melancholia (en cours de réécriture)

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TW VIOLENCE, ARMES, MORT, VIOL ET HOMOPHOBIE

16 janvier 2016

Tout bien préparer. Que tout soit parfait. Tout. Infiltrer, tuer et repartir avec lui. Simple et extrêmement complexe. Anastasia bossait sur son plan depuis une semaine. Le directeur voulait supprimer Sergeï et il fallait tout faire pour l'en empêcher. La date qu'ils seraient fixé avec Piotr était le 2 février. Il mobiliseraient une cinquantaine de leurs hommes, il fallait montrer qui était le patron. Et elle était prête à le revoir. Prête à lui parler. Prête. Piotr lui n'avait rien exprimé. C'était un militaire, il exécuterait.

Elle était aidée de son, désormais, ami japonais. Elle devait avouer que sans lui elle n'aurait pas pu faire la partie sur le directeur, la manière de l'humilier et la suite. Tous les détails comptaient.

Elle regardait depuis une demi-heure la neige tomber. Que fera son frère lorsqu'elle le retrouvera ? Il devrait être heureux ! Elle était totalement impatiente.

Son cousin rentra au même moment suivit de Matsomuto. Elle se retourna et s'assit avec eux autour du bureau. Elle pris la parole.

"Piotr je veux que tu t'occupes de réserver l'hôtel où nous séjourneront. Akira, surveillez les agissements du directeur, ne passez pas en revue tout ses appels, c'est une perte de temps, regardez ses allers et venues, sa préparation de l'élimination de mon frère. "

Ils répondirent tout les deux "bien" et Akira l'informa que le directeur n'allait pas se charger lui même de cela, "je sait", mais qu'il payerai Moriarty.

"Moriarty ? Il veut de l'excellence, mais il n'a pas peur pour son porte monnaie, lucifer est or de prix"

Elle rit un peu avant de se reprendre. Pourquoi ne les avaient ils pas prévenu avant ? Cela changeait beaucoup de choses. Elle les renvoya et ouvrit son ordinateur, posé devant elle. Elle soupira, et regarda évoluer son frère chez lui, dans sa maison, depuis les différentes caméras de surveillances placées dans le manoir. Ce qu'elle voyait la brisait , et elle sentit son cur se fendre en continuant de le regarder, elle voulait savoir chacune des ses nouvelles habitudes, comment est-ce qu'il faisait pour survivre. Il se dégradait si vite, si vite. Toujours plus. Il était trop fragile pour ce qu'il vivait.

Piotr se faufila dans son bureau.

"Anastasia?

- Oui?

- Hum... j'ai un truc un peu important à te dire...

- Bah vas-y, t'attend quoi?

- Je te parle presque jamais de moi alors c'est un peu difficile"

C'était moins qu'on puisse dire, pensa-t-elle, en le regardant lui parler debout face à elle, comme un collégien chez le proviseur. Elle leva un sourcil, le voyant chercher ses mot.

"Si c'est pour me dire que t'es bi, t'inquiète pas tu me l'as déjà dit. Je te le rappelle au cas où hein, enfin tu me l'avais pas dit mais je le savais.

- Non c'est pas pour ça.

- C'est pour quoi alors? "

Il parla tellement vite que sa cousine du lui demander de reprendre plus lentement. "Jepenseêtrenonbinaireettupeuxutilisernimportequelpronomavecmoi (je pense être non-binaire et tu peux utiliser n'importe quel pronom avec moi).

"D'accord, et je suis sensée te répondre que je m'en fout, que ça ne change strictement rien pour moi? Bon, j'avoue oui, je m'en fiche royalement, t'es qui tu es et basta.
- Merci."

Et il sortit de la petite pièce circulaire. Anastasia le suivit de près, et le dépassa sans un mot, ils étaient sortis du cadre privé et passaient dans celui du professionnel, la limite était fine, mais bien encrée depuis longtemps dans leurs esprits. Elle passa dans le grand hall, elle y arrivait maintenant, et sortit dans le froid. Sans manteau, elle n'en avait pas besoin. Elle sortit une cigarette, qu'elle alluma et commença à fumer. Est-ce qu'elle s'y attendait ? Absolument pas. Jamais elle n'aurait cru que Piotr soit non-binaire. Elle aurait un peu de mal, c'est sûr, pensa au fait que Sergeï n'accepterais sûrement pas, à part si un miracle fait que son esprit s'ouvre. Elle était déçue de son frère pour cela.