melancholia (en cours de réécriture)

III

01 avril 2016

"JOYEUX ANNIVERSAIRE, JOYEUX ANNIVERSAIRE, JOYEUX ANNIVERSAIRE NAÏA, JOYEUX ANNIVERSAIRE"

L'adolescent-e souffla les dix-huit bougies de son gâteau d'anniversaire. Iel était revenu-e à dix-sept heures trente du lycée, comme à son habitude le vendredi soir. Sa famille d'accueil avait accepté qu'iel passe les vacances scolaires dans la famille de son copain. Clément n'avait pas eu cours de la journée à cause d'une journée pédagogique dans son établissement. Lorsqu'iel avait ouvert la porte, la première chose qu'iel vit fut des guirlandes, des ballons. On lui avait organisé un anniversaire surprise. Naïa pleura, de joie, d'abord, avant de prendre son copain dans ses bras et de répéter un bon nombre de fois "merci".
Sa famille d'accueil était présente, ainsi que plusieurs de ses ami-es proches. Il y avait trop de monde, trop de bruit, mais ça valait le coup. En tout, il y avait treize personnes de présentes. Dans la journée, iel avait déjà reçu beaucoup de messages lui souhaitant sa majorité. Ses ami-es, sa famille, mais aussi des inconnu-es sur Twitter. Naïa était débordé-e d'émotion.

La fête était en fait essentiellement dans le salon. Clément, ses ami-es et iel s'installèrent sur le canapé ou sur des poufs. Simon préparait l'apéritif avec Paul dans la cuisine. Viviane et Anne parlaient avec la famille d'accueil de lae jeune. Enfin ancienne, maintenant qu'iel était majeur-e, iel avait la possibilité de vivre chez son copain, Paul et Simon étaient okay. Iel faisait presque déjà parti de la famille de toute façon.

A peine dix minutes plus tard, le père de Clément et Paul sortirent de la cuisine et posèrent sur la table basse deux plateaux de toasts à la tapenade. On sortit le champagne, et tout le monde s'installa pour manger. Naïa parlait peu, essayant d'économiser son énergie. Iel était déjà très heureux-se que cette soirée ai lieue, ça faisait beaucoup d'émotions. Clément, a un moment, pris sa main discrètement sous la table. Il n'y avait presque que des couples, a part pour l'un des ami'es de Naïa, qui était célibataire.

Alors qu'iel était un peu "ailleurs", Naïa reçu un léger coup de coude de son copain. Iel se tourna vers lui.

" Alors? Qu'est-ce que ça fait d'être majeur-e?

- Rien, vraiment. Juste je peux passer mon permis de conduire, et faire de la paperasse. Quoique si ça fait un petit quelque chose. Mais tu verras, c'est bientôt ton tour. "

Sincèrement, être majeur ne faisait pas à Naïa un énorme changement. Iel le vit sourire et acquiescer. Il était né quelques moi après ellui, le dix aout. Il fit une blague sur le fait que leur relation était illégale, qu'iel eut légèrement du mal a comprendre le sens ironique. Le ton aidait, mais ce n'était jamais très simple. Iel répondit qu'iels devraient dorénavant se cacher.

L'apéritif terminé, Simon annonça que l'on pouvait passer à table, il était déjà vingt heures. Naïa était au bout, d'ailleurs très gênée de ce fait. Clément était à sa droite et Simon à sa gauche. Du côté gauche de la table, il y avait Paul, puis Anne, Viviane. A droite, Cassandre, la meilleure ami de Naïa, puis Baptiste, le petit ami de cette dernière. A côté de lui, monsieur et madame Fabre, la famille d'accueil de Naïa. A l'autre bout de table, Marie et Hadrien, les petits adelphes de Sixtine. Il y avait toujours une bonne ambiance. Quoiqu'iel avait peur que son père commence à parler de politique. Et de se faire mégenrer. Même si iel acceptait aussi les pronoms féminins, sa préférence se portait beaucoup plus sur "iel".

"Et ducoup, tu comptes faire quoi maintenant que tu as 18 ans ?"

Finissant sa bouchée de concombre à la crème, Naïa tourna la tête vers Simon pour lui répondre.

"Je pense que je vais commencer par passer le permis, c'est plus pratique que les transports en commun. Enfin, je suis déjà inscrite, je passe l'examen la semaine prochaine.