Promenades

Analyse

Le texte est là, devant moi. Je le vois, je le lis mais rien ne s'en dégage. Aucune signification, aucun sens, aucune émotion. Rien. Le coeur accélère. J'ai chaud. Le temps s'écoule. Trop vite. Je relis encore, et encore, et encore, mais rien ne sort. Le texte est stérile. Ma pensée est stérile. Le temps avance sur moi faisant encore courir mon coeur. Puis doucement, les voiles du mystère s'écarte. Les mots ont enfin une signification, un sens, une émotion. Je décèle la beauté des phrases et des procédés sur cette encre noire. Mon stylo s'agite frénétiquement, plus que mon coeur, animé par l'espoir d'une idée. J'écris, et écris, et écris. Enfin tout est là. Le temps est passé et c'est mon heure maintenant de passer devant les jurys qui attendent, chuchotant. Je me lève, je m'avance vers ces figures imposantes et je parle, et parle, et parle. Encore. Puis on me demande de sortir. J'ai dis tous ce que je savais, je n'ai rien d'autre à dire. Satisfaite, le coeur encore galopant dans ma poitrine. Je rentre chez moi. Un de fait, plus que six.