CHAPITRE 14

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Le lendemain, je décidais de partir faire un petit tour de reconnaissance dans la ville afin de voir comment les gens vivaient dans ce monde. Les autres décidèrent de rester se reposer.

Dehors tout semblait normal, mis à part que la population n'effectuait pas les mêmes tâches que sur Terre. Du moins pas celles que l'on trouvait de nos jours. Des jeunes femmes portaient des paniers remplis de linges et se dirigeaient vers des bassins comme dans l'ancien temps. Je continuais mon chemin, puis passais devant une forge, métier depuis longtemps concurrencé, écrasé par les usines de notre monde moderne. Je m'approchai alors de la porte d'entrée, curieuse. Elle était entrouverte. Je passai la tête à l'intérieure pour voir ce qu'il se passait, et aperçus un jeune homme qui créait une épée. Totalement fascinée, j'entrai alors entièrement et discrètement évitant de faire le moindre bruit. En regardant de plus près celui qui façonnait l'épée je découvris un jeune homme plutôt appétissant : des cheveux mi-longs, un visage entre Collin Farrell et Orlando Blum (bon compromis de mon point de vue), une peau tannée et luisante certainement obtenu par la chaleur de la forge et un travail acharné. Sans oublier des bras plutôt impressionnants. Je me surpris alors à avoir un petit sourire en coin. Je comptai m'approcher un peu plus quand Collin Blum me lança sans se détourner de sa tâche :

_ Je ne ferai plus un pas si j'étais vous.

_ Comment m'avez-vous entendu avec tout le boucan que vous faites ? Demandai-je très étonnée.

_ C'est mon métier et je le pratique depuis un moment, je sais quand une personne entre.

A ce moment-là, il leva la tête et je pus enfin admirer son magnifique regard. Ses yeux charbonneux étaient d'un merveilleux gris. En me voyant, lui aussi fit une drôle de tête. Il arrêta alors de travailler et se rapprocha de moi :

_ Mais je n'aurai jamais cru qu'une aussi jolie fille viendrait un jour me voir.

_ Merci. Répondis-je l'air béat et le rouge aux joues.

_ Vous n'êtes pas d'ici vous ?

_ Non en effet, mais pourquoi tout le monde n'arrête pas de me dire cela?

_ Vu comment vous êtes habillée. Ce n'est pas méchant, c'est même plutôt un compliment, mais les filles de chez nous n'oseraient jamais porter ce genre de jupe et ce décolleté.

En effet j'avais l'allure d'une guerrière Xena, en plus moderne. Le genre de chose que même pas en rêve j'enfilerais, à part pour une soirée costumée et encore. Mais comment faire quand vous n'avez que ces vêtements et pas d'argent pour en changer.

_ Ce n'est pas habituel.

_ Comment ça ?

_ Je ne m'habille pas comme ça tous les jours. Je dirais même qu'habituellement je porte des choses beaucoup plus sobres. Hier, j'ai travaillé dans une auberge pas loin d'ici pour pouvoir avoir une chambre et j'ai totalement oublié de me changer.

_ Vous avez travaillé avec Marc ? C'est plutôt rare qu'il y ait du nouveau personnel mais j'aurai été ravi d'être servi par vous.

_ Merci. Vous faisiez quoi avant que j'arrive ? Demandai-je même si je savais la réponse.

_ Et en plus vous aimez les armes ?

_ Disons que je ne suis entourée que de garçons en ce moment alors je commence à prendre leur tempérament peut-être. Ironisai-je un petit sourire en coin.

_ Et bien c'est une épée très spéciale. Je la fabrique pour le roi Gabriel.

_ Le roi ?

_ Oui, le roi de Landréis.

L'héritage des DéitisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant