13.

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Benjamin et moi avions passé une soirée mémorable. Tout le long,pendant que nous nous passions un joint, on se racontait notre vie, sans gêne. Il était vraiment gentil et m'avait fait rire plusieurs fois. Il partit de ma maison vers 23h00, papa n'était pas encore arrivé.
Ce soir là, je me couchais sans me re-mutiler.

Le lendemain c'était un exposé oral en français. Honnêtement, je n'avais aucunement pratiqué et je m'en foutais.

-Gabrielle, c'est a ton tour.
Quand la prof de français articula mon nom, mon coeur se serra. Je me levai péniblement, cachant mon corps répugnant avec ma veste. Devant les 31 personnes devant moi, nerveuse, tenant ma feuille froissée, je commença mon exposé.

Le sujet n'était pas intéressant et je m'égarais dans mes explications. Je ne regardait personne, mes mains tremblaient et mon souffle était secoué tellement que le stress m'envahissait.

Quand j'eus terminé, les gens se mirent a applaudir et une force s'abattit sur moi. Je me sentais lourde. En m'asseyant a ma place, mon démon me parla:
Tu vas te mutiler ce soir.
Non.
TU VAS TE MUTILER CE SOIR.

Écoutant les autres, j'eus une immense envie de me faire souffrir. Les larmes inondaient mes yeux mais je refusais qu'elles coulent, par peur que les autres voient mon chagrin. J'essayais tant bien que mal de me torturer avec mes ongles, essayant de me les enfoncer dans ma peau et de voir le sang couler. Mon pousse mine ne fonctionnait pas, rien ne pouvait satisfaire mon démon qui foulait tant voir le liquide rouge circulant dans mes veines.

La cloche sonna, indiquant la fin des cours.
Les élèves ce précipitèrent hors de la classe rapidement, tels des animaux sauvages sortant de leur cage.

Je marchais tranquillement devant tout ses élèves, si heureux. La faim grugeait mon estomac. C'est alors que je me dis: "Je veux mourir"

Arrivant a la maison ce soir la, je mangeai un bon repas avec papa. Cela faisait longtemps que je n'avais autant mangé, et je me sentais mal. L'important c'est que tu te coupes.
Je pars au chalet de mon ami, sa ne t'ennuierais pas que je m'en aille quelques jours? Je partirais se soir.
Mon père avait l'air si heureux d'aller chasser avec ses amis. Je n'eus pas le choix d'accepter.

Je termina mon assiette et la posa dans l'évier. Je dis au revoir a mon père et descendit les marches.

Je ferma la porte tranquillement, m'effondrant sur le plancher froid du sous sol. Qu'est ce que les gens avaient pensé de mon exposé oral? Avaient-ils passé le commentaire a leur ami que j'était grosse? Que j'avais de grosses cuisses? Que j'étais laide?

Soudainement, je me rappela lorsque Jacob avait aperçu mes coupures, l'air confus qu'il avait. C'est a ce moment que j'eus une idée infaillible. Benjamin m'avait laissé un numéro de téléphone pour le joindre dans ma table de chevet. J'ouvris le tiroir et découvris le papier chiffonné où Benjamin, n'ayant plus toute sa tête, avait marqué ,illisiblement son numéro de téléphone.

Je sortis de ma chambre et alla chercher le téléphone de la maison en vitesse. De nouveau dans ma chambre, je composai le numéro de téléphone a Benjamin.

Conversation téléphonique avec Benjamin •
Ben: Oui allo?
Moi: Hey salut! Je voulais savoir, pourrais-tu venir chez moi? J'ai quelque chose d'important a te dire.
Ben: Ah, beh... Je finis de travailler dans 30 minutes et je viendrais chez toi toute suite après, ça te plait?
Moi: Oui merci! À toute suite!
Fin de la conversation téléphonique
Je soupirai joyeusement et souris d'un air espiègle. Il vas en manger toute une!

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Oh oh! Suspense? Beh, moindrement....
Nouveau chapitre pour vous, j'espère que vous aimerez💕 votez et commentez!
-Deadpsychogirl

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