Enfant de la Lune

Chapitre 9:

Tous les dialogues sont prononcés en elfique jusqu'à nouvel ordre😊

OôO

La monture de Thranduil restait tout à fait calme, comprenant sûrement que son étrange cavalière ne lui voulait aucun mal. Il se mit doucement en mouvement. Surprise, la louve se cramponna brusquement avant de trouver son équilibre. Il marcha doucement jusqu'à ce que son passager ne glisse le long de son flanc, ayant peur de le blesser, le canidé n'essaya même pas de s'accrocher à l'étalon mais se laissa glisser jusqu'à percuter le sol plus violemment qu'elle ne l'aurait voulu. Le prince s'arrêta de rire en entendant le jappement de douleur de son amie et se précipita vers elle. Elle était étendue sur le flanc mais se redressa bien vite.

- Je ne suis pas sur que les loups soient fait pour monter à cheval. lui murmura l'elfe Sinda.

Elle s'ébroua avant de se diriger vers son nouvel ami qui lui mis une légère bourrade dans l'épaule avant de s'éloigner. La louve lui emboita le pas.

- Et bien tu as l'air d'y tenir à cet animal! s'exclama son père. Mais pour l'instant je ne vois aucune trace de la mystérieuse dame dont tu me parlais.

- Elle est partie. bougonna le prince. Elle avait un voyage assez long à faire d'après ce qu'elle m'a dit.

- Alors pourquoi n'es-tu pas rentré?

- Les loups ne sont pas solitaires et restent toujours sur le même territoire situé autour de leur tanière. Ne pouvant pas l'emmener, il fallait qu'elle le laisse ici mais en même temps elle ne pouvait pas le laisser seul.

- Tu t'es donc désigné comme garde pour loup.

Le prince haussa les épaules avant de se détourner. Le silence régna pendant de longue minutes ente les deux elfes royaux. Il ne se finit que lorsque les deux nouveaux amis revinrent vers nous en courant, l'étalon courant après la louve. Ils s'arrêtèrent net devant eux. Le roi récupéra son cheval sous le regard triste de sa compagne.

- Je reviendrai te voir la semaine prochaine; le même jour! dit-il en montant sur son destrier.

Ils les regardèrent s'éloigner derrière les arbres. Legolas voulut ensuite retourner se coucher mais il semblerait que la louve en ait décidé autrement. Elle lui bloquait à chaque fois la route en sautant de place en place et en s'aplatissant sur le sol. En chemin, elle ramassa même un petit bout de bois qu'elle commença à mordiller. Le prince finit par s'arrêter. Elle leva les yeux pour le regarder, un air taquin et joueur dans les yeux, les oreilles dressées et la queue qui faisait le balais sur l'herbe tendre de la clairière.

Il eut un sourire de coin avant de saisir le bout de bois qu'elle tenait dans sa gueule. Elle résista quelques instants avant de lui céder son jouet improvisé. Il lui agita quelques instant devant le nez. Elle essaya de sauter pour l'attraper mais à chaque fois l'elfe le lui enlevait. Il finit par lui lancer à l'autre bois de la clairière, sur le pont menant à la maisonnette. Elle courut après mais à peine l'eut-elle reprit dans sa gueule qu'elle le broya en petits morceaux. Elle recracha tous les minuscules bouts d'écorces en grimaçant tandis que son compagnon se tordait de rire en hurlant:

- Bah oui c'est pas bon le bois.

Elle lui fonça dessus avant de le plaquer au sol. Son regard semblait dire "tu rigole moins là". Elle approcha dangereusement sa gueule du visage de l'elfe qui n'avait pas d'autre choix que de lui faire confiance car en un coup de croc, elle pouvait l'envoyer dans les cavernes de Mandos. Au lieu de ça, elle passa un grand coup de langue sur sa joue.

- Euh... bah... merci... grimaça-t-il en passa la manche de son bras sur son visage pour essuyer la bave du canidé.

En replongeant ses yeux dans les siens, il vit de nouveau ce petit air amusé au fond de ses yeux qui le perturbait. Elle lui redonna encore un coup de langue avant de se décaler pour le laisser se redresser tranquillement. Il ramassa les pochettes de vivres que son père lui avait apporté avant de rentrer dans le chalet. Il étala le tout sur la vielle table de bois disposée au milieu de la pièce. A l'intérieur il y trouva deux-trois pommes, des lembas, quelques légumes et d'autres petits biscuits. Il rangea le tout sur l'étagère à côté de lui après avoir pris une bonne portion de lembas. Il saisit ensuite la gourde posée sur la table dans le but de se désaltérer mais se rendit vite compte que cette dernière était vide. Pestant et fulminant, il sortit de la maisonnette. Il commença par se demander où est ce qu'il pourrait se trouver de l'eau. Au château, tout lui venait quand il le voulait si bien qu'il n'avait jamais eut tous ses petits problèmes de "J'ai faim qu'est ce que je peux manger sans en mourir" ou encore "J'ai soif mais impossible d'appeler une servante pour avoir de l'eau". En réalité, ce petit séjour seul allait pouvoir lui apprendre l'autonomie et il allait aussi se rendre compte que son père le maternait beaucoup.

Une fois dehors, il s'arrêta au centre de la clairière en réfléchissant à où est-ce qu'il pourrait trouver une source ou un ruisseau pour faire le plein d'eau. Fouillant dans s mémoire, il essaya de se souvenir si il en avait déjà vu à proximité mais rien ne lui vint. Il tendit ensuite l'oreille espérant pourvoir entendre le cliquetis de l'eau mais de nouveau rien ne lui parvint. Désespéré, il finit par s'asseoir et réfléchir.