Chapitre 28

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Je me réveillai alors en sursaut tellement la douleur fût insupportable et paraissait si réelle. Je me levai au plus vite, filai à la lumière pour voir si je n'avais rien sur le corps mais ce que je croyais être un rêve, devint réalité. Les marques étaient légères mais elles parcouraient mon corps. Je me précipitais alors devant une glace et vis que les coupures et les bleus étaient toujours là, je ne rêvais pas. Je me rassis lentement sur le lit, observai l'immense pièce vide autour de moi. Je ne savais pas quoi faire.

Le soleil pointait à peine le bout de son nez à l'horizon, un silence de mort régnait dans la pièce. Je scrutai chaque coin de la chambre pour savoir ce qui pourrait me distraire de mes cauchemars nocturnes puis mes yeux tombèrent sur l'étagère du fond, remplie de livres. Il se trouvait que c'était les livres que j'avais choisis dans la bibliothèque de Julian et qui avaient été livrés à domicile. Je me dirigeai donc à toute vitesse vers ces derniers, pour trouver des réponses à ce qui venait de m'arriver cependant j'entendis un bruit sourd derrière ma porte. Je m'arrêtai net, allai prendre mon épée puis ouvris la porte brutalement. Derrière cette dernière, je découvris Myla. Heureusement je stoppai mon geste. Elle m'observa, à la fois effrayée d'avoir failli se prendre un coup d'épée mais aussi inquiète et curieuse. Je ne pus m'empêcher de lui demander ce qu'elle faisait là, à cette heure. Elle me répondit qu'elle avait entendu beaucoup de bruit dans ma chambre, des cris et que Cécilia lui avait demandé de prendre soin de moi, alors inquiète, elle avait voulu ouvrir la porte mais hésitait. Je la rassurai et lui dis d'entrer. Une fois Myla à l'intérieur, j'allais reposer mon épée tranquillement puis repris mon chemin vers les livres. Je sentis le regard de ma petite protégée se poser un peu partout dans la pièce, pour finalement se fixer sur moi. Je l'entendis faire un petit bruit d'étonnement en scrutant mon dos, elle ne put s'empêcher de me demander :

_ Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Votre dos, il est...

_ Myla surtout ne dites rien à personne s'il vous plaît. La suppliai-je du regard.

_ Attendez, il y a des onguents pour vos blessures dans la commode. Je vous en avais laissé au cas où les entraînements seraient plus rudes que prévus mais je ne pensais pas qu'ils le seraient autant dès le début.

_ Euh... ce ne sont pas les entraînements Myla. Avouai-je en baissant la tête. Vous savez lire ?

_ Oui, pourquoi cette question ?

_ Vous avez déjà entendu parler de rêves ou de cauchemars qui ...

_ Ce sont vos cauchemars qui vous ont fait ça ? Assena-t-elle avant que je termine.

_ Myla, j'ai besoin d'une réponse.

_ Oui, il me semble que dans les livres que vous avez pris hier... Il doit y en avoir un. Hésita-t-elle avant de s'avancer vers la pile de livres que je venais de sortir. Elle se rapprocha de moi, et sortit un bouquin dont la couverture paraissait très ancienne, puis elle me le tendit. Je crois que c'est celui-là.

_ Merci Myla, tu ne dois rien dire à personne, c'est très important.

_ Je ne dirais rien tant que ça reste des bleus et quelques coupures mais... Normalement les Déitis ne sont pas sujettes à ce genre de chose. Regardez.

Elle me reprit le livre des mains tourna les pages comme si elle l'avait feuilletée des milliers de fois puis me montra un chapitre titré : collier, épée, pierre d'emelnith. Je commençai alors à lire en diagonale et arrivai à un passage intéressant : La pierre d'emelnith est une pierre protégeant des attaques mentales. Chaque Déiti se voit remettre, lors de son couronnement, le collier et l'épée d'emelnith qui détiennent tous deux la pierre. Je n'avais jamais eu de collier. Gabriel était celui qui m'avait donné l'épée, il devait forcément savoir pour le collier, même si j'avais une bonne idée de qui le possédait.

L'héritage des DéitisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant