- Tu m'enivres tellement que ça en devient une addiction.Mon cœur pétille de bonheur. Je me sens vibrer de partout. Mon regard embrasé croise le sien. Cet instant est tellement doux, j'aime ce qu'il se passe entre nous. J'aime ces vibrations toutes particulières qui se dégagent de nos deux êtres, l'ambiance envoutante, l'appel de son être. Tout me pousse à me fondre dans ses bras, à céder à nouveau et à venir capturer ses lèvres dans les miennes.
- Alors pourquoi tu t'arrêtes ?
Ma question était plus aguicheuse que je ne l'espérais. Quoique, est-ce que je suis réellement sûr de cela ? Est-ce que dans le fond je n'avais pas envie qu'elle retentisse de cette manière ? Je ne sais plus, je suis complètement confus. Mes sens sont perdus, mon cerveau n'arrive plus à analyser la situation... Raph arbore une expression nouvelle, à la fois rassurante et espiègle, assurée et intimidée. Son souffle frappe doucement mes lèvres et il se rapproche à nouveau de moi, laissant ces dernières m'effleurer dans un nouveau soupire :
- Tu peux être provocateur quand tu le veux... sa voix amusée me parvient.
Je me recule un peu de lui, me sentant particulièrement perturbé par la remarque qu'il vient de faire. Raph constate mon petit mouvement de recul et en fait également de même. Lui qui semblait parfaitement diverti au vu de la situation, il est désormais déconcerté. Peut-être que je suis trop provocateur et que c'est ça mon problème... La tristesse m'envahit.
- Non, désolé ça n'est pas ce que je voulais dire. Du moins si mais c'était censé être un compliment, te faire prendre confiance. Je ne voulais pas que ça sonne déplacé et que tu le prennes mal...
Je ne réponds rien mais tente simplement un bref sourire pour le rassurer. Je n'ai pas été blessé par ses paroles, je me rends juste compte qu'elles sonnent lourdes de vérité et ça me pince le cœur. Ça me fait peur de prendre conscience de cela...
- Désolé Léo... Je ne voulais pas te blesser ou dire quelque chose qui te mettrait mal à l'aise.
- Mais non, c'est rien.Ça n'est pas de sa faute. A nouveau, ce sont moi et mon passé les problèmes, pas lui. Malgré tout, je n'arrive plus à le regarder dans les yeux, j'ai honte de moi et je me sens un peu mal à l'aise. Je fixe alors son épaule. C'est moins pénible de la sorte.
- Non, ça n'est pas rien, je vois bien que tu es touché par ce que j'ai dit...
J'aimerais lui expliquer pourquoi mais ça n'est pas facile. C'est dur parce que me positionne comme une personne vulgaire et dégradante et que je me sens humilié par mon propre comportement. Mon cœur et mon estomac se serrent. La main de mon voisin glisse habilement jusqu'à mon menton qu'il saisit entre ses doigts.
- Je suis vraiment désolé... Ça va ?
Il est inquiet, je l'entends dans le timbre de sa voix. Il pense qu'il a fait une bêtise et alors il s'en veut mais pourtant ça n'est pas lui le fautif. Je soupire tout doucement et tente de rassembler tout mon courage pour lui expliquer ce qui me met dans cet état. Même si ça me donne envie de pleurer, j'ai l'impression que garder cela en moi finira par me faire imploser... Je m'assieds alors sur le rebord du lavabo et noue mes jambes autour de ses hanches. Raph semble surpris mais se laisse faire. Il reste silencieux et attend que je fende ce mutisme presque pesant. Je baisse les yeux, ne me sentant pas capable de lui faire face et avoue péniblement :
- Un peu plus tôt dans la journée... Je me disais justement que mon ex m'a fait ce qu'il m'a fait parce que j'étais trop provocateur. J'aime le sexe, il ne faut pas croire l'inverse... Quand je suis amoureux j'ai beaucoup de désir sexuel et je me dis que c'est parce que j'ai certainement été trop aguicheur et trop demandeur qu'il a fini par être comme il l'était... Il ne me voyait que comme un moyen de satisfaire ses envies à cause de ce côté de ma personnalité...
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Lune de sang [BoyxBoy]
RomanceCette nuit, la lune était à son paroxysme. Elle s'enflammait dans le ciel et m'a appelé à ses côtés. J'ai donc cédé à cette pulsion dévastatrice et mes chairs se sont retrouvées maculées d'un liquide écarlate. C'est alors que nous nous sommes touch...