CHAPITRE 9

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J'ouvris un œil mais fus immédiatement aveuglée par une lumière blanche, trop lumineuse, et le referma aussitôt. Je tentai donc à nouveau ma chance, en soulevant délicatement une paupière puis l'autre. Je m'habituai calmement à la lumière de ce qui s'avérer être un néon. J'observai alors la pièce : mur blanc, drap blanc, odeur immonde, sans nul doute, j'étais allongée dans un lit d'hôpital. Après cette première étape, je déglutis et fis des petits mouvements avec ma bouche pour la rendre moins pâteuse. Malheureusement, je n'avais pas qu'une bouche pâteuse, mes mains étaient également remplies de fourmillement. En voulant me les dégourdir, je vis que William me tenait la main droite fermement, et c'était endormi. Je la bougeai donc un peu plus pour qu'il se réveille à son tour.

Mon but fût atteint mais à quel prix ? En effet, mon meilleur ami commença à s'exciter et à se lancer dans un monologue d'au moins trente minutes sur le fait que je devais être plus prudente, et qu'il n'aurait jamais dû m'écouter... À la fin, il en vint enfin aux faits et m'expliqua que je m'étais fracturée deux côtes, ce qui n'était pas si grave. Les médecins assuraient même que tout allait bien. Toutefois, il aurait été plus judicieux de venir tout de suite après le choc, pour qu'ils me prescrivent des calmants et des tas d'autres médicaments. Will me confia également que j'avais dormi pendant une journée entière, ce qui me choqua quelque peu.

Au moment où il enchaîna sur sa journée, Léo entra. Il ne semblait plus furibond mais content, content de me voir plus en forme. Je lui avais fait peur et je pouvais le lire dans son regard. Il s'excusa pour les paroles qu'il avait tenues. Après ça les visites de mes amis s'enchainèrent, ce qui m'exténua. Heureusement, les docteurs me laissèrent rentrer chez moi. Will me reconduisit à la villa. Arrivés là-bas, j'eus le droit à une bise de tous les garçons et quelques gentils mots de rétablissement. Dès que l'effusion amicale fût terminée je me dirigeai vers ma chambre pour me reposer.

Là-haut, je m'allongeai et me plongeai dans un livre de ma lecture personnelle, que je n'avais pas fini. Au bout d'un instant, je m'aperçus que je m'endormais et donc fermai mon bouquin et suivis ce que mon cerveau m'ordonnait.

Le lendemain, sept heures, j'étais en pleine forme. Je partis directement à la douche, m'habillai, déjeunai... Une fois tout mon petit manège quotidien terminé, je réfléchis aux moyens de retourner chez Liam. Alors que je pensai à sa chambre, cette dernière se matérialisa sous mes yeux.

Malheureusement, mon apparition fût quelque peu tumultueuse car Liam était en train de faire des choses pas du tout catholique à une brune bien foutue. Tous les deux s'arrêtèrent dans la position prise et m'observèrent. Je sortis aussi vite que je pus. Une fois la porte fermée, je me dirigeai vers le canapé, où Stefan se trouvait, mais restai debout. Lorsqu'il m'aperçut, il eut un immense sourire, puis changea de comportement d'un seul coup et me demanda :

_ Tu es sûre que ça va ?

_ Je ... J'ai atterri dans la chambre de Liam et ...

_ Ooohhh! S'écria-t-il totalement mort de rire. Je suis désolé. Reprit-il. J'espère que ça t'a pas trop choqué.

_ Euh non... Répliquai-je plutôt déprimée d'avoir vu cette sale...avec Liam.

_ Ouais je vois...

_ Tu vois quoi ? Dis-je sur la défensive.

_ N'oublie pas je ressens ce que les autres ressentent. Et là, je vois que tu es plutôt déçue. Mais t'en fais pas, il n'a pas arrêté de parler de toi et tu lui plais. D'ailleurs, il était pas mal énervé que tu ne viennes pas hier. Affirma-t-il avec aplomb.

_ J'ai été...à l'hôpital. Répondis-je en baissant les yeux au sol.

_ C'est ça cette douleur que je sens dans mes côtes. C'est horrible.

L'héritage des DéitisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant