{ FLASHBACK }
Durant tout le trajet de retour, je restais longuement silencieuse. Ce blanc était particulièrement gênant, mais j'étais trop en colère pour parler. Le fait qu'Acnologia sache avec plus de précisions que ce que je lui avais conté mon passé ne me dérangeait pas; ce qui me mettait hors de moi était qu'il savait où trouver Eskisse. Il savait, avait donc cherché, et sans m'avoir rien dit. Pourtant, malgré cette colère, je n'arrivais pas à lui en vouloir à lui : je m'en voulais à moi-même pour ne pas avoir pensé à faire appel à un informateur plus tôt. Mais... en connaissais-je ?
Acnologia : ... Tu n'as pas l'air très populaire chez les humains.
- Ah ?Contrairement à ce que j'aurais cru, ce fut lui qui brisa ce silence. Sa forme de dragon rendait sa voix bien plus grave mais son timbre était comme cassé, le rendant plus imposant. Toutefois, il prit une voix douce pour s'adresser à moi, comme s'il cherchait à ne pas m'agacer plus.
Ce n'est que maintenant que je remarque ça ? Bon, de toute manière, je m'en moque.
- N'essaie pas de relancer une conversation. Qu'importe le sujet, je ne parlerai de rien à l'exception d'une chose avec toi.
Acnologia : Tu m'as comme l'air vexée, Déesse .
- Oh, je le suis, Dragon.
Acnologia : Je le sais. Je le sens. Ta magie a considérablement pris de la place dans l'air. S'il y avait quelqu'un en dessous, sur la terre, il tremblerait de peur rien qu'à ton odeur.
- ...
Acnologia : Qu'est-ce qui te tracasse, dis-moi ?
- Tu te moques de moi ?!Il leva son crâne noir aux magnifiques traits bleus vers moi, me dévisageant de ses grands yeux. Il avait l'air de ne vraiment pas comprendre où était le problème. Il ne faisait même pas attention à ce qui se trouvait devant lui, et je fus bien contente que l'on soit en hauteur car dans le cas contraire, nous nous serions cognés à un arbre. Il fronça ses sourcils, laissant apparaître une sorte de ligne sur son visage transformé. Ma rage explosait cette fois-ci, contre lui, même s'il n'avait rien fait.
Acnologia : En quoi me moquerais-je ?Prise de colère, je me levais sur son dos et avide de l'expulser, puis je commençais à hurler sur lui.
- Tu as osé chercher ! Tu as osé, et tu ne m'as rien dit ! Tu savais comment, ô combien je rêve de le tuer par sa propre magie, et tu as fait tout ça dans mon dos ! Tu savais où ce foutu dragon se trouvait ! Tout ça pour quoi, hein ?! Pour le tuer avant moi ? Le protéger peut-être ? Tu sais ça, alors tu devrais savoir que ma malédiction n'a qu'un moyen d'être rompue ! Je veux juste vieillir et crever comme une humaine normale ! Pas vivre avec un congénère de celui qui a détruit ma vie !Les larmes se forgèrent au coin de mes yeux, laissant, malgré sa forme Dragon, apparaître ce qui me semblait être de la surprise sur sa figure majestueuse. Je ne pensais absolument pas ce que j'avais dit, comme la dernière fois. Sauf que cette fois, c'était moi qui avait dépassé les bornes la première. Je voulais le lui dire, lui dire que rien n'était vrai... mais, je n'arrivais plus à ouvrir ma bouche, la respiration saccadée par les larmes.
Acnologia...
Il baissa amèrement les yeux en grognant, puis commençait à descendre vers la prairie qui se trouvait au-dessous. Il ne parlait même plus, et j'étais assez surprise que malgré ce que je lui eus dit, il ne rétorqua pas au quart de tour. Il se posa sur le sol, les ailes toujours grandes ouvertes, et se baissa légèrement. Il ne me regardait même plus et semblait comme se cacher de moi. Je le dévisageais toujours, jusqu'à ce qu'une fois de plus, il ne brise le silence d'une voix plus agressive cette fois-ci.
Acnologia : Descend. Casse-toi. C'est ce que tu voulais, non ? Alors dégage. La prochaine fois que je te croise, je te tuerai. Au moins, un de tes vœux sera exaucé. Va-t'en. Avant que je ne perde patience. S'il te plaît.Mes yeux s'ouvrirent sous le choc. Je tendis la main vers lui, alors que sans même prendre la peine de se retransformer, il partit en prenant gracieusement son envol vers les cieux Acnologia... ne pars pas... attend... je... pardon...
Il était cependant trop tard, il s'était placé loin, hors de ma portée. Il ne me lança pas même un regard. Et... ce n'était qu'une fois qu'il fut éloigné que je parvins à comprendre ma situation. Le vent qui soufflait dans mes longs cheveux n'avait pas réussi à me sortir de ma transe. Les genoux à terre, le cœur lourd, les larmes abondantes, je pensais. J'aurais dû être heureuse, en cette situation. Cela faisait un mois et demi que je faisais tout pour revenir à la normale, tout pour fuir le Monstre. Alors pourquoi ? Pourquoi ne ressentais-je pas même une bribe de joie ? Pourquoi... pourquoi étais-je même triste de le quitter ? Je n'avais pas la réponse à ma question.
" -Parce que tu es comme moi, Cynthia.
-Fais-moi confiance, même si c'est difficile.
-Le monde peut bien aller se faire foutre, ils peuvent bien penser ce qu'ils veulent.
-Je suis désolé.
-Ferme-la ! »
Acnologia...
Et soudain, je compris. Ce que je ressentais, c'était la sensation « avoir des regrets ». Ce que je ressentais, c'était bel et bien de la tristesse. Pourquoi ?
Parce que je l'aimais. J'aimais Acnologia, le monstre.
Mon monstre.
La seule chose qu'il me restait en ce monde, c'était ma vengeance. La seule chose qu'il me restait en ce monde, c'était la mort. La seule chose qu'il me restait en ce monde... c'était le retrouver.
Je séchais ainsi mes larmes, qui, fugaces, voulaient continuer de couler, et résignée, je pris le chemin vers l'antre d'Eskisse.
Je n'espérais qu'une chose : revoir son sourire de ce jour là avant de le tuer, avant de peut-être mourir sans réussir.[ PDV ACNOLOGIA ]
Abrutie. Sale insecte. Va crever, je m'en moque. Pourquoi s'est-elle énervée contre moi, déjà ? Je voulais juste aider. Foutue déesse. Je savais que je n'aurais pas dû m'écouter ce jour là. Je savais qu'elle était comme les autres, que j'aurais dû la tuer en même temps que le Chasseur. J'avais tellement d'occasions d'en finir. Alors pourquoi ? Pourquoi l'ai-je pris en pitié ? Je ne sais pas. D'ailleurs, que fait-elle, cette idiote ? Je la hais tellement, j'en deviens fou. Et dire que je la croyais et que j'avais même commencé à m'habituer à ce quotidien. Quel idiot j'ai été. Alors, c'était cela qu'elle ressentait, hein ? Va te faire foutre, tu aurais dû me le dire, que tu voulais vraiment fuir ! Si tu l'avais dit, si je t'avais tué, si je t'avais laissé fuir loin de moi, loin du fameux Monstre que je suis... je n'aurais... je n'aurais... je n'aurais...
Pas succombé à tes beaux yeux verts, l'insecte.
Mais ... où va-t-elle aller? La connaissant, elle va y aller. Sera-t-elle vraiment apte à tuer un véritable Dragon ? Ou alors, succombera-t-elle à la peur de tuer un être vivant malgré la haine qu'elle peut bien éprouver ? La verrai-je comme avant, si pure et innocente, loin des conflits du monde ? Qu'elle crève, qu'elle meure, se vide de son sang. Mais... respirera-t-elle encore après son combat ? Sourira-t-elle encore ? Je m'en moque, je m'en moque.
" Eiji : Acnologia... je me trompe ou... ta conscience t'es revenue depuis qu'elle est là ?
- Ne dis pas d'idioties, Eiji. Je suis un Dragon, dorénavant. Plus un humain. Ma transformation est achevée depuis si longtemps... cette conscience, cette âme... je les ai perdues depuis bien longtemps.
Eiji : En es-tu sûr ? Dans ce cas, pourquoi ne tues-tu donc pas cette femme ? Elle pourrait t'achever quand elle le voudrait, elle est peut-être bien plus dangereuse que les Chasseurs.
- Parce que... je ne sais pas. »Parce qu'elle a vécu une histoire tellement similaire à la mienne. Elle, elle a réussi à me sourire malgré le sang sur mes mains. Elle m'a tenu tête. Je la hais, elle est agaçante... mais... ces yeux pétillants sur cette belle photo...
Moi aussi, je veux les voir. Non, je ne veux pas.
Si je n'y vais pas, elle va mourir pour sûr. Qu'elle crève, qu'elle crève, je veux du sang, du sang ! Mais... je veux... Je veux...
Qu'elle vive.
[ FIN PDV ACNOLOGIA ] { FIN FLASHBACK }
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Je te Vengerai, Acnologia { Acnologia x OC }
FanfictionSPOIL FAIRY TAIL ( parcours d'Acnologia ) ( suite et personnage « Cynthia » inventées ) Cynthia est une femme qui nageait dans le bonheur. Elle aimait quelqu'un malgré tout le sang qu'il avait sur les mains, malgré sa froideur, malgré ses meurtres :...