Chapitre 43

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Le lendemain, il doit être dans les alentours de sept heures trente quand je me réveille. C'est tôt. Il faut dire que cette dispute avec Tyler m'a chamboulée. C'est la première depuis que nous nous sommes remis en couple et j'espère qu'il n'y en aura pas d'autres... Malgré tout, je suis bien contente de me réveiller juste à côté de lui. Je l'entends ronfler doucement, la tête enfouie dans ses bras, ce qui me fait sourire. Il n'y a aucun bruit dehors, alors je suppose que personne n'est réveillé.

Je reste environ dix minutes dans la tente à ne rien faire en particulier. Puis soudain, une idée me traverse l'esprit. Un air enfantin sur le visage, je m'enquis de réveiller Tyler : mon idée en vaut la peine. Je m'approche lentement vers lui puis lui caresser les cheveux. Ils sont doux et glissent sous mes doigts.

– Tyler ? Chuchoté-je.

Il ne bouge pas.

– Tyleeeeer, répété-je plus fort. réveille-toooi.

Il pousse un râlement et tourne la tête de l'autre côté. Il est maintenant dos à moi. Je fronce les sourcils, puis viens nicher ma tête dans son cou. Je m'approche de son oreille et souffle :

– Tyler ?

– Grmm.

Je souris. Il réagit toujours de la même manière quand j'essaie de le réveiller.

– Allez, réveille-toi punaise.

Cette fois, il ne répond pas. Je sais qu'il dort à moitié, alors, j'entreprends de déposer un baiser dans son cou, juste en dessous de son oreille. Je fais de même un peu plus bas et comme il ne bouge toujours pas, je continue. Au bout du quatrième, je vois les traits de ses yeux se détendre, ce qui me pousse à répéter mon action. Je l'embrasse une nouvelle fois, et j'aperçois le coin de ses lèvres s'étirer légèrement. Enfin ! Je l'ai réveillé !

Je souris, puis re-dépose  un baiser dans son cou. J'en profite pour humer son parfum divin, tandis que son sourire s'agrandit. Je l'embrasse une dernière fois, puis je recule mon visage.

– Continue... souffle-t-il dans un murmure à peine audible.

Ses yeux demeurent fermés, alors que je claque un baiser cette fois sur sa joue. Il continue de sourire et par conséquent, moi aussi. 

– Bonjour, chuchoté-je.

– Je veux de tels réveils jusqu'à la fin de ma vie... Murmure-t-il, toujours les yeux clos.

Puis il tourne la tête vers moi et me regarde enfin. Je me perds un instant dans ses yeux d'un bleu magnifique puis pose mon regard sur son sourire. 

– T'es belle, souffle-t-il.

Je souris encore plus, et je crois que je commence à avoir des crampes à la mâchoire. Nous sommes si près l'un de l'autre que nos souffles se confondent pour n'en former qu'un. Je regarde ses yeux étincelants puis lui dit :

– Si tu savais à quel point tu l'es aussi...

Lentement, il approche son visage du mien et presse ses lèvres incandescentes les miennes, plus attendries que jamais. D'une délicatesse infinie, il dépose un autre baiser au coin de ma bouche puis recule de quelques centimètres. Me laissant là, les lèvres brûlantes de gourmandise. Je lui souris, avant de me souvenir de mon but de le réveiller.

– Dis, ça te dirait de préparer des crêpes pour le petit déj' avec moi ? Lui proposé-je alors.

Il esquisse un sourire malicieux, avant de répondre :

– Carrément.

***

– Tiens, c'est le dernier œuf, me dit Tyler, la tête dans le frigo en me tendant un œuf.

Comme je l'ai fait avec les cinq autres, je le casse en deux et verse le contenu de la coquille dans mon saladier. Nous avons doublé les doses pour qu'il y ait assez de crêpes pour tout le monde, mais je doute que ce soit suffisant.

– Maintenant, il me faut un litre et demi de lait, annoncé-je.

– Ça marche !

Quelques secondes après, il ressort, deux bouteilles en mains.

– C'est moi qui verse ! Lance-t-il en souriant.

– À toi l'honneur...

Je le laisse faire et pendant un instant, le silence règne. Il fait beau, et déjà chaud, ce qui est étonnant. Au loin, on entend le sifflement de quelques marmottes qui se font malgré tout très rares. Il doit être huit heures du matin, et personne n'est encore levé. C'est parfait : Tyler et moi partageons donc un moment ensemble.

– C'est bon ! Lance-t-il.

– OK, maintenant, il faut mélanger.

– Je te laisse faire si tu veux, dit-il avec un sourire en coin.

– Non, ça va, rié-je. Je te laisse cette chance... C'est trop dur, de mélanger tout ça !

– Tu déconnes ? Se moque-t-il,  les sourcils haussés.

– Non ! Ça fait mal aux bras ! Riposté-je en riant.

Il sourit, avant de se mettre au travail. C'est la dernière étape de notre pâte à crêpes. Pendant qu'il remue la préparation, je range le plan de travail — nous avons tout simplement utilisé la table à manger.

J'ai bientôt fini. J'attrape le paquet de farine mais quand je reporte mon attention dessus, une idée m'effleure l'esprit. Je regarde Tyler, qui est bien trop absorbé par sa tâche pour se douter de ce que je m'apprête à faire. Puis je regarde le paquet de farine. Je n'oserais pas ?

Oh et puis merde, ce serait tellement marrant...

———

Coucou, chapitre plus court mais j'espère pouvoir en poster plus, du coup ;) je vous préviens, je ne pourrais pas poster demain. Ce sera donc vendredi ! Bisous ☺️

FAKE. Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant