TW mention de meurtre
Octobre 2015
Surveiller Sergeï Kalinovski était quelque chose terriblement excitant. Le voir vivre sa petite vie banale et ennuyante l'amusait énormément. L'homme passa une main dans ses cheveux roux, concentré sur son écran d'ordinateur. Il lui prenait tout son temps. Il ne pouvait rien faire d'autre que vérifier tous ses faits et gestes. Être le gardien de sa prison dorée. L'autre pensait évidemment vivre sa vie comme il voulait, il pensait avoir une totale liberté. Foutaise. Chacun de ses faits et geste étaient su. Tous. Son père lui avait légué ce cadeau empoisonné à sa mort. Un jouet, qui finissait un peu par l'ennuyer. Enfin depuis septembre, il se faisait quelque peu plus intéressant. La (re)venue de ce Simon dans sa vie fut un gros boum, plutôt agréable à regarder de l'extérieur. Ça allait très vite entre eux, c'était évident que ça allait coincer un jour ou l'autre.
Il y avait des caméras dans les salles de classe où il était susceptible d'aller, il en possédait beaucoup dans les rues de Blois, et en avait fait poser énormément dans son manoir. Sergei avait des amis, qui n'en était pas vraiment s'il on savait qu'ils sont les employés du directeur. Plus facile pour savoir plus en détail sa vie.
Le directeur était un homme de quarante ans, occupant le poste de chef d'établissement dans le collège ou travaillait Sergeï Kalinovski. Il était calme et compréhensif, toujours là pour aider, et légèrement timide. En apparence. Il était le chef d'un réseau criminel français. Il était célibataire, enfin surtout très peu intéressé par l'idée de l'engagement, appelant un-e prostitué-e lorsqu'il voulait baiser, ou allait draguer dans un bar au hasard. Enfin pour sa couverture, il y avait bien une de ses employées payée pour jouer le rôle de sa femme, avec qui il avait déjà couché une ou deux fois, mais de qui il s'est très rapidement lassé. Il se laissait rapidement, de tout. Il jouait, s'ennuyait, il jettait.
En fait même Sergeï Kalinovski et sa tarée de sur avaient fini par terriblement l'ennuyer. Il allait s'en débarrasser, il ne pouvait pas faire autrement. Le tuer. Cette idée le fit grimacer. Il ferma l'ordinateur d'un coup sec, n'ayant que peu de considération pour le matériel, et se leva, sortit de la pièce, son bureau, et se rendit dans la cuisine. Il prit un vers, une bouteille de Whiskey hors de prix, et se servit. Il était seul dans sa grande maison. Tous ceux qui ne le connaissaient pas réellement pensaient qu'il s'occupait de son collège. Conneries. Il ne s'était jamais occupé, voir soucié, une seule seconde de cet établissement ; c'était le réel directeur, qu'il faisait chanter, monsieur Dumas, qui continuait de s'en occuper. Le vieil homme avait bien trop peur du « directeur » pour parler. Ce manège durait depuis cinq ans, depuis que Kalinovski c'était installé dans la région en fait. Mais même ceci commençait à l'ennuyer. Il allait s'en débarrasser, et puis tuer Dumas et enfin se barrer d'ici. Inviter son petit frère à faire même avec l'autre Kalinovski. Le bougre, se sera beaucoup plus facile pour lui, personne n'avait encore réussi à le trouver. A croire que madame Kalinovski avait un préféré.
En fait, à la base, c'était le père du directeur qui s'occupait de surveiller Sergeï et Alexeï Kalinovski, avec l'aide de leur famille d'accueil respective. Vers les dix-huit ans des jumeaux, le père est mort, et a légué à ses deux fils leur surveillance. L'un dans le Nord, et l'autre à Marseille, puis au Sud de Paris.
Il allait le faire tuer. Par un professionnel, pas par lui, il ne voulait pas avoir de sang sur les mains, et pas par l'un de ses hommes, ces imbéciles n'étaient pas assez qualifiés pour ça. Non, il y avait cet homme, ce consultant, qui serait parfait pour cela. Un Irlandais, très compétant, ayant tissé autours de lui un réseau de criminel. Lui-même rêverait de pouvoir travailler pour James Moriarty. En attendant, il louerait un de ses services. Il lui manquait juste une occasion. Le moment parfait pour que Sergeï Kalinovski meure.
Discussion téléphonique
"Ce que vous me proposez-là est plutôt intéressant monsieur Rausart. Je comprends totalement votre demande et je serais ravi de faire commettre ce crime par un de mes hommes. J'en suis déjà tout excité."
L'homme au téléphone était ce fameux tueur consultant. Pierre Rausart, puisque c'était ainsi que s'appelait le directeur, l'avais contacté et lui avait présenté la situation. Si Anastasia Kalinovski avait plus de pouvoir que le français, personne ne surpassait Lucifer, aka James Moriarty. A chaque bout du fil, les hommes souriait. Les derniers termes du contrat qui venait d'être créé furent établis, et l'anglais raccrocha.
Le directeur jubilait. Sergeï Kalinovski n'avait aucune chance de s'en sortir. Aucune. On lui avait venté si souvent les mérites de cet homme, qui n'avait quasiment jamais tué de ses propres mains. Ses services coûtaient cher, certes, même très cher, mais ils valaient le coup. Il se resservit un verre. Pierre Rausart était vil, égoïste et simplement et profondément méchant. Il rit. D'abord doucement, puis plus fort. Il rit aux éclats, en pensant que dans deux mois maximum, Sergeï serait mort, et il serait enfin tranquille. Il pourrait se mettre à son compte, peut-être monter un trafic, de drogue, ou d'autre chose, il n'en avait rien à faire, tant qu'il gagnait de l'argent.
Il eut encore plusieurs fois Lucifer au téléphone. L'homme voulait avoir des informations sur Kalinovski, pour préparer le meurtre qui lui correspondrait le plus. Celui qui serait parfait pour cet imbécile de bourge catho trop bien rangé. Sa femme, sa pauvre femme, elle serait éplorée elle aussi. Et ses enfants. Oh, Rausart avait si hâte de le voir crever.
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melancholia (en cours de réécriture)
General FictionL'amour c'est con. L'amour ça fait mal. Un jour on vous aimes, et le lendemain on vous jette. Puis on veut vous récupérer. Alors on doute. L'amour ça brûle. Paul avait trente-huit ans et tout semblait aller pour le mieux dans sa vie. Il était marié...