Chapitre 24 :

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Le jeune prince chevauchait seul dans la luxuriante forêt printanière. Il était parti tôt ce matin sans prévenir son père. Après ce qu'il avait vu la veille, il voulait rester seul pour réfléchir. Mais sans réellement s'en rendre compte, il prit le chemin qui menait à la clairière de la louve. Après plusieurs heures de route, il sentit qu'il arrivait avant de reconnaitre l'endroit. Une odeur de mort s'en élevait. Quand il mit pied à terre il comprit tout de suite la provenance de cette immonde puanteur. Les cadavres des brigands reposaient encore ici et là, maintenant presque réduit à l'état de squelette, il restait malgré tout, sur chacun d'entre eux, une partie de leur corps qui continuait de pourrir à l'air libre. Cette vision donna une puissante envie de régurgiter son petit déjeuner au jeune elfe qui se dépêcha d'entrer dans la maisonnette. Il contemplant d'abord la belle porte de bois, qui pendait maintenant lamentablement sur ces gonds. Sans hésitation, il rentra dans la maison.
A l'intérieur, rien n'avait changé ou presque. Il y avait toujours cette vielle armoire, les deux portes du placard ouvertes, cependant, la petite table de bois au centre avait été renversé si bien que le vase, autrefois posé dessus, se retrouvait brisé, son contenu, séché, répandu au sol. Il monta ensuite à l'étage. Par contre, à l'étage, rien n'avait été épargné, les cousins avaient été éventrés, laissant des touffes de poils blanche un peu partout, la table de nuit était dorénavant face contre terre, et les couverture disposé un peu partout autour. Il ramassa ces dernières avant de les poser sur le lit. Il fit ensuite un tas dans le coin de la pièce avec tous les restes des oreillers.  Mais quand vint le moment de redresser le petit meuble, un petit tiroir s'ouvrit par accident, déversant son contenu sur le sol. Il se pencha pour le ramasser mais fut étonné de découvrir qu'il s'agissait de drôle de crayon, un bout de charbon taillé en pointe accroché à des bout de bois lisse. Malheureusement, sous le choc des chutes, les mines s'étaient brisées rendant leur utilisation impossible. Il le rangea malgré tout à leur place avant de se tourner vers l'armoire. Elle était totalement intact, rien ni personne ne l'avait touché depuis plus de trois mois. Il l'ouvrit et regarda son contenu. Des habits bien pliés étaient rangés dans les deux colonnes de gauche et, dans celle de droite, se trouvait un tas de couverture mis en vrac. Il les saisit pour les ajouter au reste, déjà posées sur le lit. Il se mit ensuite à la recherche de sac, qu'il finit par trouver dans les placards du rez de chaussée. C'était de grand sac en toile verte avec juste une bandelette de cuir qu'on devait sûrement passer sur une seule épaule pour le porter.

Le prince remonta rapidement pour mettre les couvertures dans l'un des trois sacs, dans le second, il y mit des vêtements appartenant à la jeune louve, qu'elle est autre chose pour s'habiller que la cape de son père.

Mais, alors qu'il allait saisir la dernière robe, ses doigts buttèrent sur quelque chose de dur.

- Aïe! s'écria-t-il en enlevant brusquement ses doigts.

Puis, doucement, il écarta le vêtement pour découvrir la chose qu'il venait de percuter. Il s'agissait d'une vielle boite en bois au montant de fer. Malgré son âge évidant, marqué particulièrement par le gonflement du bois et, donc, l'écartement des linteaux les uns par rapport aux autres, elle semblait dans un excellent état. De plus, elle comportait une serrure, incruster dans la boite qui était d'une solidité sans faille. Si bien que quand Legolas essaya de l'ouvrir par la force il ne fit qu'échouer.

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