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tw cours, repas, coming-out, mort, attentat, transphobie, mention de toxicité, de liquide (pluie)

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10 avril 2013, Caen

Il est seize heures trente, la sonnerie stridente du lycée annonça la fin du cours d'anglais. A la suite des autres élèves de sa classe, Clément rangea ses affaires dans son sac et sorti de la salle. Le jeune homme stressait de plus en plus, le moment fatidique approchait. Ce soir, il allait tout dire à son père, qu'il était bi et qu'il était transgenre. Peut-être qu'à partir de ce soir son père et le compagnon de celui-ci allait arrêter de l'appeler par ce deadname. Ce n'était pas non plus sûr à 100% , les deux hommes pourraient aussi totalement faire comme si de rien n'était. La possibilité d'un refus était quand même presque nulle, il avait tout de même tâté le terrain avant pour être sûr d'être en sécurité.

Son père avait, normalement, déjà débauché et l'attendait à la maison. En arrivant, il ne vit qu'une seule voiture, celle de son père. Le compagnon de celui-ci était aussi sensé être là mais il ne s'en formalisa pas, il avait peut-être eu un empêchement. En rentrant, il fut accueillit par Sirius, leur chien de huit ans. Il s'appelait comme ça parce que lui et Simon avait directement trouvé des similitudes avec le personnage dans Harry Potter. Noir, plutôt bas, mais long, croisé berger allemand. Clément l'adorais, quand sa mère est partie de la maison, en plus de son père, ce chien était devenu son véritable confident. C'était il y a plus ou moins six mois. Il lui offrit quelques caresses tout en enlevant ses chaussures.

"Papa? Papa? Papa ! Merde papa...il se passe quoi?"

Il était sur le canapé, effondré. Il se précipita vers lui et passa un bras autours de ses épaules. Sans parler, son père lui indiqua la table. Sur les factures et les autres courriers, il y avait une feuille blanche. Quelqu'un, le compagnon de Simon avait écrit dessus :

"Je ne me plait pas ici, avec toi. On en reste là, c'est fini. J'ai récupéré mes affaires et n'essaie pas de m'appeler j'ai bloqué ton numéro. Je ne t'aime plus."

Ce salaud. Clément, après avoir lu plusieurs fois de suite le message, le déchira. Si Simon était très triste, lui bouillonnait de rage. Il essaya de calmer son père, tout en lui répétant que ce type était un connard et qu'il ne méritait pas l'homme incroyable que lui était. Il arrêta de pleurer au bout de longue minutes, et il restèrent tous les deux, l'un contre l'autre sans rien dire. La dernière rupture de son père, c'était lorsque lui et sa mère avaient décidé d'en rester là. Mais ça n'avait pas été vraiment dur. Un peu, on efface sûrement pas dix-huit ans de vie commune comme ça, mais les deux étaient en de très bon termes et se voyaient souvent.

" Tu veux que je demande à maman de venir manger avec nous? Pour en parler. Si tu veux évidemment. Je peux commander japonais aussi "

Simon sourit.

" Oui tu peux."

A chaque fois que l'un de ses parents avaient un problème de cur, ils se voyaient et en parlaient. C'était l'avantage d'avoir toujours été des meilleur-es ami-es en couple, puis meilleur-es ami-es tout court.

Clément se leva et appela sa mère, qui lui promis qu'elle serait là dans une vingtaine de minutes. Il composa ensuite le numéro du restaurant japonais auquel ils étaient habitués. Le livreur arriva quelques minutes avant Viviane. En arrivant, sa bonne humeur fit du bien à tout le monde.

melancholia (en cours de réécriture) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant