Alter Ego ~ Fyodor X Reader

Chapitre 25

Je repars suivit d'Atsushi dans les bureaux.
Nous partons ensuite dans un autre abri sous ordre du Patron. Nous restons un bon moment où je mange avec Ranpo.
Quelques temps plus tard, Kunikida est au téléphone avec le Patron. Soudain, celui-ci commence à paniquer.

- Patron ?! PATRON ?!

- Qu'est ce qu'il y a ? demande Atsushi.

- Ça a coupé. Il est sans doute tombé dans un guet-apens.

- Quoi ?! Mais il fait vite lui porter secoure, alors !

Kunikida se lève calmement et tend son poignet à Atsushi.

- Atsushi, à grippe mon poignet pour voir.

Atsushi reste surpris avant de s'exécuter. En un rien de temps, le titre se retrouve retourné par Kunikida.

- C'est la première technique martial qu'il m'a appris, explique-t-il. Un vrai expert peut envoyer ses ennemis valser peut importe comment ils attaquent. Je ne l'ai jamais battu une seule fois. Donc peut importe combien d'assassins ils enverront, le Patron s'en sortira.

Le temps passe puis le Patron rentre enfin, saint et sauf. Il prend rapidement la parole.

- Écoutez moi tous.

Tous les regards se tournent alors vers lui.

- Il y a quelques jours, nous pouvions éviter une guerre totale entre nos clans. Mais plus maintenant. La Mafia ne souhaite que l'éradication de notre agence, et la Guilde, son acquisition. Nous allons devoir nous protéger coûte que coûte contre ces deux fléaux. Dazai, explique-nous la situation.

- OK, fait le concerné d'un sourire. La Guilde a un avantage financier colossal, et la Mafia une énorme puissance numérique. Nous n'avons presque aucune chance de les battre de front. Cependant, grâce à l'otage, nous pourrons nous défendre et attaquer. Nous allons jouer le tout pour le tout. Notre défense repose sur le docteur Yosano que nous devons protéger à tout prix.

Ensuite, on compose des équipes de défense et d'attaque. Je me retrouve dans la seconde équipe d'attaquants avec Dazai et Nakajima. Je pourrais épauler Dazai et le tigre grâce à mon pouvoir.

Nous filons en dehors du repaire et prenons la voiture. Je conduis tout en me faisant guidée par Dazai jusqu'à ce qu'il reçoive un appel. Il décroche avant de me faire changer de destination : une gare non loin de la ville. Deux de nos collègues se sont fait attaquer par la Guilde et ont fui grâce au train. Nous les rejoignons donc.

J'accélère la vitesse pour arriver au plus vite.

- J'ai un mauvais pressentiment, lâche Dazai.

- C'est-à-dire ?

- Je ne sais pas.

- Ça nous aide bien...

Je continue de rouler en ville en manquant de percuter d'autres voitures.

- Attention, s'écrit Atsushi.

- Tu veux que je ralentisse et qu'on arrive trop tard, dis-je froidement.

- Non...

Je roule toujours aussi vite avant d'apercevoir des voitures à l'arrêt à cause d'un feu rouge. Sans perdre une seconde, je créer un portail et passe dedans avec la voiture. Nous ressortons une cinquantaine de mètres plus loins avec la circulation derrière nous.

- Bien joué t/p, me félicite Dazai.

Nous arrivons à la sortie de la ville.

- Créer d'autres portails pour que nous puissions arriver plus vite.

- Ça va aller pour vous, dis-je.

- Oui, affirme Dazai.

- Pourquoi ? demande Atsushi.

Je ne réponds pas et enchaîne les portails. Nous arrivons rapidement à bon port. Le train ne semble pas encore être passé.

Nous sortons tous de la voiture avant qu'Atsushi se penche pour vomir. Dazai pose sa main sur son dos avant de lui demander si tout va bien.

- Oui... Je crois...

- Désolée, dis-je. C'est les portails ! Ça peut arriver quand on les enchaîne.

- Ce n'est rien. Allons rejoindre les filles.

J'acquiesce et nous nous installons sur un banc. Dazai achète un paquet de chips et se met à tout manger. Soudain, il se lève avec un air dramatique.

- Dazai ? Qu'est-ce qui t'arrive ? demande Atsushi inquiet.

- Je... Je crois que j'ai un peu trop abusé de ces chips. Mal de ventre là.

- HEIN ?

- Atsushi, t/p. C'est un problème qui ne regarde que moi et mon intestin. Je vous charge du reste.

Atsushi et moi soupirons avant que Dazai file en courant. Les filles arrivent quelques minutes après.

- Salut, dis-je d'un signe de la main.

- On est enfin à l'abri, lâche Naomi visiblement soulagée.

C'est alors qu'un jeune garçon passe à côté de Naomi et la bouscule.

- Oh ! Pardon, s'excuse celui-ci. Je ne vous ai pas fait mal j'espère ?

- Non, tout va bien ?

Il ne répond rien et se contente de sourire en déchirant sa peluche. À quoi il joue le nabot ?

Tout à coup, la poupée devient monstrueuse et Atsushi s'interpose pour nous protéger. Naomi recule en manquant de trébucher sur moi. Je la rattrape tandis qu'Atsushi se met à étrangler Kirako. C'est quoi cette mascarade ?

Je n'ai pas le temps de réagir qu'on m'étrangle à mon tour. Cette fois-ci, il s'agit de Naomi. Je la repousse violemment sur le coup de la colère. Je cherche l'auteur de tout cela du regard mais ce cauchemar cesse rapidement avec l'arrivée de Dazai.
Atsushi se laisse tomber au sol en réalisant ce qu'il venait de se passer.

- Tes nouveaux amis ne sont pas très résistants, dis-moi, fait le petit. Pas grave ! J'ai hâte de pouvoir te briser toi aussi !

- Tu m'en vois ravi, répond froidement Dazai.

Les deux continuent de converser tandis que je m'assois sur le banc en observant le ciel. Atsushi est effondré et ce petit à un réel problème. Il semble avoir énormément souffert.
Pourquoi est-ce que les pouvoirs existent ? Ils n'attirent que des ennuis. S'ils n'existaient pas, je n'en serais pas là. Mes yeux s'écarquillent. Comment ai-je pu être aussi stupide ? Comment ai-je pu oublier mon objectif ? Comment ai-je pu douter de mon camp ? Je dois aider les Anges en Décompositions dans leur quête. Tout m'apparaît clairement désormais.

Je redresse la tête pour voir l'état du jeune tigre.

- Atsushi, on y va, ordonne Dazai. Lève-toi.

- C'est fini, lâche finalement Atsushi en sanglot. Je ne vaux rien... Je ne mérite pas de me trouver ici.

- Atsushi.

Dazai pose une main sur la joue d'Atsushi avant de lui mettre une claque.

- Je n'ai en aucun cas le droit de te sortir du passé dans lequel tu sembles vouloir te complaire. Mais si je peux me permettre, écoute bien ce conseil. Tu feras bien d'arrêter de t'apitoyer sur ton sort, si tu ne veux pas que ta vie ne soit qu'un long cauchemar sans fin.

Atsushi fini par se relever en séchant ses larmes. Je me lève à mon tour.

- Allez. C'est à nous d'attaquer maintenant. Nous n'avons pas dit notre dernier mot. Il est grand temps de sortir la plus néfaste carte de mes trois cents plans.

Il marque un temps avant de finir.

- Je vais entraîner le gouvernement dans cette guerre.