Chapitre 17

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AMBRE

Je fixe mon téléphone pour la centième fois de la journée. Toujours rien.

– Eteins ce maudit portable, me dit fermement Victoire en m'arrachant l'appareil des mains.

– Ça va faire trois jours. Pourquoi est-ce qu'il n'appelle pas ?

– Il en a peut-être eu marre que tu le repousses. Après la troisième fois, ça se comprend, se moque Marianne.

Je ris sarcastiquement à sa remarque inutile.

– Je croyais pourtant que tout allait bien entre lui et moi...

– Mon dieu ce que tu peux être naïve, s'exclame Marianne. Tu as remballé ce mec trois fois et tu pensais que vous pourriez rester amis après ça ? Ambre, on ne vit pas au pays des licornes et des arcs-en-ciel.

Je lui fais un doigt et elle se marre avant d'avaler une gorgée de son café.

– Vic, dis-moi quelque chose de gentil, je supplie alors mon amie assise en face de moi.

– Désolé, mais cette fois, je suis du côté de Marianne.

Marianne me lance un sourire fier et je lui tire la langue.

– Peut-être que toi tu vis bien la situation, mais apparemment Ben n'est pas de cet avis. Il ne peut pas t'obliger à aller contre ta volonté et tu ne peux pas le forcer à te parler, me dit la brune d'un air désolé.

– Il devrait comprendre... Et vous aussi. Vous êtes de son côté...

– Non, intervient Marianne. Tout ce que je veux savoir c'est ce qui serait le pire à supporter pour toi. Le silence de Ben ou mentir à tes parents ?

Je ne veux pas répondre à ça.

Je vois alors Adrien et Elia entrer dans le café.

– Vous, je dis en les pointant du doigt, alors qu'ils s'installent sur la banquette.

– Qu'est-ce qu'on a encore fait ? Demande alors Elia.

– Vous avez vu Ben, lundi soir. Il n'a rien dit sur moi ?

– Désolé, tout ce qui se passe dans une soirée entre garçons reste à la soirée. Pas vrai ? Demande Adrien, en se tournant vers Elia qui confirme avec un petit sourire.

– C'est n'importe quoi. Tu viens d'inventer ce dicton.

Mon meilleur ami lève les épaules et affiche son sourire espiègle qui me fait enrager.

– Quelqu'un nous explique pourquoi on parle soudainement de « celui dont il ne faut pas prononcer le nom » ? Demande Elia en s'asseyant à côté de Victoire.

– Ben n'a pas donné de nouvelles à Ambre depuis qu'elle a, une nouvelle fois, agiter le drapeau blanc et Madame le vit mal.

– Je ne le vis pas mal ! Je m'offusque.

– Ah oui ? Intervient Vic. Qu'est-ce que tu bois ?

Elle pointe du doigt le grand verre face à moi.

– Un jus de mangue, je dis tout bas.

Même Arthur a été surpris de ma commande, et a voulu me refiler un bouquin contre les maux d'estomac.

– Oh ! Tu n'as pas pris un latte ? Remarque alors Elia. Tu es sûre que tu n'es pas malade ?

– Si ! Malade d'amour, ajoute Marianne.

No Boy, No DramaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant