Plus d'un an s'est écoulé depuis qu'Arafinwë est arrivée en Terre du Milieu avec sa mère, Evranï.
Après de nombreuses difficultés, l'elleth s'est habituée à sa nouvelle vie et à son statut de princesse de Vertbois-Le-Grand.
Mais des doutes subsiste...
Italique = langage elfique Normal = langage commun
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
C'était la seconde fois qu'Aragorn, fils d'Arathorn, rencontrait Thranduil, souverain sinda de Vertbois-Le-Grand. Bien des choses avaient changé depuis la première fois que leurs chemins s'étaient croisés en Lothlórien, n'en déplaise à l'elfe gris. Le descendant d'Isildur avait été plus que surpris de recevoir une invitation au sein du royaume sylvestre après d'insupportables mois de silence. Thranduil avait coupé Arafinwë du monde extérieur et Aragorn n'avait plus aucune nouvelle de la princesse sinda, ignorant si elle allait bien. Il avait tenté de prendre des nouvelles de la princesse sinda mais chacune de missives étaient restées sans réponse. Alors, lorsqu'il avait reçu la missive de Thranduil, voilà moins d'un mois, l'homme avait immédiatement craint pour Arafinwë. Et il avait vu ses peurs se confirmer dès son arrivée à Vertbois-Le-Grand et son entrevue immédiate avec le souverain sinda. Arafinwë n'allait pas bien, si bien que Thranduil craignait pour sa santé physique et morale.
Ils avaient discuté durant près d'une heure avant que l'elfe ne libère le fils d'Arathorn. Escorté par un garde, l'homme s'était donc laissé guider dans le royaume elfique. Un royaume foncièrement différent d'Imladris et de Caras Galadhon. Aragorn, habitué à la vie au grand air, aurait pu se sentir oppressé par les cavernes de Felegoth. Pourtant il n'en était rien. La cité souterraine était somptueuse et sa construction, largement inspirée de l'architecture de Menegroth, capitale du royaume de Doriath, était des plus remarquables. Il suivit son guide à travers les vastes galeries minérales et ce dernier, qui répondait au nom de Pelendul, le laissa pénétrer dans les quartiers que le souverain sinda avait mis à sa disposition. Si cela n'avait tenu qu'à lui, Aragorn aurait déjà rejoint Arafinwë. Thranduil avait cependant exigé qu'il prenne un temps pour se reposer de la longue route qu'il venait de parcourir. De plus, la princesse sinda n'était pas encore de retour de son tour de garde. Le fils d'Arathorn profita donc des commodités mises à sa disposition et prit un bain avant de fermer les yeux afin de se reposer.
Deux heures plus tard, ce sont des coups donnés à la porte de sa chambre qui le réveillèrent. Alerte, l'homme se redressa immédiatement et invita l'inconnu à entrer. Une demie seconde plus tard la porte s'ouvrit pour faire place au prince de Vertbois-Le-Grand. Son plus proche ami, qui l'avait suivi dans de périlleuses aventures. Sans qu'il n'ait le temps de réagir, Legolas approcha et l'étreignit dans une accolade fraternelle.
- Mae govannen Aragorn (bienvenu), lâcha l'elfe sinda. - Suilaid mellon nin (salutations mon ami), répondit l'homme, ravi de retrouver l'elfe sinda.
Les deux amis se séparèrent pour ensuite se faire face. Aragorn observa alors le visage du prince qui reflétait un certain soulagement, sans pour autant masquer totalement son inquiétude. Une inquiétude qui ne quittait plus les traits de son visage ni son esprit depuis bien des semaines. Il était rentré depuis peu d'une longue et dangereuse journée de garde menée à la frontière sud de Vertbois-Le-Grand. Sa sœur l'y avait accompagné mais, dès qu'ils avaient franchi les portes du royaume, elle s'était éclipsée dans les jardins du palais, lieu au sein duquel elle restait cloitrée durant des heures, laissant à son frère le soin de délivrer son rapport à leur père. Legolas s'était donc rendu devant auprès du souverain sinda. Il avait alors appris que, sur sa demande, Aragorn avait pénétré les portes de Felegoth le jour même. L'espoir était revenu en son cœur et il s'était dépêché de rejoindre les quartiers mis à disposition pour son ami.
