Chapitre 33:

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De là, chacun parti rapidement vaquer à ses propres occupations. Le guérisseur rassembla les affaires qu'il jugeait nécessaire pour le voyage mais aussi pour s'occuper de cette drôle de femme au cas où il y aurait des complications. Il alla aussi prévenir ses collègues de son départ quoique précipiter et, pour finir, prévenir sa femme qu'il serait absent quelques mois. Après tout, il fallait une moyenne de trois mois pour atteindre Fondcombe à pied, mais, en comptant qu'ils étaient à cheval et presser, il faut plutôt compter entre trois et cinq semaines de route. Plus le temps qu'Elrond la soigne plus le temps de revenir, il pensait être absent près de trois mois.
Le roi, quant à lui, commença par envoyer les deux premiers gardes qu'il trouva aux écuries pour qu'ils rejoignent son fils, leur jurant qu'il préviendrait leur famille pour eux. Il alla ensuite trouvé le capitaine de la garde.

- Tilion ! l'interpella-t-il.

- Oui Mon Seigneur.

- Je vais devoir m'absenter durant plusieurs mois sûrement, je vous prierais donc de faire respecter l'ordre en mon absence.

- Comptez sur moi Mon Seigneur !

- Cependant, ne prends pas de décision si tu n'y es pas forcer, contente toi de faire tourner la vie comme à son habitude. Il ne me semble pas avoir besoin de, chaque matin, rappeler à chacun ses tâches quotidiennes.

- Non Mon Seigneur !

- Bien dans ce cas je te fais confiance.

- Quand partez-vous Mon Seigneur?

- Dans moins d'une heure ! répondit-il en s'éloignant déjà en direction de sa prochaine tâche. Il se dirigea ensuite vers les cuisines pour demander à ce qu'on leur prépare de l'eau et de la nourriture pour plusieurs semaines. Avant de se diriger vers ses appartements pour se changer.

Une fois sa tenue de voyage enfilée, il s'apprêta à partir rejoindre les autres aux box mais quelque chose attira son regard. Le carnet de dessin de la jeune louve était toujours posé sur son bureau et, après un long moment d'hésitation, il finit par le prendre et le ranger dans une des grandes poches intérieur de sa cape avant de partir définitivement.

De son côté, Legolas marcha directement vers sa destination d'un pas de course. Portant toujours son amie, il finit par les atteindre, le petit Elemire courant presque derrière lui.

- Sais-tu monter à cheval ? lui demanda-t-il.

- Pas vraiment.

Le prince soupira en jurant:

- C'est bien ma veine. Bon, tu monteras en croupe avec l'un des gardes. Si tu tiens tant à venir, mais je ne peux te proposer meilleure solution.

Ils sortirent donc un total de trois chevaux avant que les gardes n'arrivent en courant.

- Monseigneur ! dirent-ils en s'inclinant.

- Bien, vous, prenez-la moi le temps que je monte à cheval, vous me la repasserez après. Et l'un de vous deux devra transporter le petit bonhomme avec lui.

Les deux hommes s'exécutèrent sans broncher et, pas plus de dix minutes plus tard, le petit groupe partit au galop en direction d'Imladris. Il n'avait même pas prit le temps de brider et seller leurs chevaux, mais monter sans équipement ne dérangeait pas les elfes outre mesure.

Durant toute la soirée, il avancèrent ainsi ne marquant aucune pause. Tel que, en près de quatre heures, ils avait couvert une moyenne de soixante-quinze milles. Fier de leur avancement, la petite troupe finit par s'arrêter pour la nuit à l'ombre d'un bosquet. Ils avaient en effet quitter la forêt depuis plus d'une heure et demi et se trouvaient désormais à découvert au beau milieu d'une plaine, avec juste quelques touffes d'arbres ici ou là, qui faisait varié le paysage.

En tout cas, le petit groupe avait fait halte auprès d'un petit ruisseau aux eaux clairs alors que la nuit commençait déjà à tomber. La deuxième partie de leur compagnie, composé du roi, du médecin d'un autre garde et d'une ou deux bêtes pour transporter quelques habits, de l'eau et, surtout, de la nourriture, ne devrait plus tarder à arriver. Mais durant leur attente, la seule chose censée qu'ils pouvaient faire était se reposer, eux et leur monture. Ainsi, pendant que les deux hommes de mains montaient la garde, surveillant l'arriver du Seigneur de Mirkwood, le prince couchait la jeune louve toujours inconsciente sur le sol sous le regard inquiet de l'enfant.

- Pourquoi dort-elle toujours ? demanda-t-il

- Ne t'inquiète pas, elle a juste besoin de repos. mentit le prince.

Puis, alors que le petit se détournait, il observa soucieusement la main de son amie. Autour de la lame, le réseau que formait les veines nécrosé, devenues noires, s'était agrandit de près d'un centimètre le rendant largement plus visible que plus tôt dans l'après-midi. Si l'infection continuait de se répandre à une telle vitesse, ils n'auront même pas le temps de parcourir la moitié du chemin qui les séparait de Fondcombe avant qu'elle n'atteigne le cœur l'entraînant à une mort certaine.

La nuit passa. Malgré son angoisse, le prince réussit à trouver le sommeil peu de temps avant l'arriver de son père qui ne prit pas la peine de le réveiller pour s'annoncer à lui.

Le lendemain, à peine les premiers rayons du soleil eurent-ils dépassé l'horizon que tout le campement était déjà en mouvement. Certains sortaient de quoi rassasié tout le monde d'autres remplissaient les gourdes vides tandis que Legolas, dés son réveil avait montré la main de son amie au médecin. Ce dernier l'ausculta quelques instants avant de rassurer son prince :

- Ne vous en faîtes pas Mon Seigneur, le poison va se répandre assez rapidement au début. En réalité, sa vitesse de propagation ne va pas diminuer avant que la totalité de la main soit devenue noire.

- A ce moment, que se passera-t-il pour elle ?

- Rien. Voyez-vous, nous avons eu pas mal de chance. Le poison utilisé par ses agresseurs est faible et en petite quantité. Ainsi, il lui est seulement possible de s'attaquer aux vaisseaux sanguins de petite taille ce qui explique pourquoi il n'y aura, au début, aucun autres effets que le noircissement de son bras. Cependant, les petites veines sont, au niveau de l'épaule, rattachées à de plus grosses qui, elles, mènent directement au cœur et à la mort de votre ami.

Une fois tout le monde près, on repartit au galop vers l'ouest, direction les Monts brumeux qui s'élevait déjà au loin.

Une fois tout le monde près, on repartit au galop vers l'ouest, direction les Monts brumeux qui s'élevait déjà au loin

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