CHAPITRE 2 : ma faute.

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Cela faisait 1 ans qu'Anarosa était morte. 1 ans que je dormais a peine quelques heures, que je n'allais pas au collège, que ma mère restait dans son lit a regarder le plafond sans bouger ni dire un mot, que mon père partait le matin et revenait le soir a pas d'heure complètement soûle. 1 ans que je m'occupais de cette maison toute seule.

Cela me faisait du mal, a savoir que mes parents se détruisent car ma sœur est morte. Ils pensent quoi ? Que moi je ne suis pas triste ? Que je n'ai pas envi de rester sans bouger ou de me prendre une cuite ? Oh que oui j'en ai envie ! Mais je peux pas.

Il était maintenant minuit, 3 ou 4 heures avant j'ai déposé un plateau de nourriture a ma mère, auquel elle ne mangeait a peine le quart. Elle maigrissait a vue d'œil.

Je décida de rentrer dans sa chambre. Je me mettais à son chevet puis parla.

- Maman, s'il te plait, parle moi, moi aussi j'ai besoin de toi, j'ai besoin que tu me console.

Ma mère se tourna vers moi, émit un faible sourire et essuya une larme de mes yeux.

- Maman, on a besoin d'argent, on ne peux plus vivre comme ça, les huissiers viennent pratiquement tous les jours, ils nous prennent tous ! MÊME LES AFFAIRES D'ANAROSA !

Cette dernière phrase était sortit toute seule de ma bouche. Anarosa était devenue sujet tabou dans cette maison.

Ma mère perdit son sourire aussitôt et me tourna le dos. Je frappa le lit pour éviter de lui crier dessus. Puis partis de coucher, sans que je puisse m'endormir.

Vers 2h du matin j'entendis ma mère se coucher avec moi, dans le lit d'Anarosa. Je murmura un merci et me serra à elle pour trouver du réconfort et je réussi à m'endormir.

Je me réveilla vers 8h. Je me leva et fis les 100 pas dans la salle à manger. Il fallait que je trouve quelque chose pour ne pas penser. Pour ne pas penser à elle. Je posa mes mains sur la table et baissa la tête pour faire en sorte que ma tête n'expose pas. Je regarda mes bras, mes bras mutilés. Je me mordis ma lèvre pour éviter le trait fatal. Non, mes parents on besoin de moi. Je ne peux pas supprimer leurs deuxième enfants. Je résista.

Je vis mon père qui allait sortir comme tous les matins.

- Papa ? Où vas-tu comme ça tous les matins ?

- En quoi sa t'intéresse ?

Je ne pus m'empêcher de m'emporter.

- Ca m'intéresse car je sais que tu bois tout le temps ! On perd tous notre argent à cause de toi ! TU CROIS QUE C'EST CA QUI VA LA FAIRE REVENIR ?

Encore des mots que je ne devais pas prononcer. Il m'attrapa le bras et me jeta un regard haineux, j'essaya de me dégager mais sans réussite.

- Ne parle pas d'Anarosa comme ça ! Tu n'a même pas sus la protéger ! C'EST A CAUSE DE TOI QU'ELLE EST MORTE !

Il me lâcha puis sortit. La phrase me fit effet d'une lame. Je me tenais le ventre, comme pour arrêter le sang de la plaie qu'il venait de créer. Je me tenais au mur pour éviter de tomber puis me retourna et vis ma mère debout, pour la première fois depuis 1 ans.

- Alors c'est ça qu'il pense de moi ?

Elle me prit dans ses bras qui m'avaient tant manqué puis murmura un mot que j'eus du mal à entendre :

- Je suis désolée.

Je sentis ses larmes me mouiller les épaules.

Ellipse de 6 mois.

Depuis ce jour, mon père n'est plus jamais revenue à la maison. Nous avions pas prit la peine de le signaler à la police ni rien. Nous ne voulions plus le voir. Ma mère et moi sommes resté soudées, mais elle était devenue incapable de se trouver un travail, alors du jour au lendemain nous avons été foutus à la porte, je réussi quand même à prendre quelques affaires avec moi.

Depuis ce jour là, nous vivons dans la rue. Hier c'était mon anniversaire et celui d'Anarosa. Nous avons 16 ans. Ma mère et moi nous sommes rendus sur sa tombe, sans verser de larmes. Cela devenait presque impossible. Nous étions plus forte.

Un jour alors que l'on faisait la manche, deux agents ce sont arrêté devant nous. Un des deux me parla.

- Quel âge a tu jeune fille ?

Les personnes qui ne sont pas majeures sont expédiés dans des orphelinats, mais évidement pas les parents. Or je ne voulais pas être séparée de ma mère. Mieux vaut mourir.

- 19 ans, mentis-je.

L'homme regarda son coéquipier qui fit nom de la tête et ma mère me cria de courir, ce que je fis.

Je courais autant que je courais le jour où l'homme poursuivait ma sœur et moi.

Sauf que cette fois ci le policier me rattrapa et me tînt fermement.

- NON JE NE VEUX PAS ! LAISSEZ MOI ! MAMAAAN !

Criais-je à bout de souffle, mais ça ne servit à rien.

- Je suis désolé, souffla t-il.

- Ne le soyez pas.

Je le frappa, comme m'avaient appris les gens de la rue. Je fis de mouvement de boxe jusqu'à ce qu'il ne bougea plus. Je courais rejoindre ma mère qui me pris dans ses bras.

- Oh mon dieu maman, j'ai eu tellement peur, je pensais qu'il allait nous séparer alors je me suis battue le plus possible.

- Tu n'aurai pas du faire ça Syra.

Je l'a regarda incrédule.

- Pourquoi ?

D'autres agents s'approchaient et m'attrapèrent, sous les yeux de ma mère qui ne m'aida pas à rester avec elle.

- Tu as le droit à une autre vie ma fille. Je t'aime tellement, ne m'oublie pas !

Alors que les policiers me tiraient vers l'arrière, ma mère me tendit une photo.

- Je te retrouverai maman ! je te le promet ! je te retrouverai et je te sauverai !

Bonjour ! Je suis vraiment désolé de faire des chapitres très courts, mais je préfère séparer les évènements. Que pensez vous de ce chapitre ? Commentez !

A heavy past.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant