Le cœur de sa bien-aimée venait de s'arrêter définitivement.
Pour la toute première fois depuis le début de l'opération, Lucas, regard dans le vide, posa ses yeux sur le visage de Karel. Toutes ses idées s'entrechoquèrent et commençaient à être floues dans son esprit. Ce qu'il entendait n'avait pas lieu d'être. Cet appareil n'avait pas le droit de lui faire entendre ça.
Il n'entendait que des bruits sourds, puis sursauta d'un coup, revenant à la réalité par Christ qui hurlait vivement son nom. Il tenait quelque chose en main.
— LUCAS ! LUCAS ! hurla plusieurs fois Christ, qui lui tendait le défibrillateur cardiaque en le fixant dans les yeux. REVIENS ICI ET PRENDS ÇA !
— Ce n'est pas le moment de rêver ! Ressaisis-toi vite ! Le brusqua Christ.
Lucas se ressaisit instantanément et se reconcentra après les paroles de son collègue. Il se saisit du défibrillateur et le dirigea vers son corps.
— UN ! DEUX ! TROIS ! Chargé ! VAS-Y ! Lui ordonna Christ aussi concentré que lui.
Et Lucas déposa fortement l'appareil sur sa bien-aimée, son corps à elle se secoua automatiquement. Le cardiogramme était à plat : Aucun signe de battement cardiaque.
Tous les internes s'étaient rassemblés dans la salle du bloc opératoire, leur permettant d'assister à l'opération. De là où ils étaient, ils voyaient tout ce qui se passait dans les moindres détails.
Dans la salle du bloc opératoire.
— Pourquoi Docteur Lucas voulait tant opérer cette fille ? demanda un interne.
— De ce que j'ai entendu, c'est sa fiancée. Répondit son ami interne, concentré aussi sur l'opération.
— Les gars je pense que c'est fini... Le cardiogramme ne répond plus normalement. Souffla une interne, qui ne pouvait retenir ses larmes devant ce qui se passait.
Dans le bloc
Christ chargea de nouveau l'appareil en rassurant et motivant Lucas qui n'avait les yeux fixés que sur lui. Il ne pouvait plus les détourner, surtout pas pour se poser sur elle.
— On va y arriver. Tiens, Lucas !
Lucas reprit l'appareil après avoir acquiescé et ferma les yeux une dernière fois. Il inspira profondément et adressa un dernier mot à sa bien-aimée.
« Lucas : Babe, tu ne peux pas me laisser comme ça... Qui sera Madame la mienne ? Qui sera Madame Klein ? Il ne peut pas y avoir de seconde Karel Klein, impossible. Je... sais que tu m'entends de là où tu es, je sais que tu m'entends. S'il te plait, ne me laisse pas seul, j'ai besoin de toi plus que je l'aurai cru. Réveille-toi, je t'en supplie. Ton Noah. »
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E L L E S
Romance- 𝗟𝗲𝘀 𝗿è𝗴𝗹𝗲𝘀 𝘀𝗼𝗻𝘁 é𝘁𝗮𝗯𝗹𝗶𝗲𝘀 ! 𝗡𝗼𝘂𝘀 𝘀𝗼𝗺𝗺𝗲𝘀 𝘁𝗼𝘂𝘁𝗲𝘀 𝗱'𝗮𝗰𝗰𝗼𝗿𝗱. 𝗟𝗲𝘀 𝗳𝗶𝗹𝗹𝗲𝘀... 𝗣𝗮𝘀 𝗱𝗲 𝗱é𝗿𝗼𝗴𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀 𝘀'𝗶𝗹 𝘃𝗼𝘂𝘀 𝗽𝗹𝗮î𝘁. 𝗡𝗼𝘂𝘀 𝗿𝗲𝘀𝘁𝗲𝗿𝗼𝗻𝘀 𝗹𝗲𝘀 𝗺𝗲𝗶𝗹𝗹𝗲𝘂𝗿𝗲𝘀 𝗮𝗺𝗶𝗲...