Vengeance 1

Chapitre 3

PDV Isaline {Qu'est-ce que j'ai fais ?}

Pour un premier jour, ça ne s'est pas si mal passé. Certes je suis dans sa classe, mais pour le moment, ça va. Je n'ai juste plus l'habitude de sa présence constante, et c'est assez pesant. Depuis notre collège, nous n'avons pas été dans la même classe. Avant je ne la voyais que dans les couloirs ou dans le réfectoire le midi. Maintenant, ça va être tout le temps. 

Malgré la tension qu'il y a entre nous et qui se ressent dans toute la classe, je suis assez contente d'être avec elle. C'est bizarre, je sais, mais je l'aime. Je l'aime tellement. J'espère que l'on va pouvoir apaiser les tensions cette année. Je l'espère vraiment. 

J'ai arrêté d'essayer de me rapprocher d'elle. Elle ne m'a pas pardonné ce que je lui ai fais et ça se comprend. Parfois, il m'arrive de penser à ce jour, ce jour où je l'ai brisé, sans le vouloir. Je lui ai fais du mal. Je ne voulais pas la rejeter, ce n'était pas mon but. Je l'aimais déjà depuis un moment. 

Pourquoi j'ai fais ça alors que je l'aimais ? Moi même je ne comprends pas. Quand elle m'a annoncé ses sentiments, je ne m'y attendais pas. Je ne pouvais pas croire que quelqu'un était amoureux de moi, et encore moins que cette personne était la fille que j'aimais. Alors je me suis figée, et j'ai ignoré mes sentiments, peut être pour me protéger, peut être par manque de courage. Ce qui fût passer pour de l'ironie, dans ma voix, ne l'était pas en réalité. Dans ma tête tout se bousculait et je n'arrivais pas à faire abstraction. Alors j'ai réagis différemment de ce que je voulais. Pour moi, ce n'était pas réel, et je n'arrivais pas à traiter les informations comme je le devais. Je me suis alors enfermée dans ma bulle, pensant rêver. J'ai compris que ce n'était pas un rêve lorsqu'elle m'a dit : «vas te faire foutre Isa ! », je venais de me rendre compte de ce qui venait de se passer. Je réalisai, lorsqu'une douleur atroce m'avait envahit, et fouettée en plein cœur. Je venais de comprendre mon erreur, mais aussi que je venais de la briser, elle qui avait fait un effort incroyable pour me faire part de ses sentiments. J'avais essayer de me rattraper, mais c'était déjà trop tard. Je vis ses yeux remplis de tristesse. Je ne sais même pas comment elle faisait retenir ses larmes, on pouvait voir qu'elles n'attendaient que de pouvoir s'enfuir. Elle partit, et je savais qu'elle avait cédé à ses larmes. Moi aussi je pleurais. Tout le monde la dévisagea en la regardant partir.

3 ans plutôt, juste après que Coralie soit partie :

« Vous avez pas autres choses à foutre que de la regarder comme ça ? Dis-je énervée. 

- Tiens, salut Isa, dis donc tu y vas pas de main morte pour mettre des râteaux. 

- Laisse moi. C'est pas parce que je t'ai parlé une fois dans ta vie qu'on est pote. 

- Oh, c'est bon. Je suis toujours mieux que l'autre gouine. Je m'énervai à ses mots. Quoi ? Je peux t'en débarrasser si tu veux. Elle ne viendra plus te faire chier. 

- C'est pas tes affaires, et laisse la tranquille, elle n'a rien fait de mal. 

- Ah oui ? Parce qu'être une putain de chaudasse qui saute sur toutes les meufs qu'elle voit, c'est rien de mal ? Elle est le mal. » Je partis sans prendre soin de lui répondre ou de le laisser continuer. 

La sonnerie de la fin des cours retentit et je me dirigeai vers la sortie. Je vis alors Coralie, du sang au visage, et qui avait du mal à marcher. Je courrai alors vers elle et lui demandai ce qui s'était passé et m'excusai encore. Elle m'ignora et traça son chemin. Je vis alors le même gars qui m'avait parlé ce matin, avec sa bande, ils rigolaient en voyant Coralie. Je me dirigeai alors vers lui. 

« Qu'est ce que vous avez fait ? 

- Quoi ? Je t'ai rendu service, pas qu'à toi, à toute l'école aussi. 

- Je t'avais dis de la laisser tranquille ! Elle ne mérite pas ça ! 

- Ah oui ? Et tu vas faire quoi ? Tu crois que tu me fais peur ? T'es qu'une gamine. Elle méritait bien pire que ça. Elle ne devrait même pas avoir le droit d'être ici alors estime toi heureuse ! » 

Elle qui me haïssait déjà, elle ne va plus vouloir que je m'approche d'elle. Bordel que je l'aime.