•31• LEANA

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RETOUR À LA RÉALITÉ

UN SAMEDI


— Et voilà pourquoi il faut se méfier des araignées !

— T'as juste une phobie ! Là on te dépose une tarentule et tu-

— AHH NE ME PARLE MÊME PAS DE ÇA !

Le rire de Melvina retentit dans le salon, sous le regard effrayé d'Elvira qui venait de se lever d'un bond du fauteuil.

À cause de l'évocation d'une tarentule.

— JE LES DÉTESTE !! déclara-t-elle d'un ton aigu, ce qui accentua le rire de sa meilleure amie.

— Qu'est-ce que vous faites ?

Karel apparut dans le salon, les yeux mi-fermés, encore en train d'émerger de son sommeil. Elle portait un pyjama en soie de couleur bleu nuit, un top et un short qu'elle affectionnait beaucoup, parce qu'ils étaient offerts par sa petite moitié.

— On parle de comment adopter une tarentu-

— MAIS T'ES MALADE ? hurla Elvira en fusillant Melvina du regard.

— Hors de question d'emmener une bestiole ici. Grogna Karel en se grattant les yeux avant de s'affaler près d'elle. Eh comment je suis épuisée aujourd'hui, je ne me sens pas très bien.

Elvira soupira et se rassit en se saisissant de sa tablette.

— On coche les bars et restaurants qu'on n'a pas encore visités !

— Alors on sort ce soir ?!!!

Malika venait de sortir de sa chambre, toute excitée à l'entente d'une supposée soirée. Elle adorait ce genre de sorties depuis un moment.

— On sortira si on trouve où aller. Souffla Melvina qui n'avait pas encore trouvé d'endroits.

— Ah bah faut qu'on trouve hein ! déclara Malika en s'attachant les cheveux.

Elle se leva du fauteuil et se mit à tournoyer autour en faisant des poses théâtrales qui faisaient rire ses amies.

— J'ai vraiment envie de me défouler aujourd'hui. Souffla-t-elle en fermant les yeux. Sentir le rythme du son cogner contre ma peau. ET TOUT OUBLIER et DANSEEEEEEEEER !

Elle venait de tomber sur Melvina qui était maladroitement assise sur le divan. Résultat ? Deux corps sur le sol, avec les cris de Melvina en première place.

— PURÉE MALIKA ! hurla-t-elle de douleur.

Malika fronça les sourcils en se relevant et détailla Melvina.

— Depuis quand tu ne supportes plus mon petit corps toi ?

— Depuis que je suis venue en vacances pour me détendre ? rétorqua-t-elle en levant les yeux au ciel.

E L L E SOù les histoires vivent. Découvrez maintenant