No Boy, No Drama

Chapitre 27

AMBRE

Ben m'a raccompagné chez moi peu de temps après deux heures du matin. Après avoir raccompagné Victoire, il me dépose en bas de chez moi cette fois.

– Je n'arrive pas à croire que j'ai enfin réussi à te convaincre de me laisser garer la voiture en bas de ta maison. Il est deux heures du matin et personne ne peut nous voir, mais c'est quand même un grand pas, affirme-t-il tout sourire.

Je lâche un petit rire amusé. Il faut dire que cela m'arrange bien, étant donné que la pluie s'est mise à tomber.

– Tout va bien ?

– Oui... Oui, je suis juste... J'ai passé une excellente soirée, je finis par dire.

Ben me gratifie d'un grand sourire avant de se pencher pour m'embrasser. Lorsque je réponds à son baiser, sa main se pose sur ma cuisse. A mesure que notre baiser s'intensifie, sa main remonte. Malheureusement, je suis forcée de l'arrêter.

– Même si j'ai hâte qu'on remette ça, je crois que je ferai mieux de rentrer.

Ben me libère, faisant mine de bouder. Il est vraiment pas possible. Je me penche à mon tour vers lui pour déposer un baiser sur ses lèvres, murmurant contre celle-ci :

– Je t'aime.

Une fois à l'intérieur, je fais en sorte de remonter jusqu'à ma chambre dans le plus grand silence. Retirant mes talons avant même d'ouvrir la porte de derrière. Je ne veux pas risquer de réveiller mes parents, en particulier parce que je ne pourrais pas leur expliquer ce que je fais debout à cette heure-ci et dans cette te...

Je me fige en entrant dans ma chambre. Mes parents sont bien éveillés et se tiennent devant moi, me fusillant du regard. Soudain, toute ma bonne humeur s'évapore et la peur m'envahit. Je suis foutue.

Ma mère semble prête à exploser, et le regard de mon père me glace le sang. Je pensais que mes parents ne pourraient jamais être plus remontés que le jour où ils ont découvert que j'étais en couple. Mais ce soir, je crois que nous allons franchir un nouveau stade.

Aucun d'eux n'a prononcé un seul mot, ni même ouvert la bouche depuis que je suis entrée dans la pièce. C'est insoutenable.

– Bon, allez-y, je me décide alors à dire. Engueulez-moi. Hurlez-moi dessus. Dites-moi à quel point je suis une mauvaise fille.

Ma mère, jusque-là assise sur mon lit, se lève. Calmement. Je n'en peux plus. Ils vont finir par s'énerver ou quoi ?

– Tu étais avec ce garçon, n'est-ce pas ?

A quoi bon nier ?

– Oui.

Ma mère lâche un soupir accompagner d'un sourire presque satisfait. Je sais déjà ce qu'elle pense. Que c'est mon petit copain qui m'a poussé à leur désobéir, qu'il est la cause de tous nos problèmes. Ça lui facilite les choses de ne pas avoir à se remettre en question.

– Où es-tu allée ?

– A une soirée.

– Alors, tu décides d'aller à une soirée alors que tu es punie, et avec un garçon que nous t'avons interdit de fréquenter, et tu rentres à deux heures du matin, dans une tenue des plus vulgaires.

– Je sais, je n'aurais pas dû faire tout ça dans votre dos, mais...

– Il n'y a pas de « mais » qui tiennent Ambre, intervient mon père. Si tu savais à quel point tu nous déçois.