Chapitre 14:

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Midi arrivait à grand pas et Thranduil était assis sur son trône et avait pour seul envie, renvoyer tous ces gens chez eux avant de, lui-même, aller se vautrer sur son lit en déprimant comme tous les jours depuis le départ de son fils. Mais au lieu de ça il devait écouter ces gens se plaindre mais est ce que lui il se plaignais ? Non ! Lui il n'avait pas le droit. Certains rêvaient de devenir roi. Et pourquoi ? La richesse ? Bien superflue. Le pouvoir ? Tout à fait ennuyant la seule chose que changeait le pouvoir était le fait d'être écouté sans avoir à prouver pourquoi. Le respect ? La seule chose qui semblait positive pour l'instant c'était bien ça, être obéi et respecter. Mais le plus grand défaut de la royauté était bien l'absence de personne à qui parler. Et, réellement, c'était ce qui le faisait le plus souffrir.

Cette personne-ci se plaignait du manque de l'absence récurrente de son fils à ces cours quotidien d'arme et ça depuis au moins trois bonne semaine. Soupirant de lassitude face au manque de sens de l'observation de cet elfe, il finit par prendre sur lui pour prendre la parole d'un ton calme et mesuré.

- Monsieur, vu que vous ne l'avait, semble-t-il, pas encore remarqué, je vous informe que le Prince Legolas est parti il y a de cela trois semaines avec mon accord pour vivre un temps seul dans la forêt avec une amie.

A ce moment, l'elfe royal redressa brusquement la tête, l'oreille tendue. Il aurait juré avoir entendu un hurlement de loup. Mais alors qu'il pensait avoir halluciné, un brouhaha pas possible s'envola de la file d'attente. La plupart des commentaires qu'il entendait était souvent lié au fait que quelqu'un était en train de doubler et c'était loin de leur plaire. Une petite minute plus tard un garde entra, il était essoufflé et avait failli tomber en entrant dans la salle, pousser par un des elfes mécontents qui attendait leur tour pour passer devant le roi. Ce dernier haussa un sourcil interrogateur à ce nouvel arrivant.

- Monseigneur ! dit-il tout en peinant à reprendre son souffle

- Eh bien, que se passe-t-il ?

- Vous devriez venir voir Messire. Il y a des choses bizarres qui se passe près de la grande porte.

Le roi fronça les sourcils et se leva de son trône pour rejoindre son garde qui reparti en courant vers l'endroit désigné, son souverain sur les talons. Un mauvais pressentiment envahissait le cœur du roi tandis qu'ils se rapprochait de l'entrée principale de ce château. Cette impression grandit quand, ce qu'il avait pris pour une hallucination tout à l'heure, recommença. Il accéléra la cadence et finit même par dépasser son soldat. Quand il arriva près de la porte, une dizaine de gardes l'entourait, inquiet de ce qui pouvait être derrière.

- Ouvrez cette p**** de porte !! s'énerva le roi

- Mais mon Seigneur... commença l'un des soldats qui se réduit vite au silence en voyant le regard mortel du roi. Ils se précipitèrent tous vers la porte tandis qu'un nouvel hurlement de la bête se faisait entendre.

Le roi fut le premier dehors et ce qu'il y découvrit le figea quelques secondes. La louve blanche était couverte de sang et blessée à certains endroits. Elle avait un regard paniqué qui, lorsqu'il croisa celui du roi, le sortit de sa transe. Mais quand son regard se posa derrière elle, un cri de peur panique quitta malgré lui ses lèvres. Derrière lui, une foule immense s'était réuni derrière la porte et des murmures se mirent rapidement à courir le long des murs se répandant comme une traînée de poudre à travers le château.

Doucement le roi avança vers le jeune homme couché sur le pont menant à son palais. Ses cheveux blonds répandus autour de lui était collé par le sang, de nombreuses coupures ornaient ses membres mais la plus grosse et la plus inquiétante était le poignard planté entre ses côtes.

- Legolas... murmura le roi. Mais que t'est-il arrivé ?

Il prit son fils dans ses bras et se dépêcha de rejoindre sa chambre. Arrivée devant la foule, cette dernière s'écarta devant son roi tandis qu'il souffla en regardant la louve :

- Suis moi de près !

D'abord hésitante, elle finit par le suivre tout en jetant des regards pas très rassuré vers la foule.

- Allez me chercher un médecin ! hurla-t-il

Ce dernier, une fois sortit du rassemblement de personne, accéléra le pas et se mit même à courir avant d'atteindre la chambre de son fils suivit de près par la louve qui galopait derrière lui pour le suivre.
Un fois arrivé, le roi posa son fils sur son lit avant de faire les cents pas jusqu'à l'arrivée du médecin. Il se précipita alors vers lui :

- Est ce qu'il survivra ? demanda-t-il d'une voix paniquée.

- Mon Seigneur, je ne peux vous répondre pour l'instant, laissez-moi l'ausculter et le soigner je vous en dirais plus après.

Thranduil s'éloigna du lit pour quitter la chambre de son fils, la peur, l'inquiétude et la tristesse se lisait sur son visage. Mais la chose la plus flagrante était le fait qu'il s'en voulait énormément. De ? D'avoir laissé son fils partir sans aide, tout seul perdu dans la nature.
Il se retourna brusquement, étant surpris que la louve ne le suive pas.

- Tu viens ? demanda-t-il

Pour seule réponse, la bête se coucha sur le sol, tendant ses pattes avant devant elle en posant sa tête dessus. Le monarque soupira et partit en fermant la porte derrière lui avant de se vautrer sur un des canapés du salon.
Pendant ce temps, dans la chambre, le médecin s'affairait autour de notre jeune victime.

Une demi-heure passa sans que la louve ou le roi ne bouge d'un pouce. Le jeune animal avait le regard fixé sur le lit et n'esquissait pas un seul mouvement, si bien que si ses paupières ne battaient pas de temps en temps, on aurait pu la croire morte.

Après une heure complète d'attente, le médecin sortit de la chambre en soupirant pour aller chercher le père du blessé. Aussitôt qu'il eut entrouvert la porte, le souverain sauta sur ses pieds :

- Alors ? demanda-t-il

- Je ne sais pas trop, la plupart des blessures sont superficielles mais celle du torse m'inquiète beaucoup. Il faudrait que je vienne la nettoyer tous les jours. Le point positif est qu'aucun organe n'est touché. Mais il est toujours dans le coma entre la vie et la mort. Votre louve a eu le bon réflexe de venir ici mais il malgré tout perdu beaucoup trop de sang. Son sort repose maintenant entre les mains des Valar. Je ne peux plus rien à faire à part prier pour lui.

- Eh bien priez, priez autant que possible et revenez nettoyer sa blessure quand vous le voulez, prévenez-moi juste avant.

L'elfe soignant s'inclina avant de partir laissant son roi seul ou presque.

L'elfe soignant s'inclina avant de partir laissant son roi seul ou presque

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