Chapitre 17.

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Je me sens encore stupide d'avoir zappé d'écrire pendant les vacances... Me jugez pas
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Pdv: Sekkai

    Quelques heures étaient passées depuis la mort de George, la matinée pointait son nez. Je venais de me réveiller en pleurant, les images de son cœur s'arrêtant de battre me hantaient. Hiro tentait tant bien que mal de me rassurer mais je n'oublierai pas. Impossible.

-Sekkai, est-ce que tu crois vraiment qu’il voudrait te voir plaider sa mort en disant que c’est de ta faute ? Il ne faut pas t’en vouloir, tu as été présente dans ses derniers moments et c’est ce qui compte le plus.

    Mon mutisme m’empêcha de répondre, je me contentai de secouer la tête. Je regardais du coin de l'œil madame Volf qui préparait le thé avec un faux sourire. Une fois encore, elle attendrait d’être seule pour enfin pleurer. Elle souhaitait nous montrer un visage confiant pour nous donner envie de sourire à nous aussi.

-Les enfants, il va bientôt être l’heure d’aller en cours, vous voulez boire du thé avant de partir ?

-Je vais aller au lycée pour récupérer les cours, j’irai alerter les professeurs qu’on ne pourra pas venir aujourd’hui. Ensuite je reviendrai ici.

    La vieille femme se retourna vers moi, visiblement surprise.

-Tu ne vas pas aller en cours ma puce ? Ne te morfond pas parce que tu l’as vu mourir ma chérie… Souris et va de l’avant pour le rendre fier,  veux-tu ?

    Je secouais la tête de droite à gauche en serrant les poings et sortis enfin de mon silence.

-Je ne peux pas. J’avais déjà prévenu Hiro que nous allions rester ici et ce, avant même que nous soyons de retour chez vous. J’ai beau m’en vouloir énormément pour ce qui vient de se passer, cette décision a été prise hors conséquence de ce drame.

-Ah, ta gentillesse et ton bon coeur te perdront un jour ma puce. Mais je ne vais pas contester, néanmoins, allez prévenir vos parents, vous n’avez pas été les voir depuis un moment,  je me trompe ?

    Hiro et moi-même nous retournâmes vers l'un et l'autre d'un commun accord. Il est vrai que depuis hier matin je n'étais pas rentrée chez moi et j'avais ignoré les appels et messages de ma sœur et mes parents toute la soirée et ce matin.

    Le cas de Hiro était moins pénible, il ne vivait qu'avec son grand frère et les deux n'étaient pas très proches. Il arrivait même parfois que Hiro disparaisse deux ou trois jours et que son frère ne le remarque pas. Et bien sûr le cas contraire arrivait aussi.

-J'irai les voir tout à l'heure, je vous le promets Lisa.

-Je crois que tu te trompes ma puce. Tu vas rentrer immédiatement chez toi, vous ferez bien ce que vous avez dit. Mais là, je ne vous autorise pas à rester ici, vos familles vont s'inquiéter, Hiro apportera tes cours chez toi, d'accord ? Je vais aussi appeler votre lycée pour votre absence.

    Je sentais mon cœur se serrer. Madame Volf ne nous virait pas uniquement pour retrouver nos familles. Elle nous virait aussi pour pouvoir se lâcher. Je laissai couler une larme silencieuse et me levai pour étreindre la vieille femme. Cette dernière, d'abord surprise par mon geste, mit bien vite ses mains contre mon dos en le caressant.

    Après plusieurs minutes silencieuses, je me séparai doucement d'elle en essayant de lui montrer mon plus beau sourire, malgré le fait que je sois intérieurement détruite. Hiro me caressait doucement les cheveux et nous nous dirigeâmes vers la porte. Je n'avais pas encore remarqué, mais Hiro non plus ne semblait pas bien. Il semblait lui aussi très fatigué, ses traits de fatigue étaient assez marqués et son teint était vraiment pâle. La mort de George nous avait tous les trois marqués.

le néant et moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant