolas, sa mère ne l'avait plus vu depuis près de trente ans, une poignée de secondes dans la vie d'un elfe, mais ses enfants leur avait grandement manqué. Passé le moment des retrouvailles, vint celui des explications. Ils furent alors horrifiés et inquiets d'apprendre que des êtres malfaisants pénétraient toujours plus profondément leurs frontières, attaquant et massacrant le moindre être vivant qui croisait leur chemin. Orcs, araignées, serpents... Tant de créatures au service des forces ténébreuses qui tentaient d'asservir Arda. Près de soixante elfes avaient été attaqués et tués par celles-ci. Leur père avait donc pris la décision de réduire les tours de gardes en délimitant un périmètre de sécurité à ne jamais franchir. Le peuple avait à présent pour interdiction de pénétrer dans la forêt sans avoir obtenu d'autorisation préalable, celle-ci ne pouvant être octroyée que par le souverain sinda.
