Chapitre 19.

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-Il n’y en a qu’un en mouvement ?

-Oui, et il est plus proche des filles que les deux hommes si tu veux savoir.

-Dépêche-toi, on y va.

    Taro courait devant moi en suivant les directives que je lui donnais et on arriva bien vite devant une boucherie humaine qui me fit aller vomir derrière l’arbre le plus proche. J’entendis mon ami lâcher un juron de dégoût en mettant son bras devant son nez tellement l’odeur était insupportable, et il s’approcha des corps pour les examiner rapidement.

-On peut encore ressentir leur chaleur, donc ils sont morts depuis peu, et le sang coule encore. Celui qui les a tués devait être de très mauvaise humeur, ou totalement cinglé.

-Ils viennent d’être tués ?! Oh Seigneur...que leurs âmes reposent en paix là où ils sont…

-Est-ce que tu sens encore la présence des trois autres ?

-Hm...oui, ils ne sont plus trop loins, mais et eux ? On laisse ces deux pauvres hommes ici ?

-On ne peut pas les emmener avec nous, ils nous gêneraient si on se faisait attaquer à notre tour. On appellera les urgences quand on aura de nouveau du réseau, d’accord ?

    J’osai un dernier regard vers les deux corps déchiquetés sauvagement et repartais les larmes aux yeux et la boule au ventre. J’avais l’impression que l’odeur me collait à la peau et aux vêtements, me donnant une seconde fois envie de vomir, mais je me retenais.

-Chiale pas.

-Je chiale pas ! Je suis émotive et expressive, c’est différent.

-On est encore loin ?

-Mais arrête de changer de sujet tout le temps !

-Tu préfères parler de cadavres ?

-On est plus très loin, non.

    Je continuais de courir et rentrais dans le dos de Taro en le voyant brusquement s’arrêter devant moi.

-Qu’est-ce qu’il y a ?

    Mon ami plaqua sa main sur ma bouche en intimant le silence, et se planqua derrière un arbre.

-Ne bouge pas et ne parle pas.

Pdv: Hiro

-Les filles ?

   Je regardais les filles sans comprendre pourquoi elles étaient ici, devant moi. Elles étaient supposées rester chez Sekkai, j’avais même attendu deux minutes pour être sûr qu’elle ne soit pas partie sans m’informer mais apparemment, deux minutes ne suffisaient pas… Ma petite Sekkai, une jolie petite menteuse, enfin, plutôt une cachotière. Mais après tout, le mensonge à bonne conscience est un acte tout à fait humain, moi-même je mens pour son bien être. Je m’avançais jusqu’aux filles avec un sourire d’incompréhension et fis une pichenette au front de ma meilleure amie.

-Pourquoi tu es ici Hiro ? Et l’école ? Tu devais y aller pour récupérer le travail, qu'est-ce que tu fais ici ?

-Désolée, je voulais continuer à chercher un peu plus. Je me suis dit que l’on trouverait peut-être un indice dans la journée.

    Je voulais me calmer.

-Mais c’est toi-même qui a proposé de la chercher de nuit parce que les kidnappeurs avaient agi à ce moment-là !

    Je voulais vraiment me calmer.

-Oui excuse-moi ça m’était sorti de la tête, l’idée m’était simplement venue pendant que j’allais au lycée. Et vous, vous ne deviez pas rester à la maison ?

le néant et moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant