Chapitre 19

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L'habitude était la même. On rentrait et tout les gens ingrats nous huaient. On ne le remarquais même plus à la fin.

Pour une fois, il y avait très peu de blesser et moins d'une dizaine de mort. On pouvait dire qu'on avait réussi.

Enfin, les autres avaient réussis.

Tout ce que j'avais essayé n'avait pas fonctionné et plus d'une fois j'avais été inutile ou dite inutile.

Pour finir, personne n'avait retenu mon anniversaire à part Eren, même pas Christa ou Sasha. Et notre soirée entre fille avait été reporté à chaque fois car elles profitaient souvent avec les autres, ce que je comprenais.

Donc j'avais fais une soirée seule. C'était pathétique et ennuyant mais je l'avais quand même fais. Rien de bien grand, manger ce que j'avais pris et acheté au bord du mur et regarder la paysage.

Je déposai mon cheval aux écuries et caressai sa criniere avant de partir ranger mon équipements.

Ça ne m'étonnait pas de voir tout le monde heureux. Les voir se sauter dans les bras ou se serrer comme si leur vie en dépendait ne me derangeait pas du tout. Mais peut-être que les voirs comme ça me rappelait à quelle point j'étais seule.

Après tout, même Christa et Sasha étaient parties vers les autres. J'étais devenue entièrement une spectatrice du bonheur des autres.

Je sursautai quand une main se posa sur mon épaule.

Levi: B-bien joué gamine. Tu as... Bien fais.

Il frotta mes cheveux avant de repartir vers son escouade, se prenant Hange au passage qui lui sauta dans les bras.

Ils avaient le droit d'être heureux. Je n'avais pas le droit d'être jalouse.

Je regardai encore un moment avant de faire demi-tour et de rejoindre ma chambre. Après tout, je n'avais plus que ça à faire.

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La porte claqua légèrement et je relachai un souffle en voyant ma chambre. Elle ne m'avait pas manqué, et pourtant, elle me rassurait.

Je l'inspectai rapidement, regardant si tout était bien nettoyé et rangé comme avant l'expédition.

Et c'est cette lettre que j'avais remarqué. A la vue du cachet, je pouvais dire qu'elle venait de noble.

Au début, je l'avais laissé là en pensant qu'elle venait de mes parents et avais plutôt opté pour lire un livre.

Mais plus j'avançai dans les pages, moins j'arrivais à me concentrer sur ma lecture, ma curiosité trop grande que pour être oubliée.

Je me levai d'un coup et pris l'enveloppe, la dechirant presque et retirant le papier a l'intérieur. Une part de moi voulais m'empêcher de lire tandis que l'autre n'attendait que ça.

Puis je regrettai.

Je laissai la feuille tombé simplement sur le sol, quelques larmes coulant le long de mes joues, retenant seulement une seule phrase. Une seule.

Nous sommes au regret de vous annoncer la mort de vos parents.

Et pourquoi je pleurais? Pourquoi je pleurais pour eux? Ils m'avaient toujours gâché la vie, toujours abaissé face aux autres. Et pourtant je pleurais.

Tout était silencieux alors que j'étais penché sur mon bureau fermant les yeux pour essayer de retenir mes larmes et mordant ma lèvre du bas pour ne pas émettre de bruit.

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Ma mère me répétait toujours la même chose. Pour elle, j'étais inutile, l'échec de sa vie et plusieurs fois elle m'avait dit qu'elle aurait préféré faire une fausse couche.

Mon père était plus brutale. Il l'avait toujours été. Quand quelques choses n'allait pas, il levait directement la main sur moi, même si je n'étais pas la cause du problème.

Ensuite j'ai grandis. J'étais une jeune-femme et je parlais souvent de rejoindre le bataillon à mes parents ou ma nounou. J'allais les voirs à chaque fois qu'ils revenaient d'expédition et les applaudissais au milieu de la foule huant.

Ma mère refusait que je parles si c'était de mes projets futures. Elle disait que le bataillon était fait pour les pauvres suicidaire. Et si j'osais lui dire le contraire, mon père se levait aussitôt pour me "remettre à ma place".

Mais c'est pas pour ça que j'avais abandonné mes projets. J'allais faire partie du bataillon, et même de l'élite. Juste pour leur prouver que je pouvais le faire.

Quand ma mère a entendu parler de tout ce que je comptais faire, elle m'a forcer un mariage. D'après elle, j'étais une femme, et je ne servais qu'au bien de mon future mari.

Et quand j'ai refusé, mon père m'a battu jusqu'a ce que je leur donne mon accord, parce que, pour eux, le consentement était important dans un mariage.

Le jour avant de rencontrer mon pretendant, j'étais partie vers les inscriptions. Et quand j'étais revenue chez mes parenst et que je leur avais expliqué, ils m'avaient directement rejeté.

Ma mère avait jeté toutes mes affaires dehors et mon père m'avait jeté moi.

J'ai toujours des cicatrices.

Ensuite, plusieurs fois j'ai essayé de leur rendre visite, mais ils refermaient la porte à chaque fois, trouvant toujours quoi dire pour me blesser plus que la derniere fois.

Mais j'étais bien. J'avais Eren et mes amis. Et de plus, j'avais réalisé mon rêve d'enfant! J'avais réussi à passer tout les obstacles et je pouvais dire que j'étais beaucoup plus heureuse sans eux.

Alors pourquoi est-ce que je pleurais leur mort? Ils le méritaient, pour tout ce qu'ils m'avaient fait.

Mais je ne pouvais empêcher mes larmes. C'était mes parents malgré tout. Puis, ils étaient tout ce qu'il me restait.

Je relevai délicatement ma tête d'entre mes bras et essuyai mes larmes. La lettre était posée à terre et la nuit était tombée.

Je ne sais pas combien de temps j'étais restée à pleurer et réfléchir là, mais ça devait faire au moins trois bonne heures.

Je regardai la lune par la fenêtre avant de me lever et me diriger vers mon lit. Il faisait calme, il faisait sombre. Et j'étais seule.

Et ça là que j'ai su.

A sens unique (Levi x reader)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant