Enfant de la Lune

Chapitre 4 :

Legolas finit par s'endormir au coin du feu pendant que la jeune femme s'était remis à chanter une douce berceuse.
Quand il se réveilla, elle était partie.

- Madame? appela-t-il

Mais aucune voix ne lui répondit. Il réessaya deux fois de suite mais personne ne lui répondis jamais. Il s'approcha d'un fenêtre pour regarder dehors. La neige semblait être très haute, plus de quarante pouces (environ 1m) avaient dû tomber pendant la nuit. Au centre de la clairière, le loup semblait peiner à avancer. Cela le fit d'abord rire mais en voyant la détresse du canidé, il finit par sortir l'aider. L'un des avantages d'être un elfe était le faite de marcher sur la neige sans s'enfoncer. Il rejoint donc l'animal et essaya de l'attraper pour l'aider. Mais ce dernier se mit à grogner en montrant les crocs.

- Je veux juste t'aider. murmura le Prince.

A ces mots, le loup se tapit sur lui même en grognant de plus belle et le Sinda cru même voir un éclair de peur passer au fond de ses yeux d'argent.... Ses yeux d'argent, comme ceux de la femme qui habitait ici. Par prudence, Legolas recula légèrement pour rassurer le loup. Ce dernier, au bout de quelques minutes, réussit à sortir de la congère dans laquelle il était tombé avant de s'enfuir à l'opposé du Prince. L'elfe le regarda partir en soupirant. Il resta quelques instants immobile à regarder l'endroit où le loup avait disparu. Puis une voix provenant de derrière lui le sortit de ses pensées.

- Je vois que ça va beaucoup mieux. Bien, dans ce cas, tu manges un peu puis je te raccompagne jusqu'à la frontière du royaume sylvestre.

Le prince se retourna brusquement en demandant:

- Pourquoi n'habitez-vous pas avec le reste des elfes sylvestres?

- Parce que je n'en suis pas une.

- Alors qui êtes-vous?

- Une personne que tu n'aurais jamais dû rencontrer.

Elle tourna les talons et partit en direction de sa maison.

- Pourquoi dites-vous cela?

La jeune femme s'arrêta un instant et mit quelques secondes avant de répondre:

- Parce que j'attire des malheurs sur tous ceux qui ont la malchance de croiser mon chemin.

Puis elle repartit le laissant de nouveau seul dans la clairière.

Elle avait toujours sa grande capuche sur la tête et donc son visage était toujours voilée. Il finit par la suivre. À l'intérieur de la maison, elle me tendis une assiette avec plusieurs gâteaux dessus. Puis pris une gourde remplis d'eau avant de ressortir. Le prince la suivit.

- Mange d'abord. Nous partirons quand tu auras avaler quelque chose.

Legolas était triste de rentrer sans savoir qui était cette femme et sans avoir résolu le mystère du loup mais avait, malgré tout, bien compris qu'il n'avait pas le choix. Mais malgré tout, une chose était bien encrée dans son esprit: dés que le printemps s'étendra à nouveau sur Vertbois-le-Grand, il retournerai résoudre ces deux énigmes.

Il avala rapidement le délicieux contenu de l'assiette avant de se tourner vers la femme qui l'attendait patiemment. A peine eut-il posé le plat derrière lui que la femme commença à marcher pour le chemin du retour. Le Sinda, quoi que déçu, lui emboita aussitôt le pas.

Un silence légèrement gênant régna entre cet étrange duo pendant un long moment. Legolas prit le temps d'observer la femme, mais à cause de la large et longue cape qu'elle portait et qui voilait son visage, il ne put quasiment rien savoir. Il ne connaissait même la couleur de ses cheveux. Le prince finit par rompre ce silence en essayant d'établir une conversation mais sa compagne ne semblait pas vouloir faire un effort dans ce sens.

- Comment vous appelez vous?

Elle ne répondis pas et continua à marcher dans son mutisme.

- Je ne veux pas paraitre impoli bien-sûr. poursuivit le blond qui était déterminé à avoir une réponse.

Toujours rien, il se renfrogna et commença à trainer de la patte pour avancer.

- Accélère le pas, à ce rythme là on ne sera pas chez toi avant la tombée de la nuit.

- Ça nous laissera plus de temps pour discuter.

- Je ne suis pas le genre de personne à parler avec tout le monde. soupira-t-elle. Mais vas-y, pose tes questions qu'on puisse avancer et je verrai si je peux y répondre.

- Comment vous appelez vous?

- Je ne connais pas mon vrai nom mais j'ai été élevé sous le pseudonyme de Liliana, mais on m'appelait plus souvent Lili.

- Tes parents ne t'ont pas dit ton vrai nom.

- Je n'ai jamais réellement connu mes parents. La seule chose que je sais et celle qui était marqué sur un bout de parchemin quand ils m'ont vendus.

- Vendus!! Mais qui pourrait faire ça à son enfant?

- Mes parents il faut croire.

La jeune femme se plongea dans le silence. 

- Mais vous m'aviez dit que vous que vous aviez un frère.

- Effectivement.

- Comment s'appelait-il?

- Dis donc tu es bien curieux.

- Excusez-moi, je ne devrai poser toutes ces questions...

- Il s'appelait Anor.

Puis elle retomba dans son mutisme. Par respect, le Sinda n'osa pas poser d'autres questions et la suivit dans le silence.

Au bout de plusieurs heures de marche, elle finit par s'arrêter.

- Je ne vais pas plus loin moi.

- Pourquoi ne m'accompagnez vous pas jusqu'au palais? Et puis vous pourrez y rester, comme ça vous ne serez plus jamais seule.

- Je ne suis pas faîtes pour vivre parmi les tiens et puis je ne suis pas seule, j'ai un loup à m'occuper.

- Accompagnez moi au moins un peu plus loin.

- Non! Je ne veux pas d'ennui avec personne je préfère rentrer chez moi tant que personne à part moi ne connaisse mon existence.

- Pourquoi voulez vous garder tant de mystère autour de vous?

- Parce que je n'ai pas le choix! Mais si tu y tiens tant, rends moi visite quand le printemps sera de retour et que le temps sera meilleur pour se promener hors de tes terres.

- Je n'y manquerai pas Madame.

- Si tout est réglé, je préfère m'éclipser avant que des gardes ne passent par ici, je vous laisse le loisir des émouvantes retrouvailles et rentre chez moi.

Il n'eut pas le temps de prononcer un seul mot que l'étrangère avait déjà disparu derrière les arbres.
Il soupira une nouvelle fois avant de s'enfoncer sur les terres de son père.