Chapitre 8:

830 50 35
                                    

"C'était du poison! pensa-t-il. Elle n'a fait que de me protéger"

Doucement, en boitant à cause de la morsure qu'elle lui avait infliger un peu plus tôt, il s'approcha de la belle louve. D'une main hésitante il vint caresser les poils de sa joue. Au début elle ferma les yeux et rentra sa tête entre ses épaules, attendant un coup qui ne vint jamais. A la place elle sentit une douce caresse. Elle finit par se détendre et par accepter le geste délicat du prince.

- Je suis désolé, je ne comprenais pas pourquoi tu m'empêchais de manger. J'aurais dû t'écouter.

La respiration du loup finit par ralentir. Son corps commençait à encaisser les symptômes du poison. Malgré tout, un bon laps de temps passa entre les derniers symptômes et le moment où l'animal se releva. Ses pattes tremblaient beaucoup au début si bien qu'il fut contraint de se reposer contre les jambes de l'elfe. Et, avec l'aide de celui-ci, il réussit à avancer vers la petite maison de bois dans laquelle la louve se vautra sur un couverture en poil poser au sol. Ce fut à ce moment que Legolas compris que les poils brodés dessus étaient ceux de la bête car ils étaient identiques. Il la regarda dormir pendant quelques minutes avant de monter à l'étage. Il s'affala d'un coup sur le lit en soupirant, il n'avait toujours rien dans le ventre et pour couronner le tout il avait un loup à moitié empoisonné, par sa faute ceci dit, et une jambe ornée d'une magistrale morsure. Il se redressa pour s'asseoir sur le rebord du matelas avant d'enlever sa botte et de remonter doucement le bas de son pantalon de sa jambe blessée. Grimaçant sous la douleur que cette action lui provoquait. Il découvrit les marques de croc qu'elle lui avait fait. La blessure avait arrêté de saigner mais des traces écarlates les entouraient prouvaient l'ancien saignement. Malgré tout, ses entailles étaient plus superficielles qu'autre chose. Il lui faudrait une ou deux semaines pour qu'elles soient totalement cicatrisées mais rien d'extravagant. Il soupira avant de se laisser tomber en arrière. Les derniers évènements la lui avait fait oublier mais la faim revenait maintenant en force.

Soudain alors qu'il allait s'endormir, il sentit quelque chose de chaud et d'humide passer près de sa blessure. Il se redressa dans un sursaut pour découvrir la louve qui le regardait bizarrement. Il pencha la tête sur le côté en essayant de comprendre ce qu'elle lui voulait. Elle se dirigea vers l'escalier en produisant des bruits assez étranges. Un mélange entre un aboiement et un gémissement. Intrigué, le prince se leva, redescendit sa jambe de pantalon et remis sa botte avant de la suivre. L'animal descendit les marches avant de rejoindre la porte d'entrée. Legolas crut d'abord qu'il l'avait fermée sans y faire attention mais découvrit rapidement que ce n'était pas le cas. Étonné, il fronça sourcil et voulut rejoindre son amie. Mais à peine avait-il poser le pied sur le parquet qu'un bruit de cor lointain se fit entendre. En fait il était si loin qu'il lui était impossible de distinguer à qui il appartenait. Dans un sursaut, il voulut saisir ses armes avant de se rappeler qu'il les avait laissées près de son arbre. Mais alors qu'il allait se précipiter près du vieux chêne pour les récupérer. Le cor résonna beaucoup plus proche. Le loup coucha les oreilles et retroussa les babines avant de se tapir sur le sol tandis que ses poils se hérissèrent le long de sa colonne vertébrale. Mais lui restait tout à fait calme, il aurait reconnu ce son entre mille. Il s'agissait en effet de celui des elfes sylvestres, son peuple. Il se pencha et caressa doucement le haut du crâne de la louve tout en lui murmurant des paroles apaisantes:

- Ne t'en fait pas, je sais qui c'est.

Il sortit ensuite dehors et chercha un objet qui lui permettrai d'indiquer sa position aux personnes qui le cherchai. L'animal du voir qu'il ne trouvait rien car il se positionna à côté de lui avant de hurler comme son espèce le faisait les nuits de pleine lune selon les légendes. Elle le regarda ensuite, fière d'elle mais avec de nouveau cet amusement au fond des yeux. Elle avait l'air si humaine comme ça. Il inclina légèrement la tête pour la remercier. Des bruits de sabot, venant de l'est résonnèrent bientôt dans la clairière et, quelques secondes après, trois chevaux surgirent de la forêt. Le premier avait les poils brun foncé et était monté par un grand elfe aux cheveux blond platine et aux yeux bleus. Un couronne était posée sur sa tête laissant peu de doute sur son statue social. Derrière lui venait deux autres elfes, qui regardant droit devant eux et semblait imperturbable. Le roi sourit en regardant Legolas avant de descendre de sa monture.

 Le roi sourit en regardant Legolas avant de descendre de sa monture

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

- Ada, que faites vous là?

- Je venais prendre de tes nouvelles et j'en ai profiter pour t'apporter quelques provisions.

"Mon sauveur!"pensa l'affamé.

Thranduil se tourna ensuite vers l'animal qui le regardait intrigué. Quoi que tout dans son regard et sa posture prouvait qu'il restait craintif à l'égard du souverain.

- Alors c'est toi qui me prive de mon fils. s'exclama le roi sous l'air de la rigolade même si ses traits restaient bourrus. Mais il se détourna bien vite de l'animal pour se reconcentrer sur son fils. Lui, il essayait tant bien que mal de suivre la conversation imposée par son paternel en plus de surveiller sa jeune compagne.

Doucement,il vit cette dernière s'approcher du destrier royal en tendant doucement son museau vers lui tout en restant extrêmement prudente envers l'animal qui devait faire cinq fois sa taille et bien dix fois son poids. N'avait-elle jamais vu de cheval? La curieuse recula brusquement quand son objet de convoitise se mit à renâcler et à frapper le sol de son sabot. Elle se colla au sol avant de plaquer les oreilles en arrière de rouler sur le flanc. Le prince n'écoutait plus du tout ce que son père lui disait, trop intriguer par l'attitude soumise qu'avait la louve envers cet herbivore qui aurait pu lui servir de repas. L'animal en question dû aussi avoir ce raisonnement car, prudemment, il tendit, à son tour, son museau vers elle. La louve n'esquissa pas un mouvement jusqu'à ce que l'équidé lui pousse doucement la tête. A ce moment, elle se redressa très légèrement avant de passer un coup de langue sur la joue du cheval qui recula, surpris. Avant de se calmer et de remettre une petite bourrade à la louve qui se releva.

Le roi avait coupé son monologue pour se concentrer à son tour sur l'étrange duo. La bête se tapit sur le sol avant de sauter sur le dos du destrier. Ce dernier se cabra, surpris. Tous croyaient, maintenant, que son comportement au début n'était qu'une feinte pour l'attaquer après. Mais, quand l'étalon arrêta brusquement de se débattre, ils découvrirent une louve cramponnée au dos de l'animal avec les yeux exorbités. Doucement, elle relâcha les épaules de sa monture qu'elle retenait de ses griffes. Un léger filet de sang s'écoula de ses légères blessures qu'elle s'empressa de lécher avant de frotter son museau contre l'encolure du cheval. Celui-ci semblait aussi surpris que le reste des personnes présentent. Elle s'était assise avec un équilibre précaire sur son dos, ses deux pattes avant posées sur ses épaules sans pour autant y mettre les griffes. Tournant brusquement la tête, elle regarda intensément les deux gardes royaux, encore poster sur leur destrier, si bien qu'ils finirent par en être mal à l'aise. Doucement, avec des mouvements des plus incertains, elle tendis ses pattes arrières pour les laisser pendre de chaque côté de sa monture improvisée.

Legolas compris brusquement ce que faisait la belle louve. Elle imitait les gardes et essayaient de monter en selle comme eux. Il éclata de rire faisait sursauter son père.

- Qu'est ce que tu trouves si hilarant? lui demanda ce dernier.

Il lui exposa son hypothèse qui fit sourire le Seigneur même si il n'y réagit pas verbalement.

Il lui exposa son hypothèse qui fit sourire le Seigneur même si il n'y réagit pas verbalement

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Enfant de la LuneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant