Enfin, le jour des promotions arriva. Nous avions déjà tous reçu nos résultats, et nous savions si nous recevrions notre certificat ou non.
A l’exception de mon oral de français, qui avait été un désastre, mes notes étaient bonnes, pour certaines très bonnes, j’en étais vraiment contente.
Je regardais le théâtre rempli de monde depuis la scène, mais ne pouvais voir les visages à cause de l’intense luminosité.
Après la cérémonie interminable, je retrouvai les autres personnes de ma classe, puis Amber, accompagnée de Jim et Matthew, puis ma famille. Entre félicitations et compliments, je ne vis pas le temps passer. Je pris quelques photos avec ma maman, ma marraine, ma sœur, je bus un verre, saluai mes enseignants, je mangeai quelques flûtes, puis vins déjà l’heure de rentrer. Enfin, l’heure de repartir.
Je pris la voiture avec Amber à mes côtés, et deux amies que nous avions en commun à l’arrière. Nous nous dirigions vers la plage, où nous rejoignîmes d’autres amis, dont Jim et Matthew, fidèles à notre nouveau groupe.
L’après-midi s’écoula dans les rires, la baignade, les bières à gogo, à quelques exceptions près (dont les conducteurs raisonnables qui ne buvaient que du soft), mais aussi les fréquentations.
Amber était véritablement dans son élément, rayonnante dans son short en jean, son top blanc et ses sandales camelles, tenue qu’elle avait enfilé dans la voiture, à la place de sa combinaison écarlate. Son maillot de bain noir transparaissait et laissait des marques mouillées sur ses vêtements. A la fois belle et allumeuse, elle dansait, une Smirnoff à la main, entourée autant de garçons que de filles.
Matthew était assis sur un linge, avec deux filles devant lui, en grande conversation. Il portait simplement son maillot de bain et un collier avec une planche de surf comme pendentif. Pieds nus, cheveux mouillés, musclé, il était le portrait typique du surfer bronzé du coin. J’étais même étonné qu’il n’y ait pas plus de prétendantes à ses côtés.
Je n’avais pas remarqué Jim s’approcher de moi discrètement avant qu’il ne se soit assis à mes côtés, suivant mon regard pour observer la même scène que moi. Il portait un bermuda en jean et un t-shirt saumon. Simple mais sympa. Je décidai de briser le silence la première :
« Tu passes une bonne soirée ? lui demandai-je, tournant la tête dans sa direction.
-Excellente même. Je suis content d’avoir enfin fini ces études. Tu ne sembles pas aussi enthousiaste par contre ! dit-il d’un ton à la fois interrogateur et provocateur.
-Peut-être… Je m’ennuie un petit peu à vrai dire. Ce genre de fête n’est pas ce que je préfère, répondis-je, un peu navrée, un soupir dans la gorge.
-Et quel est le genre de fête que tu préfères alors ?
-Ta question me prend au dépourvu ! dis-je avec un petit rire, surprise. Je détournai le regard pour réfléchir quelques instants.
« J’aime bien les fêtes en comité réduit, à discuter, jouer à des jeux, rire ensemble. »
Je m’arrêtai, respirai et réfléchis.
« Ce qui me plaît vraiment, c’est le contact. Et dans ce genre de fête, où on boit et on danse, il n’y a pas de contact, dans le sens que j’ai l’impression de me retrouver face à des robots. Personne ne discute vraiment, et je n’arrive pas trop à m’amuser en dépensant de l’énergie tout en ayant la tête qui tourne.
-Ah je vois, tu préfères les sorties entre amis au bowling ou au fast-food, où tu as des contacts privilégiés.
-C’est exactement ça.
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Le parfum de l'arc-en-ciel
ParanormalSakura Valsky était une jeune femme épanouie. Dans sa contrée paradisiaque, à quelques kilomètres d'une mer turquoise, elle menait une vie normale. Jusqu'à ce que l'équilibre de ses émotions se rompe. Et qu'elle s'évanouisse sur la plage. Et qu'une...