Chapitre 29

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AMBRE

– Ta valise est prête ?

– Oui.

– Tu as pris des pulls ?

– Oui.

– Et ta veste en laine ?

– Oui...

– Et n'oublies pas ton...

– Maman, j'ai pris tout ce qu'il me fallait. Arrête de t'en faire.

Je tente de fermer ma valise étalée sur mon lit et lance un sourire à ma mère sur le pas de la porte. Elle me le rend avant de venir m'aider à boucler mon bagage.

Je m'effondre sur mon lit en soufflant. Ça y est, tout est prêt.

– Je n'arrive pas à croire que tu nous quittes déjà... Tu étais obligée de choisir une université à 500 km de la maison ?

– Cette fac possède une des plus grandes associations sportives du pays. Je vais pouvoir jouer au volley dans les meilleures conditions !

Je suis triste de partir et de voir ma mère s'inquiéter pour moi, mais l'idée d'intégrer une nouvelle équipe de volley et de participer à des championnats universitaires, me ravie.

– Je suis sûre que celles de Paris sont tout aussi bien.

– Non, je dis en me levant. Et de toute façon, on avait un accord. J'accepte d'étudier les sciences si vous me laissez choisir mon université.

– Tu vas étudier le sport, ce n'est pas vraiment ce à quoi on pensait avec ton père.

– STAPS, « sciences et techniques des activités physiques et sportives ». C'est de la science. Je vais faire la physique, de la mécanique, de la biologie... C'est plutôt pas mal.

Ma mère ne semble pas convaincue, bien qu'on ait eu cette conversation des dizaines de fois. Mais elle ne pourra pas gâcher mon enthousiasme.

– De toute façon, tu n'as pas ton mot à dire, j'ajoute avec un sourire franc pour qu'elle ne le prenne pas mal.

Ce qui fonctionne puisqu'elle m'attire dans ses bras et m'embrasse sur le front.

– Je t'aime fort.

– Je t'aime encore plus fort.

Elle me libère et se dirige vers la sortie.

– Je vais m'assurer que ton père et Jade n'ont pas ruiné mon déjeuner, plaisante-t-elle.

– Je vous rejoins dans une minute.

Ma mère me laisse seule et je me prends à bêtement observer ma chambre. Une pièce qui est désormais associée à une époque de ma vie que je laisse derrière moi. C'était une belle époque, mais une encore plus belle m'attend, j'en suis sûre.

Mes parents ont réuni tout mon entourage pour fêter mon départ. Toutes mes sœurs sont là, ainsi que mes meilleurs amis et bien sûr, Ben est là lui aussi.

Mon père se débat avec le barbecue et ma mère est en train de discuter avec Alice. Ils sont donc trop occupés pour me lancer des regards noirs quand Ben me vole un baiser ou quand nous nous enfermons dans notre bulle, comme dirait Jade.

Assise sur les genoux de mon copain, je surprends Marianne à nous prendre en photo alors que Ben plante un baiser sur ma tempe. C'est son nouveau penchant. Elle veut réunir toutes les photos qu'elle aura prises dans des albums et nous en faire cadeau pour Noël. J'aime bien l'idée.

No Boy, No DramaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant