Cette nuit-là, il survint un événement pour le moins... étrange ? Stupéfiant ? Déstabilisant ? Peut-être sauras-tu le définir mieux que moi maintenant...Cette nuit-là donc, alors que le vent sifflait rageusement et que la pluie s'abattait lourdement sur mes volets lorsque je m'étais endormie, je fus tirée de mon sommeil par un déchirement de voix.
Quand j'ouvris les yeux, somnolente, je m'aperçus que l'orage avait cessé. Consciente de ce qui m'avait réveillée, je n'en tins pas rigueur et glissai à nouveau lentement vers le somm...
« Ahhhhh ! Lâchez-moi !! Au secours ! »
Décidément, dormir allait être plus compliqué que prévu. Je me tournai sur le dos et fixai le plafond, un bras nonchalamment posé derrière ma tête. J'attendais une nouvelle plainte, les yeux fermés, pour être persuadée que je n'avais pas rêvé, et que mon imagination ne m'avait pas joué de vilains tours. Il fallait dire que cette dernière était débordante chez moi, et ce n'était pas toujours pour le mieux. Souvent, les idées se bousculaient à une vitesse affolante dans mon esprit, pour ne me laisser aucun rep...
« Rattrape-la pauvre idiot ! Ne la laisse pas s'échapper ! »
« Aaaaaaïe mmmhph mmmmmh ! Lâchez-moi ! (Sanglots) au secours... »
Cette fois-ci, je me redressai de tout mon corps, et ne supportant plus ces cris de détresse, je me levai, enfilai ma robe de chambre et mes baskets de sport, récupérai la batte de baseball de mon frère (non il n'y jouait pas, c'était juste une décoration... Et il m'avait toujours dit que ça pourrait servir si des intrus débarquaient un jour chez nous. Oui, mon frère aussi avait beaucoup d'imagination. Et cette fois-ci, il s'avérait que ça aurait peut-être une utilité...)
Avant de mettre le nez dehors, je gagnai le bureau du rez-de-chaussée, tirai légèrement le rideau et cherchai d'où pouvait bien provenir ces appels à l'aide... Ne voyant rien, je fis le tours des fenêtres à la recherche du moindre indice. Un sentiment bizarre m'envahit : étais-je arrivée trop tard ou avais-je simplement rêvé ?
Il n'y avait plus un bruit si ce n'était les cigales qui chantaient. Je m'apprêtais à rebrousser chemin, penaude, effrayée, fatiguée et étourdie, quand un ultime cri me parvint, étouffé et à bout de forces. Mais cette fois, il n'était pas audible... J'aurais dû être paniquée et me précipiter prendre un verre d'eau et redormir, car il n'y avait rien de naturel là-dedans, et je n'avais pas l'intention de devenir schizophrène...
A cette idée, mon corps se raidit et me supplia d'abandonner mes ambitions périlleuses... Si j'allais au bout, il était clair et net que je devenais folle... Je pris la batte de mon frère dans les 2 mains, prise dans un dilemme cornélien, le cœur tremblant. La détresse de cette voix féminine, la dureté des voix, puis le néant... Mais cette voix résonnait en moi, elle me serrait la poitrine. Je ne pouvais pas rien faire !
"Mais tu deviens FOLLE Sakura !!!"
Une larme de honte coula sur ma joue et se déposa sur l'objet symbolique. Alors, l'observant, il se passa quelque chose de surprenant : les lettres gravées, qui correspondaient - d'après ce cher Joshua - à un langage disparu, s'imprimèrent dans mon esprit, révélant leur signification : « Il est des choses qui ne s'expliquent pas, pourtant, elles sont bien réelles. Ce sont elles qui nous font vivre ».
Ce n'était pas surprenant non. C'était dément.
Est-ce que cela me donnait une réponse ? Nullement. Mais cela me motiva à suivre mon instinct. Je déposai le lourd objet contre le mur, troquai ma robe de chambre pour une veste et sortis par la porte-fenêtre, pour faire le moins de bruit possible. Visiblement, j'étais la seule âme éveillée dans cette demeure...
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Le parfum de l'arc-en-ciel
ParanormalneSakura Valsky était une jeune femme épanouie. Dans sa contrée paradisiaque, à quelques kilomètres d'une mer turquoise, elle menait une vie normale. Jusqu'à ce que l'équilibre de ses émotions se rompe. Et qu'elle s'évanouisse sur la plage. Et qu'une...