E L L E S

•14• Vacances !

✹ BONNE LECTURE ! ✹

𝐸𝓁♡𝓃𝒾𝓃𝒾𝒾𝑒

Elle aurait dû ressentir un bonheur inexplicable. En lieu et place, c'était du dégoût et de la tristesse qui se propagèrent dans tout son être.

Son cœur lâcha quelques secondes, elle n'était juste pas prête à voir ce qui se déroulait sous ses yeux. Tout ce beau monde qu'elle s'était créé dans son esprit venait de s'écrouler en un battement de cils.

Les battements de son cœur s'accélérèrent, ses yeux étaient fixés sur la scène, cette scène. Elle ne répondait plus de rien. Sa voix diminua au fur et à mesure, mais cela interpella rapidement Mael. Elle resta plantée près de la porte, voyant Mael et une inconnue, en pleins ébats amoureux.

Le lit se trouvait juste en face de la porte, il présentait ce merveilleux spectacle à Malika. Une jeune fille était à califourchon sur Mael, donnant le meilleur d'elle.

Vision trouble.

Lorsque la voix de Malika se fit entendre par les deux amants, ce qui fit sursauter Mael ainsi que la jeune fille qui se leva immédiatement de lui, puis s'enroula avec le drap du lit.

Quant à Mael, il ne savait pas où se mettre, en tenue d'Adam, devant Malika.

— Et merde ! lâcha-t-il en fixant Malika, le visage complètement décomposé.

Elle ne manqua pas de tomber. Son visage se voila et ses yeux devinrent tout embués. Elle prit le peu de dignité qui lui restait et saisit fortement la poignée de la porte. Elle ne quitta Mael du regard, ressassant toutes les paroles qu'il lui avait fait gober comme une mouche.

Sacrée idiote. Se dit-elle.

Il lui manquait de l'air, il fallait sortir de là au plus vite.

— D'accord. Ajouta-t-elle d'une voix sèche et étranglée.

Elle recula de deux pas et claqua fortement la porte de la chambre, descendit rapidement les escaliers en essuyant d'une main rapide les gouttelettes qui ruisselèrent sur ses joues.

Mael porta rapidement sa culotte en pestant, sous le regard ahurit de son amante d'une journée.

— Attends Malika ! Ne t'en va pas ! MALIKA ! s'écria-t-il en enfilant ses vêtements.

— Babe, c'est qui cette fille ? questionna son amante en serrant fortement le drap sur elle.

Il ne lui répondit pas, porta rapidement son T-shirt et se dirigea vers la sortie.

— Réponds-moi ! ordonna-t-elle avec sa voix nasillarde.

— S'il te plaît ! Prends tes affaires, et va-t'en ! lâcha-t-elle d'une traite en la foudroyant du regard.

Elle arriva au salon et se ne fit pas prier, elle ouvrit rapidement la porte d'entrée sans tenir compte de la mère de Mael qui était encore là. Elle ne voulait voir personne le concernant.

Il fallait qu'elle respire, pour vivre. Il fallait qu'elle respire.

Mael arriva au salon quelques secondes après, l'air perdu.

— Maman, elle est où Malika ?! s'écria-t-il d'une voix désespérée.

— Malika ? Je crois qu'elle est-

— MERDE JE DEMANDE JUSTE ! OU EST-ELLE ! Hurla-t-il les yeux écarquillés, comme s'il venait de perdre quelqu'un.

— Mais qu'est-ce qui te prends oh ? Elle vient juste de sortir de la maison ! Elle ne m'a pas salué en plus !