A sens unique (Levi x reader)

Chapitre 3

Pour la première fois de ma vie, je fus la première levée. Je jetai un rapide coup d'oeil à l'horloge avant de foncer dans la salle de bain et me préparer.

Christa: T/p?

La voix endormie de Christa me fit passer ma tête par l'encadrement de la porte.

Moi: Mhm?

Brosse à dents en bouche, je mis rapidement mes bottes en manquant de tomber à plusieurs reprises.

Christa: Qu'est-ce que tu fais levée si tôt?

La blonde n'avait même pas ouvert les yeux, enfonçant sa tête dans son coussin.

Moi: Rien d'important. Dors.

Je crachai mon reste de dentifrice avant de réarranger les tresses que Christa m'avait faites pour que ça ne ce voit pas que j'ai dormis dessus.

Je regardai rapidement Christa qui s'était rendormie en bavant sur son oreiller avant de sortir de notre chambre et de courir vers les cuisines.

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Je pris un petit plateau, déposant soigneusement une tasse et un théière remplie de thé noir avant de me diriger vers le bureau du caporal. 

Les couloirs étaient silencieux étant donné que tout le monde dormait encore mais de ce que j'avais compris, le caporal était insomniaque, donc je ne risquais pas de le réveiller.

Je m'arrêtai devant la grande porte en bois noir et soufflai. Je devais le regarder dans les yeux, sinon il allait encore me le faire remarquer. D'un ton froid. Et désagréable.

Je pris un long souffle, aggripai d'une main le plateau et frappai.

Silence.

Moi: Caporal?

J'attendis un moment, espérant qu'il vienne m'ouvrir puis refrappai sur la porte.

Levi: Tch. Nom et cause du dérangement.

Je souris, essayant de paraître moins stressée qu'hier. Il fallait que je fasse une bonne impression.

Moi: T/p T/n, j'apporte du thé caporal.

Il y eu un moment d'hésitation avant que j'entende un petit "entre" de la part de l'homme.

Je souris aux anges, ouvrant la porte et examinant le bureau propre comme aucun bureau ne pouvait l'être devant moi.

Levi: Tu comptes rester plantée là?

Je secouai la tête pour dire non et allai déposer le plateau sur le coin de son bureau. Je versai du thé proprement dans la tasse puis me reculai comme l'aurait fait une servante.

Le caporal me regarda en levant un sourcil avant de porter la tasse à ses lèvres. Je me mordis les miennes, attendant le verdict qu'il allait me donner.

Moi: Je ne fais pas souvent du thé... C'est ma mère qui m'a appris.
Levi: C'est dégueulasse.

Je me mordis encore plus la lèvre, essayant de ne montrer aucune émotion. Comme Christa a dit: passer son côté froid et tout ira bien.

Moi: Je m'excuse caporal, je ferais mieux la prochaine fois.
Levi: La prochaine fois?

Je hochai la tête en humant, repensant aux ingrédients que j'avais mis pour voir où j'avais merdé.

Levi: Dis-moi gamine.

Je relevai la tête instinctivement, observant, pour la première fois, les yeux perçants de mon supérieur.

Levi: A quoi tu joues?
Moi: J-je ne joue pas.
Levi: On est le deuxième jour et tu arrives déjà à me faire regretter. Si tu essayais de faire meilleure impression, c'est raté.
Moi: J-je v-voulais jus-
Levi: J'en ai rien à foutre. J'ai du travail à faire.

Je regardai la pile de papier qu'il y avait sur sa gauche tandis qu'il reprit une feuille. Il lui en restait beaucoup, et vu ses cernes, il ne devait pas avoir beaucoup dormi.

Moi: Je peux vous aider?

Levi releva la tête de son papier, l'air exaspéré.

Levi: Tch. À faire ça?
Moi: J-je peux essayer.

Il sembla réfléchir un moment, comme si cette décision lui faisait risquer sa vie, avant de tirer une chaise à côté de lui.

Levi: Si tu travailles comme tu fais du thé, je te dégage.
Moi: Je vous promets que je ferai de mon mieux!

Il claqua sa langue et je m'assis à côté de lui, prenant un bic et une feuille et remplissant la paperasse que je pouvais.

Il devait écrire des rapports et les signer, donc ce que je faisais, il ne lui restait plus que de signer.

Je fis attention à mon écriture et aux fautes d'orthographe, essayant de faire un travail digne de lui.

Un silence pesant régnait mais je n'en fis rien, trop concentrée sur les feuilles que je faisais.

Il prit une de celles que j'avais faites, l'observa un moment et hocha simplement la tête pour approuver.

Levi: C'est déjà ça.

Je souris en entendant le "compliment" du caporal et continuai d'écrire les rapports.

Moi: Je pourrais... Venir vous aider la prochaine fois que vous avez des papiers?

Il claqua sa langue tout en continuant d'écrire.

Levi: Ce soir, à 18h.

J'acquiesçai tout en me mordant la lèvre. Je mis ma plume dans l'encre et repris, encore une fois, mon écrit.

Le caporal n'était pas le plus parleur, mais ça, tout le monde m'avait prévenue. Les silences ne semblaient pas vraiment le déranger et ses papiers se remplissaient beaucoup plus vite que les miens.

Je jetai un rapide coup d'oeil vers mon supérieur. Il était concentré, ses cheveux tombant légèrement devant ses yeux, qui paraissaient bleus grâce à la lumière matinale. Ses traits étaient reposés et froids mais ça le rendait encore plus beau.

Je rougis quand il croisa mon regard, retournant directement vers la feuille que je faisais. Il ne dit rien et reprit de même son travail.

Quelques bruits dans le couloir nous prévinrent que les autres commençaient à se réveiller. Je regardai l'heure et vu que j'étais là depuis plus d'une heure. Le tas de feuilles avait beaucoup diminué et il n'en restait qu'une dizaine.

Levi: Va manger gamine. Je n'ai pas besoin que tu t'évanouisses pendant l'entrainement.
Moi: Bien. Voulez-vous que je vo-
Levi: Non. Vas-y.

J'hochai la tête et me dirigeai vers la porte.

Moi: Donc ce soir 18h?
Levi: Ne me fais pas répéter et dégage.
Moi: Oui caporal.

Je sortis de la pièce, soufflant un grand coup quand la porte fut fermée.

Eren: T/p?

Eren s'arrêta devant moi, laissant Armin et Mikasa avancer sans lui.

Eren: Il y a eu un problème?
Moi: Non, pas du tout, je pense avoir gagné des points.

Eren rigola avant de passer son bras autour de mes épaules.

Eren: Vient manger, ça te fera du bien.
Moi: Je pense aussi. Et un bon café me permettra aussi de rester debout face à Mikasa.

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