Chapitre 21:

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Les jours recommencèrent à passer. De son côté, Legolas ne faisait presque que dormir et manger, quoique, depuis la veille, au matin, on lui avait autorisé à aller faire de petite promenade d'une vingtaine de minute maximum et toujours avec quelqu'un pour l'accompagner. Son père venait le voir dans sa chambre une fois par jour mais restait toujours froid et ne parlait jamais beaucoup, et quand il le faisait c'était que son fils lui avait posé une question et qu'il l'énervait depuis vingt minutes pour qu'il y réponde. Si bien que ce dernier avait finit par arrêter d'en poser.
Pendant cette semaine, la louve n'avait sincèrement rien fait. En même temps, d'un côté elle avait une patte cassée et de l'autre elle était enfermée dans une cellule de dix pied de long (3 mètres) pour six de large (2 mètres). Tous les jours, un garde venait lui apporter un morceau de viande mais à chaque fois qu'elle essayait de les retenir, elle se prenait un coup sur le haut du crâne. Mais cette ignorance commençait à sincèrement l'inquiéter. Pour un loup, il était déjà difficile de vivre enfermer mais en plus avoir une patte cassée... Plus les jours passait plus ses chances d'une guérison complète s'amenuisait. Mais un loup blessé était un loup mort et cette fois même sa moitié elfe ne la sauvera pas.

Une seconde semaine passa. Un jour, tôt le matin, Thranduil entra dans la chambre de son fils. Ce dernier, bien que déjà réveillé depuis plusieurs heures, fut surpris de l'arrivée de son père.

- Oui? demanda-t-il. Qu'y a t'il?

- Habille toi. répondit froidement le roi.

Son fils obtempéra rapidement enfila juste une large chemise de lin au dessus de son pantalon avant de suivre son père quand il sortit de la chambre. Il le mena dans ce labyrinthe de couloir qu'il connaissait sur le bout des doigts. Ainsi, il finit par remarquer assez rapidement que le chemin qu'il prenait était celui des caves et donc des prisons.

- Père! s'exclama-t-il les sourcils froncés en s'immobilisant. Pourquoi m'emmenez-vous ici?

- Tais-toi et marche! lui ordonna ce dernier en reprenant sa course.

Il s'exécuta avec un once de colère dans les veines. Mais bientôt, ils finirent par s'arrêter devant une des grilles. Le roi tapa deux coups rapide sur la porte de fer. Au début, rien ne se passa mais, au bout de quelques longues minutes, la faible lumière qui éclairait l'endroit se refléta dans dans deux grand yeux au fond de la cellule. Il sursauta.

- Je crois qu'elle a quelque chose à t'avouer. dit le Seigneur Thranduil d'une voix pleine de mépris.

Son fils fronça les sourcils d'un air surpris en regardant la louve avancer. Mais son regard se posa bien vite sur sa patte blessé qu'elle repliait sous elle. L'angle anormal prit par son articulation le mis en alerte.

- Père, elle pourra me le dire plus tard. Elle est....

- Non, c'est maintenant!

- Mais Père...

- MAINTENANT!

- Elle est blessée! s'exclama le prince en colère.

- QU'IMPORTE! s'emporta le roi. ELLE NOUS MANIPULE DEPUIS LE DÉBUT ET LA SEULE CHOSE QUE TU VOIS C'EST QUE CETTE PAUVRE PETITE BÊTE DE MENTEUSE EST BLESSÉE ALORS TU ME PARDONNERAS DE NE PAS M'ATTRISTER SUR SON SORT.

Il fit une pause pour reprendre son souffle. Le rouge lui était monté au joue tandis qu'il reprenait la parole plus calmement.

- Maintenant, elle va te montrer ce que j'ai vue et ENSUITE je verrai à la faire soigner.

Les deux elfes royaux la fixèrent attendant le moindre mouvement chez elle annonçant un quelconque changement mais la louve se contenta de fixer le roi, passant de ses yeux à la longue cape qu'il avait récupéré après son départ précipité des cuisines. Pendant quelques minutes rien ne se passa, chacun attendant que l'autre face le premier pas mais au bout d'un moment le roi finit par comprendre la demande silencieuse de la jeune femme qui se cachait sous cette apparence canine et, tout en soupirant, enleva le vêtement pour le lui tendre entre les barreaux. Elle le saisit délicatement entre ces crocs acérés avant de s'enfuir au fond de sa cellule, se fondant dans les ténèbres pour se protéger du regard des elfes royaux. Au fond d'elle, elle mourait d'envie de réduire le vêtement en morceaux juste pour se venger de cette semaine d'enfermement mais elle se retint pour ne pas aggraver son cas. Au début un silence de mort régna sur les prisons mais, au bout de quelques minutes, un bruissement de tissu résonna au fond de la cage. Le roi plissa les yeux pour essayer de voir ce qu'elle faisait mais rien ne lui parvint à part la forme vague d'une silhouette élancée. Elle avait reprit sa forme humaine

- Viens là! ordonna le roi.

Mais la femme ne bougea pas et resta tapi dans l'ombre, à l'abri des regards. Cinq longues minutes passèrent durant lesquelles le roi s'égosilla sur la pauvre femme qui refusait toujours de bouger. Le prince soupira avant de murmurer durant un des rares instants de silence laissé par son paternel:

- Liliana approchez, je vous en supplie qu'on en finisse pour de bon avec cet interminable torture auditive.

Thranduil regarda son fils d'un air ahuri tandis que, dans la cellule, la jeune femme hoqueta de surprise avant de prudemment sortir de sa cachette. Elle s'était de nouveau emmitoufler dans la cape, la tenant fermement de sa main valide, un pan en tissu en recouvrait toujours sa tête, chose qui ne manqua pas d'intriguer le prince, quoiqu'il n'en fit aucune remarque.

- Voilà père, vous avez eu ce quoi vous vouliez, maintenant voulez vous bien la faire soigner?

La mâchoire du roi menaçait de tomber tellement il ne revenait pas que son fils lui est caché cette information.

- Tu...tu...tu savais!?!

- J'ai deviné pour être plus exact. Mais nous en parlerons plus tard. Pouvons-nous y aller maintenant?

La louve n'avait pas prononcé un seul mot depuis sa transformation et se contentait d'attendre en silence pour savoir ce qu'on allait faire d'elle.

- Non! s'exclama le roi. Elle nous manipule depuis des semaines voir des mois pour toi et tu veux l'aider?!

- Je ne suis pas sûr de la véracité de vos propos.

- Puis-je me permettre? demanda la jeune louve d'une voix timide et enroué.

Les deux elfes royaux se tournèrent vers elle si brusquement qu'elle sursauta et recula de plusieurs pas, se réfugiant de nouveau là où on ne la voyait pas.

- Qui a-t-il? demanda doucement le prince sur un ton qui se voulait rassurant.

Lentement et prudemment, elle s'avança vers la lumière quoiqu'en gardant les yeux rivés sur le sol.

- Je... je ne voulais en aucun cas vous manipuler. Mais la confiance se gagne par goutte et se perd par litre. Vous m'avez accorder quelques gouttes de votre confiance et j'en ai trop bu. Mais fut un temps où je ne connaissais pas cette métaphore, autrefois je ne cachais pas mes deux personnalités, et j'ai donné à certaines personnes une trop grande part de confiance et alors qu'elles me juraient tranquillité et protection, je n'ai eu que batailles et souffrance. J'ai ainsi appris qu'entre la parole et les actes il y avait un large fossé.

Un silence de plomb régna sur la prison durant un long moment et fut rompu par le soupir du roi.

- Comme tu sais si bien le dire la confiance est la chose la plus difficile à obtenir mais la plus facile à perdre. Je ne te fais donc pas confiance mais pour le plaisir de mon fils tu seras soigner, nourris, lotis durant ta remise sur pied mais tu seras aussi surveillée jour et nuit.

O*ô*O

Petite leçon de moral pour conclure le chapitre

Enjoy petit elfe des bois et remontez moi le moral en me disant ce que vous pensez de ce livre...

Enjoy petit elfe des bois et remontez moi le moral en me disant ce que vous pensez de ce livre

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