VII

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TW: homophobie, séparation, nourriture, vomissements

MENTION DE TCA

Jeudi 31 décembre 2015

Comme un cheveux au milieu de la soupe. En plein milieu de la semaine, sans prévenir, c'était la fin de l'année. Non, vraiment la fin de l'année, le dernier jour de cette année. 2016 sonnait un peu bizarre, non ? Pourtant il était dans toutes les bouches. Paul était devant son piano, fixait les touches noires et blanches sans jamais les toucher. Déjà une semaine depuis Noël ? Il n'avait plus eu de nouvelles de Simon, oh il ne s'inquiétait pas pour ça, s'il recevait un message de bonne année, c'est que leur amitié était toujours en place, si non...

La porte de son bureau s'ouvrit, la tête de Sixtine passa dans l'entrebaillement, et elle demanda ce que son père faisait. "rien, j'arrive". Il se leva et la suivi. Ils n'avaient pas parlés avec Jeanne. Au delà de ce qu'il avait fait, il sentais que quelque chose aussi s'était passé de son côté à elle. À la soirée chez leurs amis. S'il fallait il était tout à fait prêt, et d'accord, pour se séparer d'elle. C'était une idée qui faisait tâche dans son esprit de bon chrétien, mais la réalité nous contraint parfois à faire certaines choses pour son propre bien et le bien des autres.
Elle et les enfants étaient dans le salon. Mon dieu que cela ressemblait à la semaine d'avant. Elle le regarda, lui disant que ce n'était plus possible et qu'ils devaient parler. Au moins ils étaient d'accord sur ce point. Il allait passer un super réveillon (/sarcasme). Ne voulant pas être entendus des enfants, ils retournèrent dans le bureau. Sincèrement, à quoi cela servait d'aller dans le salon si c'était pour remonter juste après ?

"Paul, on a été plus de dix ans ensembles, n'est-ce pas ?
- Oui.
- On a eu des enfants ensemble, n'est-ce pas ?
- Oui.
- On...malgré les circonstances de notre mariage, on a été un couple unis n'est-ce pas ?
- Qu'est-ce que tu fais Jeanne ? Tu essayes de rendre ta façon de me quitter plus douce ?
- Non, enfin...écoute moi jusqu'au bout s'il te plaît."

Le, semblant de, couple était face à face. Paul était debout droit, les bras croisé, prêt à tout assumer.

" Je sais, je sais très bien ton passé avec Simon Ludger. Je sais très bien qui il a été pour toi. Je sais que tu ne voulais pas que je le sache. Tu me dégoutes. T'es à vomir. Toi, un homme qui a toujours été si pieux, si bon, si droit, tu as...tu vois, je n'arrive même pas à le dire tellement c'est horrible. Je ne peux pas rester avec toi. "

L'homme ne répondit pas. Jeanne avait été très claire. Elle continua sur le même ton dédaigneux en l'informant qu'elle partirait avec les enfants le lendemain et qu'elle ne le reverrai qu'au collège , et encore, iels se croisait si peu souvent. Elle lui fit promettre de faire croire qu'ils étaient encore un couple au travail, de ne rien divulguer pour leur honneur.
Fini. C'était fini, elle venait de mettre un terme à leur relation.
Elle laissa Paul seul dans la pièce, et il l'entendit dire à Sixtine que "papa et maman sont fâchés, ils vont se séparer et maman va aller vivre autre part avec vous, mais c'est un secret il faut que tu n'en parle à personne, compris ?" Elle ne lui avait pas laissé le choix. De toute façon il n'était pas gay, n'est-ce pas ?

Il passa la fin du réveillon seul dans le bureau, dont il avait fermé la porte à clef pour que personne ne le voit ne pas pleurer, fixer à nouveau les touches noires et blanches jaunies du piano. Non, il ne pleurait pas, il n'entendait pas son cur se briser. Absence de réaction. Absence tout court. Son esprit s'envola loin, quinze ans en arrière, lors d'un même réveillon. Mais ce souvenir était désagréable alors il joua pour arrêter d'y penser. Chopin, des uvres adaptées de Paganini et Litz, puis Bach, Mozart. Comme ce lendemain de Noël dernier, il joue rageusement pendant plusieurs heures. Simon lui a envoyé un message de bonne année.
Il ne revera Sixtine qu'en cours, ne revera pas Marie et Hadrien. Sa, son ex, femme ferra tout pour avoir la garde. Vous comprenez, il ne faudrait pas qu'ils aient un tel exemple, il ne faudrait pas qu'il dérivent eux aussi. Pourtant les parents de Paul étaient des gens respectables devait se dire Jeanne, il est vraiment étrange qu'ils aient un enfant, ce n'était même plus un homme, avec une telle maladie. Ils avaient fait tant d'efforts pour le guérir pourtant.

melancholia (en cours de réécriture) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant