En entrant dans la salle de bain, la Gryffondor déposa les vêtements propres qu'elle venait de recevoir sur le rebord du lavabo de marbre, croisant son reflet dans le miroir, où elle eut un petit choc. Ses cheveux roux et d'ordinaire si soyeux étaient on ne peut plus emmêlés, de grands cernes s'étiraient sous ses yeux bleus, eux même particulièrement rouges et bouffis à force de pleurer. Ses vêtements n'étaient plus que des lambeaux de tissus imbibés de sang, couvrant à peine ses formes, après que Zabini ne les lui ait déchirés. Elle s'en débarrassa et les jeta directement dans la poubelle, elle remercia intérieurement le métis d'avoir soigné tous ses bleus et toutes ses blessures, persuadée qu'elle ne se serait pas reconnue elle même dans le miroir autrement. Elle entra dans la baignoire, s'y laissant tomber assise en attrapant le pommeau de douche et en allumant l'eau aussi chaude qu'elle le pouvait, tant pour sentir quelque chose, quand bien même ne serait ce qu'une sensation de brûlure douloureuse, elle ressentirait au moins quelque chose dans son cœur et dans son cerveau désormais vides; que pour réussir à se débarrasser de cette affreuse sensation d'être salie du sang de tous les siens.
Le Serpentard lui avait fini par rejoindre la cuisine, un peu perturbé par la tournure des événements entre la rousse et lui. Même s'il devait avouer qu'il avait toujours été charmé par son tempérament dévastateur, il imaginait sans peine que la cohabitation avec elle s'avèrerait certainement mouvementée. Il était malgré tout étrangement satisfait d'avoir pu l'aider à relâcher ses nerfs, à exprimer sa colère, sa peine, puis d'avoir su la consoler et la rassurer un minimum. Il sentait que même si ça allait se révéler compliqué, il pourrait malgré tout parvenir à gagner sa confiance au prix de lourds efforts et il était prêt à les fournir. Il entreprit de préparer à manger, donnant quelques coups de baguette à droite à gauche, ses ustensiles sortaient d'eux même de ses placards, tandis que les ingrédients allaient d'eux même se faire découper avant de voler jusque dans l'une des poêles. Il entendit la porte de la salle de bain se rouvrir et il abandonna sa cuisine pour aller retrouver la rousse, vêtue de l'un de ses tee shirt, d'un short et de sa robe de chambre, ayant déjà bien meilleure mine une fois soignée et débarrassée de ses lambeaux de tissus imbibés de sang.
- Tu te sens un peu mieux ? Je ne sais pas si tu as faim, mais j'imagine, sachant que tu n'as presque rien avalé ces derniers jours. C'est prêt si tu veux.
- Ça va. Tu m'as préparé à manger ? s'étonna elle avec un petit rire sarcastique tandis qu'il hochait simplement la tête. Merde, t'es vraiment le moins crédible des esclavagistes qu'on puisse trouver !
- Déçue peut être, Weaslette ? lui demanda t'il avec un grand sourire.
- Je te redis ça après avoir goûté ta cuisine.
- Oses critiquer ma cuisine et tu devras te coller à la préparation de TOUS les repas en punition pour ton impertinence!
- Tu risquerais d'être déçu du voyage et de me supplier de te laisser reprendre les fourneaux !
- Quoi tu ne sais même pas faire à manger ?
- Pas sans baguette non, pour qui tu me prends ?
- Merde, t'es vraiment la moins crédible des esclaves qu'on puisse trouver ! lui lança t'il avec un clin d'œil en lui ouvrant la porte de la cuisine.
- Déçu Zabini ? railla t'elle avec un petit sourire. Tu aurais peut être vraiment dû garder Hermione, elle sait faire à manger elle !
- Tant pis ! C'est la triste vie que j'ai choisi de mener ! Et Granger sera bien mieux pour Drago que pour moi ! lança t'il naturellement tandis qu'ils s'installaient à table.
- Comment ça ?
- Mange petite Weaslette ça va être froid ! Et je me vexerais si tu laissais refroidir mon excellente cuisine !
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Enslaved
FanfictionHarry Potter, le Survivant, est allé se sacrifier dans la forêt interdite, et il n'a pas pu réchapper des griffes de Voldemort et de ses fidèles. La bataille reprend de plus belle à Poudlard après que la dépouille du héros de la résistance ai été ra...