Tw sexe, mention de cigarette
Dimanche 31 décembre 1995
Depuis l'incident, l'ambiance chez Paul et Simon c'était considérablement dégradée. Ils avaient passés le 24 et le 25 en se faisant la gueule, autant dire que Noël fut vraiment raté, et nouvel an était bien parti pour être dans le même esprit. Paul était allé à la messe de minuit avec Simon, il l'avait un peu traîné, et il y était retourné, seul cette fois ci, le lendemain matin à dix heures et demi. Oh oui, Paul tenait énormément à la religion. Pas une seule fois il avait raté la messe.
Assis dans le clic-clac, le plus jeune avait trouvé de quoi passer le temps dans la lecture d'un livre. Simon était à côté de lui, et il regardais sur leur petit poste de télévision une émission que Paul trouvait débilisante, et dont il ne se souvenait jamais du nom, présentée par Patrick Sébastien. Il avait du mal à se concentrer, mais l'appartement n'avait que deux pièces et il n'allait sûrement pas aller lire dans la salle d'eau. Simon jeta un rapide coup d'il à son livre, comme s'il s'intéressait à l'activité de son partenaire, mais ne demanda pas de quoi il s'agissait, il le savait peut-être déjà, et continua de regarder son émission.
Cette ambiance les énervait tous les deux, mais Paul était vraiment têtu et ne voulait pas pardonner à Simon, mais il s'ennuyait, et fêter le passage à la nouvelle année en faisant la tête à l'autre l'atristait. Vers vingt-deux heures trente, il prit la parole.
"c'est bon, t'es pardonné...
- Vraiment?"Simon s'était brusquement désintéressé de la télé et s'était tourné vers Paul, qui lui avait posé son livre sur ses genoux de manière à garder sa page.
"Ça fait quand même plus d'une semaine et ça commence à être énervant.
- Tu t'emmerdes surtout, non ?"Le brun fit mine que non avec le corps, l'autre le regarda l'air de dire "on me la fait pas à moi, je te connais trop bien" et Paul avoua "oui bon okay d'accord, je m'ennuie aussi."
"Je peux avoir un bisous du coup si je suis pardonné ?"
Paul sourit avant de lui en donner un. Simon eteint la télé et alla chercher sa guitare, posée dans un coin de la pièce. Il était de bonne humeur, son Paul ne lui faisait plus la gueule. Il joua un air gaiement. Paul se leva brusquement,et se mit à danser. Finalement, l'ambiance allait être légère. Simon posa sur lui un regard amoureux, et joua encore plus franchement. Paul avait ce pull brun par dessus sa chemise blanche, celui en col en V, qui lui donnait vraiment un air de catho boubourge. Ils étaient un peu dépareillés, lui portait sa grosse veste en cuir, leur appartement n'était vraiment pas bien chauffé, et un jean délavé ample. La lune était haute dans le ciel, ils pouvaient la voir depuis leur velux, et la neige tombait fort depuis une bonne heure.
La soirée, du coup, passa a vitesse éclair. Ils furent même surpris lorsqu'ils entendirent l'église sonner minuit, décomptèrent en même temps et s'embrassèrent sur le douzième coup. Ils s'échangèrent un "bonne année mon amour" après ce baiser, ils étaient en 1996. Alors qu'ils se câlinaient amoureusement, deux coups furent frappés à la porte. Tous deux inquiets, ils ne bougèrent pas d'un pouce. La guitare ne s'entendait pas des étages en dessous. Et même, c'était madame Bertrand, qui acceptait tous leurs faits et gestes tellement elle les gagatisait. Non. C'était forcément quelqu'un de l'extérieur de l'immeuble. On entendit alors deux autres coups, puis une voix.
"Ouvrez, c'est Charles ! C'est important ! Je sais que vous êtes là."
Paul poussa un soupire de soulagement, et, se demandant ce que son frère faisait là, ouvrit la porte. Le jeune adulte qui se tenait là ne ressemblais pas du tout à son frère. Ils avaient bien tout deux le visage fin et le port altier, mais si Charles avait les cheveux blond lisse, ceux de Paul étaient noirs et bouclaient (ils étaient aussi lisse lorsque Simon et lui se rencontrèrent, mais ils étaient bien plus courts qu'à ce moment).
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melancholia (en cours de réécriture)
General FictionL'amour c'est con. L'amour ça fait mal. Un jour on vous aimes, et le lendemain on vous jette. Puis on veut vous récupérer. Alors on doute. L'amour ça brûle. Paul avait trente-huit ans et tout semblait aller pour le mieux dans sa vie. Il était marié...