Chapitre 31

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_ Bonsoir, bonsoir. Entonna une voix très familière.

J'étais de nouveau dans la pièce blanche avec Dray en face de moi.

_ Que me voulez-vous ? M'écriai-je.

_ Juste vous parler un peu. La torture c'est bien mais parfois un bon dialogue peut être très satisfaisant.

_ Avec vous il ne s'agit pas de dialogue mais de monologue. Ironisai-je en levant les yeux au ciel.

_ Il est vrai que j'aime parler. Ma chère Déiti, vous êtes tout à fait exquise ce soir, je dois dire.

Je n'avais pas remarqué mais je portais la même tenue que celle de ma chambre.

_ De quoi voulez-vous parler ? M'impatientai-je en ignorant sa remarque.

_ De tout et de rien, comme disons... Gabriel. Lança-t-il comme pour me faire croire qu'il avait hésité. Il paraîtrait qu'une idylle amoureuse est en train de se créer. Il serait dommage que votre roi adoré veuille la même chose que moi pas vrai ?

_ De quoi parlez-vous ? L'interrogeai-je.

_ La prophétie voyons ! Gabriel connaît la prophétie sur le bout des doigts. Pensez-vous qu'il soit réellement sincère ? Je veux dire, bien sûr que je souhaite accomplir la prophétie mais pourquoi d'autres ne voudraient pas l'accomplir avant moi ? Sincèrement Lena, vous êtes une belle jeune femme, plutôt intelligente et puissante mais tellement naïve. Etes-vous certaine qu'il ne se sert pas de vous pour les mêmes raisons que moi ?

_ Il ne ferait jamais une chose pareille ! M'exclamai-je avec vigueur. Vous n'êtes qu'un sale manipulateur narcissique et psychopathe, qui ne pensez à rien d'autre qu'à vous-même. Les gens ne sont pas tous comme vous Dray.

_ Pourtant il me semble que mon fils ait déjà tenté sa chance ?

Je m'approchai alors de lui pour lui foutre mon poing dans la figure. Il tenta de m'arrêter alors je changeais de tactique, en lui balançant un coup de genou bien placé, qu'il ne put arrêter.

_ Vous le regretterez bien assez vite. Cracha-t-il avant de disparaître.

A mon réveil, Gabriel était penché au-dessus de moi, inquiet. Je tentai de le rassurer mais il voulait savoir ce qu'il s'était passé alors je lui expliquai tout dans les moindres détails. Je dois avouer que Dray était très pervers mais je n'avais aucun doute sur la sincérité des sentiments de Gabriel. Ce n'était tout simplement pas sa façon d'être. Plus d'une fois il aurait pu forcer les choses et plus d'une fois il m'avait démontré qu'il était un vrai gentleman. Rien que cette soirée le prouvait encore une fois. Gabriel me regarda droit dans les yeux puis ajouta à mes pensées :

_ Jamais je ne te ferais ça. Je peux partir si tu veux...

_ Gabriel si tu partais, on lui donnerait raison et je n'en ai aucune intention. A aucun moment je n'ai douté de toi. Cette maudite prophétie s'est peut-être même déjà accomplie ou peut-être est-elle infondée ou erronée. Ça reste une prophétie et rien n'est sûr à 100% avec ce genre de chose.

_ Tu as raison mais je ne veux pas que tu penses que je me suis rapproché de toi, pour de mauvaises raisons.

_ Dray sait exactement ce qu'il fait. C'est encore un de ses jeux tordus mais il est hors de question que je le laisse faire cette fois-ci. Répondis-je en me mettant à califourchon sur lui et en le serrant de toutes mes forces, câlins qu'il me rendit au plus vite. 

Une fois le câlin terminé, on se rallongea, se mit en cuillère et on resta ainsi pour se rendormir.

Le lendemain matin Gabriel fut levé avant moi et prêt avant que je ne sois debout. Quand je me réveillai, je le vis tout habillé, observant l'horizon par la fenêtre de ma chambre. Je sortis du lit et me rapprochai discrètement puis passai mes bras autour de son corps. Tout d'abord, il ne fit pas un geste puis il se tourna lentement, souleva un bras pour que je me décale et qu'il puisse le passer sur mes épaules, et il me serra à son tour. Il avait l'air perdu dans ses pensées, je lui demandai alors :

L'héritage des DéitisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant