chapter 14

2K 126 128
                                    




   après avoir menotter Le Roux, j'avais pris la décision de retourner en cours, et de donner une fausse excuse concernant mon retard. Rien de plus banal a vrai dire. L'enseignante, étant d'un naturel adorable, m'avait laissé m'assoir. C'était plutôt cool de sa part. Les autres, eux, me braquaient du regard. Ils se demandaient bien ce que j'avais pu faire pour arriver autant en retard. Étant une personne ponctuelle, beaucoup se posaient des questions.

   Certains m'ayant vu partir avec vinnie, commençaient à se faire des scénarios salaces, ce que je n'appréciais pas tellement. Mais peu importe. J'étais désormais à fond dans mon cours, les yeux rivés sur le tableau noir et sombre de la salle. Amy, elle, voulait me demander ce qui c'était passé avec Le Roux, mais elle n'osait pas vraiment. Elle ne voulait pas me déranger, et étrangement, elle avait peur de la réponse que je pouvais lui fournir. c'était donc bien mieux qu'elle garde la bouche scellée.

    - quelqu'un peut il me dire ce qu'il a pensé du poème de Paul Verlaine ? Demanda soudainement l'enseignante, un livre se trouvant entre ses mains.

      Immédiatement, les visages se tournent,  regardant tous, pour la plupart, dans le vide. Je baisse les yeux sur ma feuille, ne souhaitant pas me faire interroger sur une œuvre dont je ne connais même pas le titre. Cependant, quelqu'un vient subitement nous sortir de cette impasse, en toquant a la porte. Les têtes se relèvent aussitôt, étonnés par ces coups si violents. Je soupire, rassurée de pouvoir perdre un peu de temps sur le cours.

     - sauvés par le gong.. murmura amy en soupirant.

     La prof se stoppe dans son cours, et vient lancer un regard vers la porte. elle s'exclame « entrer ! », avant d'avancer légèrement la tête, afin de voir le visage du concerné. Cependant, malgré l'accord de la professeure, la porte reste fermée. Les regards s'échangent, interloqués, et la prof se décide à aller ouvrir. Si c'était une blague, elle était vraiment de mauvais goût. Mais étrangement, c'était loin d'en être une.

     L'enseignante s'avance pas à pas jusqu'a la porte, avant d'ouvrir celle ci, légèrement agacée. Puis très vite, son visage se décompose à la vue de l'un de ses élèves, non seulement en retard, mais possédant également un handicap avec lui.

     -  Vincent hacker ? Pourquoi êtes vous en retard, mais aussi... menottés ?

      Vincent ?

     Je fronce aussitôt les sourcils, me demandant pourquoi tout le monde l'appelle vinnie, au lieu de son nom officiel. C'était étrange. Ça me rendais perplexe. C'était bien la première fois que j'entendais son vrai nom, qui par ailleurs, est claqué au sol. Enfin, si je peux me permettre.

   Pendant ce temps, la classe se met à rire, amusé par la question qui vient d'être posée. La professeure reste bouche bée, mais en profite tout de même pour le faire rentrer, malgré son problème des plus étranges. Il s'avance alors dans la salle, et se mets face au tableau, les mains encerclés d'anneaux de fer, et le visage soulé. Il semblait lui même irrité par les événements. Il y avait de quoi. 

     La prof se mets donc auprès de lui, intriguée par ces menottes qui figuraient dans son dos. Elle avait réellement du mal à comprendre comment celui ci avait pu se mettre dans cette position. Bien sur, elle en avait une petite idée mais ne préférait pas y penser.

    - vous m'expliquer monsieur hacker ? Demanda t elle a nouveau.

     Il finit par lui lancer un bref regard, avant de me pointer du menton, n'en ayant plus rien à faire de sa réputation qui a l'instant, venait tout juste de tomber à l'eau.

𝒈𝒂𝒎𝒆𝒔Où les histoires vivent. Découvrez maintenant